Les avantages des produits intermédiaires
La classification des P.A.I. par familles
Les préparations pour pains & produits de la boulangerie
Inconvénients de l’utilisation des P.A.I.
Préparations pour pâtes Jaunes : cakes, génoises
Préparations pour crème pâtissière et autres garnitures
Définition des P.A.I. :
Les P.A.I. sont des produits ayant subi au préalable un traitement ou un assemblage de plusieurs produits alimentaires, par un ou plusieurs industriel(s) avant d’être utilisés par les professionnels de l’alimentation pour être intégrés dans un processus de production.
LES PRODUITS INTERMÉDIAIRES POUR LA BOULANGERIE, VIENNOISERIE, PÂTISSERIE |
Dénominations commerciales: • Améliorants et régulateurs de panification. • Avant-produits de pâtisserie (nappages, fondants, Pâtes d’amande, chocolats,…). • Préparations prêtes à l’emploi / farines composées / mixes / farines pour produit spécifié. |
Définition • Mélanges, conformes à la réglementation européenne, contenant des composants de base, des additifs et des auxiliaires technologiques, ayant subi ou non une première transformation (avant-produit). |
Fonctions: • Faciliter un procédé de fabrication. • Simplifier les recettes. • Régulariser la production. • Préserver et améliorer la qualité des produits finis. • Diversifier l’offre. |
Genèse :
Différentes raisons ont favorisé l’expansion des produits intermédiaires notamment les progrès scientifiques et technologiques en particulier dans la production industrielle agro-alimentaire.
Utilisés en cuisine, en boulangerie et en pâtisserie d’assemblage.
D’un côté, des clients privilégiant de plus en plus le fait maison, de l’autre, des professionnels soumis à des contraintes de production, d’hygiène de plus en plus draconiennes.
Tout cela dans un contexte de crise où le prix est plus que jamais un facteur déterminant.
De produits élaborés prêts à consommer, les industriels se tournent progressivement vers des produits d’assemblage notamment en pâtisserie, où le chef s’affranchit d’une part conséquente de la production qui réclame beaucoup de temps de préparation tout en préservant une véritable marge de manœuvre dans la création.
Les produits proposés par les industriels sont très divers tant au niveau du degré de traitement, qu’au type de mise en œuvre à pratiquer par les utilisateurs des PAI.
De plus, on peut distinguer une grande diversité en ce qui concerne les méthodes de conservation.
Les avantages des produits intermédiaires
- Fonctionnalité technologique : grâce à leur emploi, les technologies les plus avancées deviennent accessibles aux professionnels (mécanisation, utilisation du froid positif et négatif…).
- Simplification et rationalisation des méthodes de fabrication : suppression de pesées, réduction de certaines étapes de fabrication, apport de tolérance facilitent le travail et conduisent à une gestion rigoureuse du temps et des résultats.
- Régularité de la qualité et amélioration de la conservation des produits finis : les contrôles exercés sur les produits intermédiaires (physiologiques, chimiques et microbiologiques) garantissent des produits finis de grande qualité et de grande hygiène.
- Diversification de l’offre : leur utilisation donne aux professionnels les moyens de multiplier l’offre en magasin en introduisant de nombreuses variantes de recettes de base et en les adaptant rapidement aux tendances de consommation.
La classification des PAI par familles
Les bases élaborées :
Praliné ; fondant ; nappages ; pâte d’amandes, extraits aromatiques.
Les ovoproduits :
Œufs entiers, jaunes ou blancs, (pasteurisés, surgelés, déshydratés…).
Bases prêtes à l’emploi :
Coulis (framboise, abricot…) sauce anglaise ; fruits taillés (sous vides, atmosphère contrôlée).
Préparations pour pâtes :
Préparation complète à réhydrater (génoise, biscuits, pains spéciaux, pains de régime, pains aromatiques…).
Pâtes de bases crues :
En vrac, abaissées ou façonnées (fraîches, surgelées, sous vide).
Les prêts à garnir cuits :
Portions ou multi portions en pâte à choux, sucrée, feuilletée, à baba, à savarin. (Surgelés ou secs à l’abri de l’humidité).
Préparations à reconstituer :
Préparations déshydratées ou concentrées pour (mousses, crème, entremets, fonds, sauces…).
Les prêts à finir :
A personnaliser et à décorer (Entremets ; gâteaux).
Les coupelles et supports :
En chocolat, tulipe, gaufrette, fond de tarte cuit à blanc…
Les prêts à servir :
Portions ou multi portions (dessert entremet (frais, surgelé…).
Les préparations pour pains & produits de la boulangerie
La gamme des pains et produits de boulangerie s’est largement diversifiée ces dernières années, ajoutant de nombreuses recettes et de multiples mises en œuvre au travail quotidien du boulanger. Dans un souci de rationalisation, de facilité et de rapidité, le professionnel peut avoir recours à des préparations commerciales plus ou moins complètes.
Les préparations pour pains contiennent tout ou partie des composants de base de la recette (à l’exception du liquide d’hydratation).
Composants de base issus de céréales et de graines, exemples de composants :
- pour pain de campagne : farine à taux d’extraction assez élevé ou farine de seigle,
- pour pain de seigle : au moins 65 % de farine de seigle,
- pour pain au seigle : au moins 10 % de farine de seigle,
- pour pain aux céréales : farines de céréales variées, sons, germes, graines entières ou concassées,
- pour pain complet : tous les constituants du grain (farine, remoulages, sons) et ce dans les proportions initiales,
- pour pain au son : farine blanche et sons en quantité supérieure à celle du grain.
Autres composants : comme oignons, lard fumé… La charge pondérale importante des composants de base de la recette et la méthode employée nécessitent l’utilisation des améliorants pour renforcer les caractéristiques de la pâte.
