Législation
Composition – Fabrication de la margarine
Etiquetage – Propriétés fonctionnelles
Les Produits Blancs ou « Beurre blanc »
Le Beurre Mycrio (Beurre de cacao)
Les huiles alimentaires
Usage à chaud : les huiles les plus résistantes
Les allégations nutritionnelles et de santé
La Margarine
Historique de la Margarine
- Années 1850 – 1860 : le développement des transports maritimes et la Guerre de Crimée réduisent les possibilités des marins de consommer une matière grasse solide « sans risques ».
- 1866 : Lancement par Napoléon III d’un concours pour mettre au point un succédané du beurre pour ses troupes dans la perspective d’une guerre avec la Prusse.
- 1869 : fabrication d’une matière grasse nommée « oléo margarine » (du latin oléum graisse et du grec margaron perle) par Hyppolite Mège-Mouriès, par suite de l’observation de la fabrication du lait dans le corps de la vache à partir du tissu adipeux.
- 1872 : Par la suite le chimiste allemand NORMANN perfectionna le procédé. Construction de la première usine de margarine en Allemagne.
- 1945 : Fin de la seconde guerre mondiale : croissance exponentielle de la production de margarine.
Législation : Définition Européenne de la margarine (1994)
Réglementation Européenne du 5 Décembre 1994
Réglementation appellation margarine :
Produit obtenu par mélange de matière grasse et d’eau ou de lait ou de dérivés du lait, se présentant sous la forme d’une émulsion comprenant au moins 80 % de matière grasse pour 100 g de produit fini, dont 3% maximum de matière grasse d’origine laitière.
Margarine allégée :
Produit comprenant de 60 à 70% de matière grasse, dont 3% de matière grasse max. d’origine laitière.
Matière grasse à tartiner allégée :
Produit comprenant de 20 à 30 % de matière grasse dont, 3% de matière grasse max d’origine laitière, additionné de gélatine, amidon ou fécule.
Minarine ou ½ Margarine :
Produit comprenant de 39 à40% de matière grasse dont 3% de matière grasse max d’origine laitière, additionné de gélatine, amidon ou fécule.
Composition de la margarine :
PHASE GRASSE : 80% de Matières Grasses | PHASE AQUEUSE : (20% maxi) |
Huiles Fluides : Liquides à température ambiante Huiles Concrètes : Solides à température ambiante Émulsifiant : Lécithine de Soja ou Mono et Diglycérides (E471 ; E322) |
Eau ou lait (16% maxi) Sel Correcteur d’acidité (acide citrique) Colorant (beta carotènes) Agent conservateur : sorbate de potassium Vitamines |
Fabrication de la margarine
- Dosage des Huiles
- Emulsification
- Cristallisation par le froid (Stabilisation de l’émulsion).
- Conditionnement
Les proportions du mélange huiles fluides, et huiles concrètes, déterminent le point de fusion de la margarine : de 30°C à 44°C.
Étiquetage : Composantes réglementaires
- Appellation complète et précise.
- Liste des ingrédients
- Traitements subis par les matières grasses d’origine végétale.
- Poids net à l’emballage
- DDM
- Nom et raison sociale, adresse du fabricant, du conditionneur ou du vendeur.
- Identification du lot (Pays d’origine, le numéro de code désignant l’usine d’empaquetage).
- Conditions particulières de conservation et d’utilisation.
Propriétés fonctionnelles
Propriétés fonctionnelles |
||
Onctuosité | Propriété qui varie fonction du point de fusion de la matière grasse, donc de sa composition. | |
Friabilité | ||
Plasticité | ||
Imperméabilité | Capacité de la matière grasse d’enrober les grains d’amidon ou de constituer des couches résistantesPropriété fortement liée à la teneur en acides gras saturés de la matière grasse (donc à son point de fusion). | |
Exhausteur de saveur | Présence d’arôme caractéristique du beurre (Diacétyles) | |
Facilite de stockage | Local aéré, sec, à l’abri de toute variation de température et de fortes odeurs, à 10/14°C | |
Qualités nutritionnelles | Présence possible d’acides gras essentiels sélectionnés, vitamines spécifiques. | |
DESCRIPTIFS | POINT DE FUSION à +/- | APPLICATIONS |
Margarine Moka Margarine Brioche Margarine Croissant Margarine Feuilletage |
34°C 36°C 38°C 40° C |
Crème au beurre Brioche Croissant Feuilletage |
Il faut choisir le point de fusion de la margarine en fonction du produit fabriqué, pour garantir les meilleurs résultats.
