Les moisissures
Les Bactéries
Mesures pour lutter contre ces maladies
Mesures de lutte contre les moisissures du pain emballé
Origines des altérations
Les grains de céréales possèdent une flore microbienne abondante et variée. On y trouve particulièrement des bactéries de genres : Pseudomonas, Micrococcus, Lactobacillus, Bacillus et plusieurs autres, de même que des levures et plusieurs types de spores de moisissures (principalement Aspergillus et Pénicillium).
Les moisissures peuvent toucher le blé soit directement sur la plante, soit au cours du stockage, avec le risque de production de microtoxines, qui seront à l’état résiduel dans la farine.
Les toxines produites par les moisissures sont aussi des contaminants, lorsque les conditions de stockage des blés ne sont pas bien respectées, des moisissures se développent qui sont nocives à l’homme.
En France le risque est faible, mais rappelons que l’ergot de seigle frappait nos campagnes il n’y pas si longtemps, comme pour les autres contaminants, rien n’exclut que certains lots de blés puissent être contaminés accidentellement.
Les agents producteurs de mycotoxines au champ sont les champignons du genre Fusarium.
Les principaux agents sur le blé sont Fusarium graminearum et Fusarium culmorum. Ces fusarioses infectent la plante puis s’y multiplient tout en produisant des mycotoxines. Les mycotoxines produites par ces Fusarium sont essentiellement des trichothecène de type B dont le déoxynivalénol (DON) fait partie. Ces mycotoxines sont stables à la lumière, à la chaleur et dans le temps.
Les nombreuses bactéries, levures et moisissures sont localisées en surface, principalement sur les enveloppes du grain. L’élimination d’une partie ou de la totalité des enveloppes réduit les risques, mais ne supprime pas les mycotoxines qui se sont formées.
Les moisissures
La moisissure est la cause la plus fréquente de l’altération du pain. Bien que les spores de moisissures soient détruites au cours de la cuisson du pain, la croûte est rapidement recontaminée par celles qui sont en suspension dans l’air ou présentes sur les appareils de tranchage ou les surfaces de contact, les emballages ou sur les mains des personnes qui le manipulent.
Les spores de moisissures pourront éventuellement germer et altérer le produit au cours de son entreposage, particulièrement si l’air ambiant est chaud et humide, ou si le pain est emballé à chaud, ce qui provoque de la condensation à l’intérieur de l’emballage au cours du refroidissement.
Les pains tranchés et emballés dans des sacs de plastique sont plus fragiles que les autres. Le tranchage contamine la mie, tandis que l’emballage maintient un niveau d’humidité assez élevé.
Pain moisi :
Les moisissures forment un mycélium blanchâtre et cotonneux avec des points noirs.
Certaines moisissures se présentent sous forme de colonies poudreuses de couleur verte (Pénicillium), de petites colonies rosées (Neurospora) ou de couleur vert brunâtre avec diffusion de pigment jaune dans le pain (Aspergillus).
Les Bactéries
Germes responsables : Les Bacillus mésentericus et Bacillus Subtilis. Ils ne sont pas détruits au cours de la cuisson du pain car la mie n’est pas stérilisée. Celle-ci, au cours de la cuisson, ne dépasse pas 90°C en son point le plus élevé.
Maladie du Pain filant
Altération d’origine bactérienne qui peut survivre à la cuisson du pain. Elles se développent dans des conditions de température et d’humidité élevées.
Visibles lorsque l’on rompt et écarte la mie de pain sous forme de fils, la mie est collante, visqueuse et une pigmentation jaune brunâtre apparaît progressivement. Cette altération peut également survenir dans des gâteaux peu sucrés
Odeur déplaisante souvent perceptible, l’odeur qui s’en dégage rappelle celle des fruits pourris.
Pain Rouge :
Germes responsables : Serratia marcescens, Neurospora sitophila, Geotrichum aurantiacum.
Altération spectaculaire mais très rare.
Couleur rouge sang des zones contaminées est due à la pigmentation des bactéries, dont la croissance requiert des conditions d’humidité inhabituellement élevées.
Mesures pour lutter contre ces maladies
Agir sur les pâtes au niveau de la fabrication avec des substances autorisées, afin d’augmenter le niveau d’acidité.
Substances autorisées :
- Du vinaigre alimentaire : 1 à 2 % de la farine.
- De l’acide acétique pur : 0,1 à 0,2 % de la farine.
- Du phosphate acide de calcium : 0,7 % de la farine.
- De l’acide lactique :0,3 % de la farine.
Actions préventives :
- Agir sur le pain après la cuisson.
Il faut rapidement refroidir le pain rapidement au-dessous de 32°C
- Agir sur la propreté du laboratoire.
Tenir le laboratoire dans un très grand état de propreté, le laver complètement à l’eau javellisée.
- Agir sur l’hygiène des machines et du matériel.
Il faut les laver avec une solution d’eau additionnée de vinaigre alimentaire dans la proportion de 25 %.
Mesures de lutte contre les moisissures du pain emballé
Le Propionate de calcium et l’acide propionique :
Il est utilisé comme additif alimentaire, listé sous la dénomination E282. Il sert de conservateur dans de nombreux produits, en particulier les pains, les viandes transformées, le lactosérum et les autres produits laitiers. Les propionates empêchant les microbes de produire l’énergie dont ils ont besoin. Cependant, contrairement à ces derniers, les propionates ne nécessitent pas un environnement acide.
Le propionates de calcium est utilisé dans les produits de boulangerie comme inhibiteur de moisissure, typiquement à 0,1 à 0,4 %, la contamination par les moisissures est considérée comme un sérieux problème dans ce secteur, car les conditions sont presque optimales pour leur croissance.
Interdit en Panification courante.
Ce fongicide, est employé dans l’industrie uniquement pour les produits emballés.
Inconvénients :
Odeur désagréable à l’ouverture de l’emballage.
Altération de la Flaveur et Saveur du produit.
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