Des agents de goût (acidifiants, levain déshydraté…) sont également utilisés.
Les préparations pour produits de la boulangerie fine (viennoiserie, pains de mie…)
contiennent ou non dans leur formulation les matières grasses, les œufs et les produits laitiers.
Les additifs incorporés ont pour fonctions principales d’aider la pâte à supporter une forte hydratation et d’améliorer le développement des produits finis.
La surgélation des produits crus étant une méthode de plus en plus partagée par les professionnels
afin de mieux gérer leur production, il existe des préparations commerciales dont la composition est formulée pour donner à la pâte les caractéristiques nécessaires à un passage au froid négatif et pour garantir le redémarrage de la fermentation.
Inconvénients de l’utilisation des P.A.I.
Perte de savoir-faire technique :
- Les méthodes traditionnelles de production risquent d’être perdues avec l’utilisation de produits déjà préparés.
Modification et déviation de recettes classiques traditionnelles.
- Difficulté de trouver des produits P.A.I. correspondant exactement aux nécessités de réalisation de certaines recettes classiques ou anciennes.
- La production de produits alimentaires par les industriels n’a pas les mêmes qualités gustatives comparées à une production artisanale. Le goût des produits est standardisé, ce qui se traduit par la perte des identités gastronomiques régionales. Uniformisation des goûts.
Standardisation des produits fabriqués.
Les utilisateurs de PAI ont tendance à utiliser des produits industriels similaires dans leur production.
Ainsi les prestations entre les différents commerces ont tendance à se ressembler.
Pour pouvoir avoir des prestations se distinguant de la concurrence, les utilisateurs se doivent d’améliorer les qualités organoleptiques (goût, couleur…) en privilégiant le traitement de ceux-ci pour améliorer les qualités gustatives et la présentation, en échappant à la standardisation.
Réducteur d’emploi
- Nécessite moins de main d’œuvre pour assurer la production, du fait du transfert de certaines taches vers l’industrie.
- Perte de qualification. Les PAI éliminent certaines tâches et/ou étapes de la fabrication. Elles ne demandent plus qu’une main d’œuvre spécialisée en quelques jours.
- Volonté des établissements de diminuer les frais de personnel pour combler le surcoût occasionné par les prix élevés des P.A.I.
Investissement dans du matériel polyvalent plus onéreux.
La mise en œuvre de ce type de produits, nécessite parfois d’acquérir un matériel adapté à une technologie avancée dont le mode d’utilisation est quelquefois complexe.
Préparations pour pâtes Jaunes : cakes, génoises
Les pâtes jaunes : cakes, quatre-quarts et génoises font partie des bases de la pâtisserie.
Leurs recettes traditionnelles sont contraignantes et délicates. L’utilisation de mixes simplifie le travail du professionnel.
Des premières « poudres à biscuit » composées essentiellement d’amidon et de poudre à lever, qui avaient pour fonction d’alléger la génoise, on est arrivé à des mixes beaucoup plus complets et sophistiqués.
Ils se composent :
- de sucre, farine et amidon,
- d’œufs en poudre parfois, mais on préfère souvent ajouter des œufs frais au moment du battage,
- d’émulsifiants pour favoriser l’incorporation d’air dans la masse pendant le battage,
- de poudre à lever pour le développement au cours de la cuisson,
- d’arômes et de colorants éventuellement.
Dans les autres préparations pour les pâtes jaunes, on peut ajouter d’autres ingrédients comme des matières grasses, des épaississants et gélifiants, et des compositions aromatiques…
Les mixes se présentent sous forme de pulvérulents.
Il existe également une gamme de mixes pour les gâteaux du type quatre-quarts et dérivés, et pour les cakes.
Ces mixes permettent, comme dans le cas de la génoise, de battre ensemble tous les composants de base et de plus les émulsifiants éviteront le rassissement de la mie en empêchant la rétrogradation de l’amidon.
Les farines de soja et/ou des gélifiants fixeront l’eau dans la mie pour lui conserver son moelleux.
Ils éviteront la chute des fruits à la cuisson dans les cakes.
Les additifs utilisés pour ces mixes sont réglementés par la Directive Européenne 95/2 du 20 février 1995 et sa transcription en droit français.
Ce sont des additifs généralement autorisés dans les denrées alimentaires et ceux réservés aux produits de la boulangerie fine. Le phosphate d’aluminium sodique acide E 541 est autorisé spécialement pour les génoises.
Préparations pour crème pâtissière et autres garnitures
Les préparations pour crèmes et garnitures contiennent les composants de base des crèmes (lait, œufs, farine/amidon, beurre/crème, sucre).
Afin de faciliter le mélange, ces matières premières sont présentées sous forme de poudre.
Ainsi, dans les préparations pour bavarois, les fruits sont lyophilisés.
De plus, selon les types de préparations commercialisées aujourd’hui, d’autres composants de base peuvent y être ajoutés en vue :
- de simplifier la mise en œuvre,
- d’améliorer le goût ou la texture,
- d’améliorer la stabilité de la garniture.
Ces préparations pour crèmes et garnitures sont alors des systèmes complexes dans lesquels de nombreuses corrélations et réactions existent entre les ingrédients.
Enfin, plusieurs types de préparations sont aujourd’hui commercialisés pour répondre aux besoins des professionnels de la boulangerie-pâtisserie
- des préparations en poudre nécessitant l’ajout d’eau ou de lait et éventuellement d’autres composants de base et le mélange et/ou le chauffage de l’ensemble,
- des préparations liquides nécessitant l’ajout d’un ou plusieurs composants de base et le mélange de l’ensemble,
- des préparations prêtes à l’emploi, UHT ou fraîches par exemple, qui ne nécessitent qu’un mélange.
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