Point de fusion variable entre : 28 à 40°C
Température critique : 140°C (variable suivant composition).
Les Produits blancs ou « Beurre blanc ».
Définition
Substance plus ou moins solide, stable de couleur jaune pâle à ocre. Issue d’un procédé industriel de mélange d’acides gras principalement d’origine végétale élaborés à partir d’huile de palme, palmiste, coprah ou soja.
Ils sont anhydres comme les huiles (sans eau). Renforcés ou non en acides gras d’origine animale.
Fabrication
Ne renferment pas d’eau, ne sont pas émulsionnés, mais sont seulement malaxés.
Ils ont une consistance plus solide et un point de fusion plus élevé que les margarines.
Ils se conservent 1 an environ.
Principales utilisations : friture ; mélangés ou non à d’autres matières grasses (beurre), pour incorporation dans certaines pâtes.
Le Beurre Mycrio (Beurre de cacao)
Le beurre mycrio est du beurre de cacao réduit en poudre par cryogénisation. Il est 100% d’origine naturelle.
Il doit être stocké entre 12 et 18°C.
Le beurre de cacao en poudre Mycryo est une matière grasse désodorisée, son goût est neutre afin de préserver les saveurs naturelles des aliments. On l’utilise pour paner, cuire et émulsionner. Cette matière grasse noble a la particularité de retenir le jus des aliments lors de la cuisson.
Il résiste bien à des températures élevées
Point de fumée du Beurre fin : 100°C, de l’huile d’arachide 200°C, du beurre Mycrio : 200°C
Ce type de beurre convient bien, en cuisine pour des cuissons à la poêle ou à la plancha, il permet de limiter l’ajout graisse et de réduire l’apport calorique.
On l’utilise également en pâtisserie car il permet de travailler longtemps le chocolat avant qu’il n’épaississe. Ajouter seulement 1% de beurre Mycryo, soit 10g pour 1kg de chocolat, pour obtenir un chocolat parfaitement fluide.
Le beurre de cacao Mycryo peut aussi remplacer la gélatine pour les glaçages, les bavarois, les entremets ou les mousses.
Les Huiles
Les huiles alimentaires
On peut diviser les huiles en deux catégories :
Les huiles fluides Généralement liquide à la température de 15°c |
Les huiles concrètes Généralement figées à la température de 15°c |
|
Huile d’arachide Huile de cotonnier Huile d’olive Huile de tournesol |
Huile de colza Huile de germe de maïs Huile de soja |
Huile de noix de coco Huile de palme Huile de palmiste |
Usage à chaud : les huiles les plus résistantes
Les huiles ne sont guère employées en boulangerie-pâtisserie, sauf
- Pour certaines spécialités régionales, pour les fritures.
- Pour ajouter dans un glaçage chocolat pour stockage froid,
- Pour huiler des moules, des plaques, ou certains outils.
Certaines d’entre elles, plus stables et plus résistantes à la chaleur du fait de leur composition, peuvent être employées pour la cuisson sans dégager de fortes odeurs et sans que leur structure moléculaire ne soit altérée.
A basse température pour l’huile d’olive, ou bien l’huile d’arachide.
Dans le cas de fritures, mieux vaut choisir des huiles spécialement préparées à cet effet, comme l’huile végétale pour friture ou l’huile de palme biologique particulièrement résistante aux hautes températures.
Températures critiques des huiles en degré Celsius :
Arachide | Olive | Tournesol | Sésame | Soja | Pépins de Courge | Germe de Maïs | Noix |
220°C | 210°C | 160°C | 150°C | 150°C | 140°C | 140°C | 140°C |
L’huile de palme est une huile issue de la pulpe des fruits du palmier en Afrique et en Asie.
Sa culture représente le tiers de l’huile végétale produite dans le monde. Matière grasse la plus utilisée aux quatre coins de la planète, elle est de plus décriée.
L’huile de palmiste est extraite du noyau du fruit du palmier (Elaeis Guineesis).
