Technologie en Boulangerie Pâtisserie

Catégorie : Produits Alimentaires Intermédiaires

Les Poudres levantes

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 Les Poudres à lever « baking powder »
Com­po­si­tion
Rôle d’une poudre à lever
Conser­va­tion et utilisation

 Les Poudres à lever « baking powder » 

L’une des prin­ci­pales qua­li­tés recher­chées dans les pro­duits de bou­lan­ge­rie-pâtis­se­rie est une tex­ture aérée et alvéolée.

Cet alvéo­lage, cor­res­pond à la pré­sence de gaz dans la pâte, il peut être obte­nu par dif­fé­rentes voies :

  • la fer­men­ta­tion des levures qui conduit à la pro­duc­tion de gaz carbonique,
  • la for­ma­tion de vapeur lors de la cuis­son dans les pâtes feuilletées,
  • l’in­cor­po­ra­tion d’air par voie phy­sique dans un batteur,
  • les poudres à lever condui­sant à la for­ma­tion de gaz car­bo­nique par voie chimique.

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 Composition

Les poudres à lever sont consti­tuées d’un agent basique et d’un agent acide qui réagissent sépa­ré­ment ou ensemble pour for­mer du gaz car­bo­nique (CO2), et éven­tuel­le­ment d’un dispersant.

Les agents basiques

  • bicar­bo­nate de sodium : NaHCO3
  • car­bo­nate de potas­sium : K2CO3
  • bicar­bo­nate d’am­mo­nium : NH.IHCO.,

Les agents acides 

Tra­di­tion­nel­le­ment, on uti­li­sait du vinaigre, du jus de citron ou encore de la crème de tartre, l’a­cide tar­trique et ses sels. L’u­ti­li­sa­tion de phos­phates au début du siècle a per­mis de mieux diri­ger dans le temps l’ac­tion de l’a­cide sur la base. On défi­nit com­mu­né­ment 3 classes d’a­gents acides

  • l’a­cide tar­trique et les sels tartriques,
  • la glu­co­no-del­ta-lac­tone,
  • les phos­phates :
      • les diphos­phates ou pyro­phos­phates de sodium, de potas­sium ou de calcium,
      • le phos­phate alumino-sodique.

De très nom­breuses com­bi­nai­sons sont pos­sibles, adap­tées aux dif­fé­rentes recettes de bou­lan­ge­rie-pâtis­se­rie. Mais, habi­tuel­le­ment, les poudres à lever com­mer­ciales sont consti­tuées d’un mélange de bicar­bo­nate de sodium, d’un ou plu­sieurs acides et d’un agent de sépa­ra­tion comme l’a­mi­don qui per­met une meilleure dispersion.

Prin­cipe d’ac­tion d’une poudre à lever (le terme anglais « baking pow­der » pre­cise bien le cadre d’action de la poudre à lever).

C’est la pro­duc­tion de gaz car­bo­nique qui va per­mettre l’aé­ra­tion de la pâte dès la phase de mélange des com­po­sants de base ; la réac­tion pour­ra se pour­suivre pen­dant une éven­tuelle phase de repos ; enfin, la tem­pé­ra­ture éle­vée du four per­met­tra d’ac­cé­lé­rer la réac­tion et d’ob­te­nir un alvéo­lage opti­mum de la pâte jus­qu’à ce que la cuis­son fige la struc­ture obte­nue et bloque le pro­ces­sus de levée.

L’agent basique est uti­li­sé comme source de gaz car­bo­nique, celui-ci étant déga­gé, soit par décom­po­si­tion ther­mique, soit après réac­tion de l’agent basique avec l’agent acide en pré­sence d’eau.

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 Rôle d’une poudre à lever 

La poudre levante chi­mique que l’on appelle à tort « levure chi­mique », n’est pas une levure car elle ne pro­voque pas de fer­men­ta­tion de la pâte.

Les poudres à lever contri­buent à la fois :

  • à appor­ter des qua­li­tés tech­no­lo­giques : volume régu­lier, conser­va­tion de la fraîcheur ;
  • à amé­lio­rer les qua­li­tés sen­so­rielles des pro­duits de bou­lan­ge­rie-pâtis­se­rie (tex­ture plus aérée, cou­leur, goût).

Les pâtis­se­ries dans les­quelles les poudres à lever sont habi­tuel­le­ment uti­li­sées sont les :

  • sablés et autres gâteaux secs,
  • cakes, made­leines, beignets,
  • génoises et bis­cuits parfois.

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 Conser­va­tion et utilisation

  • Il faut conser­ver la poudre levante à l’abri de l’air et de l’humidité, dans des réci­pients her­mé­ti­que­ment clos.
  • Il ne faut jamais uti­li­ser une poudre levante alté­rée au risque de pro­vo­quer une mau­vaise saveur, et/ou une intoxi­ca­tion ali­men­taire. (voir DDM).
  • La dose d’utilisation ne doit pas être supé­rieure à 20g au kg de farine, et elle doit tou­jours être tami­sée avec la farine.
  • Nota : Les poudres levantes ne sont jamais uti­li­sées dans la fabri­ca­tion du Pain et des Pâtes levées de Viennoiserie.

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Four­rages aux fruits – Arômes

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 Les four­rages aux fruits
Les Arômes
Les arômes natu­rels ou sub­stances aro­ma­ti­santes naturelles
Les matières aro­ma­ti­santes artificielles
Mode d’emploi des arômes
Para­mètres de choix des arômes
Pro­cé­dés d’obtention des arômes
Pro­cé­dés d’obtention des concentrés

 Les four­rages aux fruits

Les four­rages aux fruits sont des pré­pa­ra­tions sucrées, géné­ra­le­ment exemptes de matières grasses, avec une pro­por­tion variable de fruits entiers, en mor­ceaux ou tami­sés (sans pépins), dont la tex­ture a été spé­cia­le­ment adap­tée à l’utilisation.

Teneur en fruits : 10 à 90 %, pour­cen­tage variable sui­vant le type d’application.

Teneur totale en sucres : 30 à 80/100 g.

Géli­fiants uti­li­sés : ami­dons modi­fiés, gomme de caroube, car­rag­hé­nanes, gomme de guar, gomme xan­thane, pectines.

Colo­rants.

Arômes.

On ajuste cette com­po­si­tion en fonc­tion de l’application.

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 Les Arômes

Il faut tout d’a­bord dis­tin­guer la dif­fé­rence entre SAVEUR et GOUT.

En effet, la saveur se résume à quatre sen­sa­tions essentielles

  • le sucré,
  • le salé,
  • l’a­mer,
  • l’a­cide.

Les papilles gus­ta­tives de la langue res­sentent la saveur d’un aliment.

L’es­sen­tiel du goût d’un ali­ment pro­vient de son arôme. En effet, après mas­ti­ca­tion, les sub­stances vola­tiles : les arômes, remontent du fond de la gorge vers les fosses nasales (effet « rétronasal »).

Les arômes conte­nus dans les ali­ments sont fra­giles et vola­tils et sont sou­vent détruits lors de la cuisson.

L’ad­jonc­tion d’a­rômes per­met de ren­for­cer ou res­tau­rer le goût des dif­fé­rentes pré­pa­ra­tions pour le plus grand plai­sir chacun.

Défi­ni­tion

Les arômes sont des sub­stances qui agissent sur l’odorat et le goût.

Ces pro­duits consti­tuent un appoint fort impor­tant dans une fabri­ca­tion qu’ils per­mettent de personnaliser.

Il faut donc les choi­sir et les uti­li­ser à bon escient.

Ces aromes sont des sub­stances d’origine végé­tale, alcoo­lique, ou chi­mique qui répandent une odeur suave très carac­té­ris­tique selon leur goût. (Exemple une fraise pos­sède plus de 300 sub­stances aro­ma­tiques dif­fé­rentes iden­ti­fiées, le café plus de 600).

Prin­ci­pales utilisations

Arômes liquides aro­ma­ti­sa­tion de crèmes, gar­ni­tures et crèmes pâtissières.

Arômes en pate crème pâtis­sières et crèmes garnitures

Arômes en poudre : appli­ca­tion uni­que­ment dans les pro­cé­dés industriels.

Cas par­ti­cu­liers

  • Arôme natu­rel de fruit uti­li­sé en gla­ce­rie, rem­place les fruits dans la glace.
  • Arôme vanille uti­li­sé en gla­ce­rie, rem­place les gousses de vanille.

Le pro­cé­dé de fabri­ca­tion ou le mode d’ob­ten­tion des arômes per­met de défi­nir les dif­fé­rentes caté­go­ries d’arômes.

Si on se réfère à la légis­la­tion, on dis­tingue 2 caté­go­ries de sub­stances aromatisantes :

  • Les matières aro­ma­ti­santes naturelles.
  • Les matières aro­ma­ti­santes artificielles.