Les principaux producteurs d’huile de palmiste sont la Malaisie, l’Indonésie et quelques pays africains.
L’huile de noix de coco (coprah) est extraite de la pulpe sèche du fruit de « Cocus Nuciferas ».
Les principaux producteurs d’huile de coprah sont les Philippines, Tahiti, la Malaisie, l’Indonésie, la Côte d’Ivoire et quelques autres pays africains.
Les acides gras
Saturés | Aucune double liaison | Favorise le mauvais cholestérol | Graisses animales |
Mono-insaturés | Une double liaison | Augmente le bon | Huile d’olive |
Polyinsaturés | Au moins 2 double liaisons | Diminue le cholestérol, le bon et le mauvais | Huile de colza |
Les allégations nutritionnelles et de santé
(Réglementation Décembre 2006) Précisions sur les termes en rapport avec la teneur en MG
FAIBLE VALEUR ÉNERGÉTIQUE
Une allégation selon laquelle une denrée alimentaire a une faible valeur énergétique, ou toute autre allégation susceptible d’avoir le même sens pour le consommateur, ne peut être faite que pour un produit contenant au maximum 40 kcal (170 kJ/100g) dans le cas des solides ou au maximum 20 kcal (80 kJ/100ml) dans le cas des liquides. Dans le cas des édulcorants de table, la limite de 4 kcal (17 kJ/portion), avec des propriétés édulcorantes équivalentes à 6 g de saccharose.
(Approximativement 1 petite cuillerée de saccharose).
VALEUR ÉNERGÉTIQUE RÉDUITE
Une allégation selon laquelle une denrée alimentaire a une valeur énergétique réduite, ou toute autre allégation susceptible d’avoir le même sens pour le consommateur, ne peut être faite que si la valeur énergétique est réduite d’au moins 30 %, en indiquant la ou les caractéristiques entraînant la réduction de la valeur énergétique totale de la denrée alimentaire.
SANS APPORT ÉNERGÉTIQUE
Une allégation selon laquelle une denrée alimentaire n’a pas d’apport énergétique, ou toute autre allégation susceptible d’avoir le même sens pour le consommateur, ne peut être faite que si le produit contient au maximum 4 kcal (17 kJ/ 100 ml). Dans le cas des édulcorants de table, la limite de 0,4 kcal (1,7 kJ/portion), ayant des propriétés édulcorantes équivalentes à 6 g de saccharose (approximativement 1 petite cuillerée de saccharose).
FAIBLE TENEUR EN MATIÈRES GRASSES
Une allégation selon laquelle une denrée alimentaire a une faible teneur en matières grasses, ou toute autre allégation susceptible d’avoir le même sens pour le consommateur, ne peut être faite que si le produit ne contient pas plus de 3 g de matières grasses par 100 g dans le cas des solides ou 1,5 g de matières grasses par 100 ml dans le cas des liquides (1,8 g de matières grasses par 100 ml de lait demi-écrémé).
SANS MATIÈRES GRASSES
Une allégation selon laquelle une denrée alimentaire ne contient pas de matières grasses, ou toute autre allégation susceptible d’avoir le même sens pour le consommateur, ne peut être faite que si le produit ne contient pas plus de 0,5 g de matières grasses par 100 g ou par 100 ml. Cependant, les allégations du type « à X % sans matières grasses » sont interdites.
FAIBLE TENEUR EN GRAISSES SATURÉES
Une allégation selon laquelle une denrée alimentaire a une faible teneur en graisses saturées, ou toute autre allégation susceptible d’avoir le même sens pour le consommateur, ne peut être faite que si la somme des acides gras saturés et des acides gras trans contenus dans le produit n’est pas supérieure à 1,5 g par 100 g de solide ou à 0,75 g par 100 ml de liquide, la somme des acides gras saturés et des acides gras trans ne pouvant pas produire, dans les deux cas, plus de 10 % de l’énergie.
SANS GRAISSES SATURÉES
Une allégation selon laquelle une denrée alimentaire ne contient pas de graisses saturées, ou toute autre allégation susceptible d’avoir le même sens pour le consommateur, ne peut être faite que si la somme des acides gras saturés et des acides gras trans n’excède pas 0,1 g de graisses saturées par 100 g ou par 100 ml.
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