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 Les arômes natu­rels ou sub­stances aro­ma­ti­santes naturelles :

On les divise en trois groupes en fonc­tion de cer­tains cri­tères pré­cis des matières aro­ma­ti­santes les aro­mates, les den­rées aro­ma­tiques, les matières aro­ma­tiques ou pro­duit aromatique.

  • Les aro­mates : Sous la déno­mi­na­tion aro­mate on regroupe les sub­stances d’origine végé­tale ren­fer­mant natu­rel­le­ment des agents natu­rels qui ont de la saveur (sapides) et qui répandent une bonne odeur (sub­stance odorante).
    (Exemple : vanille, café, can­nelle, menthe, orange, anis, citron, amande amère, etc.)
  • Les den­rées aro­ma­tiques : Sous l’appellation den­rées aro­ma­tiques on regroupe les sub­stances aro­ma­tiques natu­relles consom­mables en l’état, autres que les aromates.
    (Exemple : le miel, sirop d’érable)
  • Les matières aro­ma­tiques : Sous la déno­mi­na­tion matières aro­ma­tiques on regroupe les sub­stances aro­ma­tiques géné­ra­le­ment non consom­mables en l’état, des­ti­nées à aro­ma­ti­ser les pro­duits de consommation :

Par­mi ces pro­duits on trouve :

  • Les huiles essen­tielles ou essences : de citron, orange etc.
  • Les essences alcoo­liques : de menthe.
  • Les essences concrètes : de rose.
  • Les extraits obte­nus à par­tir de sol­vant : extrait de vanille.
  • Les eaux dis­til­lées ou hydro­lats : eau de fleur d’oranger, l’eau de rose

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 Les matières aro­ma­ti­santes artificielles :

On peut regrou­per les matières aro­ma­ti­santes en deux catégories :

  • Les arômes arti­fi­ciels recons­ti­tuant un pro­duit naturel :
    L’industrie des arômes ali­men­taires est capable de pro­duire des mil­liers de molé­cules iden­tiques à celles que l’on trouve dans les matières aro­ma­ti­santes natu­relles pour recréer des arômes sem­blables. (Exemple la vanil­line, le men­thol, etc.)
    La Vanil­line de syn­thèse ou vanil­line natu­relle iden­tique est obte­nue à par­tir : Exemple : vanil­line obte­nue par fer­men­ta­tion à par­tir d’acide féru­lique de son de riz, un com­po­sé orga­nique aro­ma­tique natu­rel conte­nu dans le gou­dron du Hêtre), envi­ron 1000 fois moins cher que la vanille naturelle.
    Le mot « Vanillé » veut dire à base de vanille (pro­duit naturel).
    Le mot « Vanil­li­né » veut dire à base de vanil­line (pro­duit chi­mique). La vanil­line est un arôme syn­thé­tique 30 fois supé­rieur en par­fum à la vanille naturelle.

Les arômes arti­fi­ciels créés par l’homme :

Ces sub­stances obte­nues par syn­thèse ont une consti­tu­tion chi­mi­que­ment défi­nie mais sans rap­port avec les pro­duits naturels.

Sub­stance géné­ra­le­ment à l’arôme puis­sant, au prix très bas com­pa­ra­ti­ve­ment aux sub­stances natu­relles, plus résis­tante aux tem­pé­ra­tures élevées.

Exemple : caproate d’allyle = arôme ananas.

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 Mode d’emploi des arômes :

Uti­li­sa­tion directe

Par dosage :
  • Doser en res­pec­tant les notices d’utilisation (four­chette de dosage, tenant compte du pro­duit, de l’intensité recher­chée, de la cuis­son éventuelle).
    Diluer direc­te­ment dans la préparation
Par pul­vé­ri­sa­tion 
  • Pul­vé­ri­ser (à l’aide d’un bru­mi­sa­teur) direc­te­ment l’arôme sur le pro­duit avant sa consommation.

Uti­li­sa­tion indirecte

Par l’intermédiaire d’un support

Mélan­ger l’arôme au préa­lable dans un solide de type : sac­cha­rose, sel, ami­don, matière grasse, … ou pla­cer au contact
Condi­tion­ner her­mé­ti­que­ment (à l’abri de l’air et de la lumière).

Par l’intermédiaire d’un solvant :

Mélan­ger l’arôme au préa­lable dans de l’eau, de l’alcool, de l’huile (typé comme l’olive, ou neutre comme le tour­ne­sol par exemple) :

    • Emul­sion­ner (à l’aide d’un émul­sion­neur) ou mixer l’ensemble.
    • Condi­tion­ner her­mé­ti­que­ment (à l’abri de l’air et de la lumière)
    • Uti­li­ser par dosage ou pulvérisation.

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 Para­mètres de choix des arômes : 

Le type d’arôme (natu­rel, de syn­thèse, arti­fi­ciel, …) en lien avec le type de pré­pa­ra­tion et éven­tuel­le­ment la régle­men­ta­tion afférente.

  • Le coût de revient.
  • Le degré de concentration.
  • La nature de l’arôme ou du sol­vant (eau, alcool, matière grasse, …), com­pa­ra­ti­ve­ment à la nature du pro­duit ali­men­taire à aro­ma­ti­ser (milieux aqueux ou gras).
  • Éven­tuel­le­ment son degré alcoolique.

Uti­li­sa­tions :

  • Pour les arômes natu­rels et de syn­thèses, dans toutes les pré­pa­ra­tions de pâtis­se­rie, gla­ce­rie, confi­se­rie, chocolaterie.
  • Pour les autres arômes inter­dits dans les glaces et sorbets.

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 Pro­cé­dés d’obtention des arômes

CONCENTRATION par déshydratation

Plantes aro­ma­tiques déshy­dra­tées et réduites en poudre. (Ail, per­sil, oignons, lau­rier, thym).

« EXPRESSION » tech­nique réser­vée aux agrumes

Recours à des moyens méca­niques (abra­sion, com­pres­sion, inci­sion, per­fo­ra­tion) pour récu­pé­rer les com­po­sés vola­tils. (Huile essen­tielle de citron).

ENTRAINEMENT à la vapeur d’eau et récu­pé­ra­tion par conden­sa­tion et décantation

Dis­til­la­tion à la vapeur d’eau (hydro dis­til­la­tion) à par­tir de par­ties de cer­tains végé­taux (racines, rhi­zomes, bois, écorces, feuilles, fleurs, bou­tons flo­raux, fruits, graines, jus de fruit, ou excré­tions de la plante comme gommes. (Huile essen­tielle de badiane).

EXTRACTION PAR DES SOLVANTS

  • Dilu­tion par­tielle d’huile essen­tielle dans l’alcool. (Essence alcoo­lique de …)
  • Macé­ra­tion à par­tir d’aromates au moyen d’huiles végé­tales. (Essence concrète de…)
  • Lavage à l’alcool d’essence concrète. (Essence abso­lue de…)
  • Trai­te­ment de l’essence concrète pour la rendre soluble.
  • Dis­til­lat d’un aro­mate dans un milieu alcoo­lique. (Esprit de …)
  • Macé­ra­tion d’une matière végé­tale aro­ma­tique avec un sol­vant orga­nique (type hexane, dioxyde de car­bone, …) qui sera éli­mi­né par dis­til­la­tion sous pres­sion réduite en fin d’opération tech­nique pré­sen­tant l’avantage de récu­pé­rer les com­po­sés vola­tils et les com­po­sés sapides non vola­tils (exemple : com­po­sés piquants et brû­lants du poivre, du gin­gembre, …) ain­si que cer­tains colo­rants. (Extrait de …)

NB : Extrait abso­lu dans le cas de l’utilisation d’alcool

  • Les eaux dis­til­lées ou hydro­lats (eau de fleur d’oranger) sont à base d’un mélange d’eau (éven­tuel­le­ment fai­ble­ment alcoo­li­sée) et d’arômes obte­nus par distillation.

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 Pro­cé­dés d’obtention des concentrés

Les concentres de fruits sont obte­nus prin­ci­pa­le­ment à par­tir de fruits surgelés.

Pour concen­trer le jus il existe deux méthodes

  • La concen­tra­tion ther­mique : la teneur en eau est réduite par éva­po­ra­tion sous vide dans un concen­tra­teur où la purée est briè­ve­ment chauf­fée pour y subir une concen­tra­tion douce.
  • La cryo­con­ser­va­tion (ou concen­tra­tion par le froid).

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Autres P.A.I.

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 Autres Pro­duits Ali­men­taires Intermédiaires
Les Fon­dants
Les Nap­pages Pâtissiers
Les Pâtes d’Amandes
Les Pra­lins et Pralinés
Le cho­co­lat
Les pâtes à glacer

 Autres Produits Alimen­taires Inter­mé­diaires

Les Fon­dants, les Nap­pages, les Gla­çages, les Pra­li­nés, les Pâtes d’Amandes, le Cho­co­lat, et les Arômes sont éga­le­ment des P.A.I. Mais leur usage est deve­nu tel­le­ment cou­rant et évident que les pro­fes­sion­nels ont ten­dance à les consi­dé­rer, au même titre que des matières premières.

D’ailleurs les indus­triels ont atteint un tel niveau de qua­li­té et de régu­la­ri­té pour ces pro­duits, avec un large choix, que leur uti­li­sa­tion par les arti­sans est deve­nue évidente.

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 Les Fondants :

Créé à la fin du XVIIe siècle, le fon­dant a rem­pla­cé les anciens gla­çages au sucre et a per­mis d’ap­por­ter une meilleure tenue et un plus bel éclat aux pâtis­se­ries tels que éclairs, reli­gieuses, mille-feuilles.

Les fon­dants sont habi­tuel­le­ment consti­tués de sucre, sirop de glu­cose et d’eau en pro­por­tion variable. D’autres com­po­sants de base peuvent y être ajou­tés (anti-cris­tal­li­sants, eau, cacao, extrait de café, matière grasse, émulsifiant…).

Le fon­dant qui se pré­sente comme un pro­duit pâteux est com­po­sé de deux phases dis­tinctes mais en équilibre :

  • une phase solide consti­tuée de micro­cris­taux de sac­cha­rose pur,
  • une phase liquide qui entoure les cris­taux de sac­cha­rose et qui est composée 
    • d’eau,
    • de pro­duits anti cris­tal­li­sants (sirop de glu­cose, sucre inver­ti, sorbitol…)
    • de sac­cha­rose non cristallisé.

Les carac­té­ris­tiques du fon­dant seront déter­mi­nées par l’im­por­tance rela­tive de cha­cune des deux phases.

Uti­li­sa­tion en Gla­çage :

L’ef­fet recher­ché étant essen­tiel­le­ment esthé­tique, il est néces­saire que le fon­dant soit le plus brillant et le plus stable possible.

L’as­pect brillant est lié à des cri­tères de for­mu­la­tion mais éga­le­ment aux condi­tions de mise en œuvre.

Des réchauf­fages répé­tés ou une sur­chauffe du fon­dant auront une influence néfaste alors que l’a­jout de sirop de glu­cose per­met­tra d’a­mé­lio­rer la brillance. En ce qui concerne la sta­bi­li­té, le point impor­tant réside dans le main­tien en l’é­tat de la couche du fon­dant, c’est-à-dire qu’il ne doit ni cou­ler, ni craqueler.

Or, le fon­dant, une fois dépo­sé sur son sup­port subit une double influence :

  • celle du milieu exté­rieur, air et humidité,
  • celle du support.

Si le milieu exté­rieur ou le sup­port sont trop secs, le fon­dant va perdre de l’eau, se des­sé­cher et donc craqueler.

A l’in­verse, si le milieu exté­rieur ou le sup­port sont trop humides (cas très fré­quents des vitrines réfri­gé­rées), le fon­dant va absor­ber de l’eau et cou­ler (dés­équi­libre entre la phase liquide et les cristaux).

L’in­cor­po­ra­tion d’é­mul­si­fiants et/ou de matière grasse, élé­ment hydro­phobe (qui n’aime pas l’eau) et fil­mo­gène, va per­mettre d’i­so­ler le fon­dant vis-à-vis de l’eau et donc de dimi­nuer le risque de coulant.

Divers fon­dants :

Il existe une infi­ni­té de for­mu­la­tions adap­tées aux dif­fé­rentes appli­ca­tions envi­sa­gées mais on peut dis­tin­guer 4 prin­ci­pales varié­tés de fondants :

  • Les Fon­dants Pâtis­siers Tra­di­tion­nels : Fermes, ils se tra­vaillent en rajou­tant 10 à 15 % de sirop de sucre. Ce sont les plus vendus.
  • Les Fon­dants Pâtis­siers Mous : Plus pra­tiques que les fon­dants tra­di­tion­nels, ils se pré­lèvent plus faci­le­ment et fondent plus rapi­de­ment. Ils se tra­vaillent en y ajou­tant 5 à 10 % de sirop de sucre.
  • Les Fon­dants Pâtis­siers Prêts à l’emploi : Extrê­me­ment mous, ils sont très mal­léables. Ils se tra­vaillent sans ajout de sirop de glu­cose et fondent très rapi­de­ment. Leur mise en œuvre occa­sionne un gain de temps appréciable.
  • Les Fon­dants Confi­seurs : Très durs, ils ont un extrait sec très éle­vé. Ils se tra­vaillent plus dif­fi­ci­le­ment (fonte à 50/60°C, ajout de 20 % de sirop de sucre). Ils conviennent à des confec­tions de confi­se­ries, où la tenue doit être excep­tion­nelle telles que les griottes au fon­dant ou les mou­lages de pièces en sucre massé.
Les Fon­dants Spé­ciaux : Il existe deux caté­go­ries de fon­dants spéciaux :
  • les fon­dants aro­ma­ti­sés qui contiennent de la poudre de cacao, de l’ex­trait de café, des arômes et colo­rants et par­fois des matières grasses,
  • les fon­dants résis­tants à des milieux humides et à la congé­la­tion qui contiennent des émul­si­fiants et/ou des matières grasses.

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 Les Nap­pages Pâtissiers :

Le nap­page est un pro­duit ther­mo­ré­ver­sible (alors que les confi­tures sont irré­ver­sibles). Ceci signi­fie que lors de son uti­li­sa­tion, le nap­page est réchauf­fé dans le but de le liqué­fier, puis dépo­sé sur les fruits soit à l’aide d’un pin­ceau soit par pulvérisation.

Le refroi­dis­se­ment cau­sé par le contact avec les fruits pro­voque la regé­li­fi­ca­tion instantanée.

Plu­sieurs types de nap­pages sont aujourd’­hui commercialisés :

  • les nap­pages géli­fiés (dits « traditionnels »),
  • les nap­pages concen­trés. Ils se pré­sentent géné­ra­le­ment sous forme pommadeuse,
  • les nap­pages prêts à l’emploi (dits « spray »). Cette caté­go­rie de nap­page s’u­ti­lise en l’é­tat, c’est-à-dire par chauf­fage et sont dépo­sés sur les fruits presque tou­jours par pulvérisation,
  • les nap­pages à froid (dits « miroirs »).

Le rôle essen­tiel des nap­pages pâtis­siers concerne la pro­tec­tion des fruits contre l’oxy­da­tion de l’air. Les nap­pages donnent un aspect brillant aux pro­duits, absorbent les excé­dents d’hu­mi­di­té dus aux jus de fruits et évite ain­si le ramol­lis­se­ment des pâtes.

Cer­taines pré­cau­tions doivent être res­pec­tées pour garan­tir toutes les per­for­mances des nap­pages ne pas cher­cher à trop diluer les nap­pages « tra­di­tion­nels » et concen­trés, pros­crire toute dilu­tion des nap­pages «spray», pré­pa­rer la quan­ti­té de nap­page juste néces­saire, évi­ter de réchauf­fer de nom­breuses fois le nap­page, ne pas surchauffer.

Lorsque le réci­pient a été ouvert, conser­ver au frigo.

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 Les Pâtes d’Amandes

L’an­cêtre de la pâte d’a­mandes était une confi­se­rie orien­tale de luxe, à base de miel et d’a­mandes, réser­vée aux palais prin­ciers, il y a plus de 1000 ans.

C’é­tait une confi­se­rie à laquelle on attri­buait, asso­ciée à des rai­sins secs et de l’eau de rose, des pou­voirs aphro­di­siaques, ce qui la fit sur­nom­mer long­temps « la confi­se­rie du harem ».

On lui recon­nais­sait, de plus, des pou­voirs nutri­tifs pour le corps et le cer­veau ; elle fai­sait donc par­tie des médi­ca­ments pres­crits alors par la médecine.

Défi­ni­tion :

La pâte d’a­mande est défi­nie cou­ram­ment en France de la façon suivante :
mélange broyé d’a­mandes de l’a­man­dier (Pru­nus Amyg­da­lys) non déshui­lées fraî­che­ment émon­dées et de sucre dont la pro­por­tion varie de 35 à 80 % selon le goût et l’ap­pli­ca­tion souhaités.

On dis­tingue trois prin­ci­paux types de pâtes d’a­mande défi­nis par le pour­cen­tage d’a­mandes qu’ils contiennent :

  • 20 % d’amandes
  • 33% d’a­mandes
  • 50 % d’amandes et plus.

Il existe deux types de pro­cé­dés de fabrication.

A chaud
  • qui consiste à cuire les amandes fraî­che­ment émon­dées avec un mélange de sucre, de sirop de glu­cose et d’eau dans des bas­sines de cuivre rota­tives. Le mélange est ensuite broyé dans un mixeur à cou­teau pour obte­nir une pâte fine et souple.
A froid
  • qui consiste à mélan­ger les amandes préa­la­ble­ment broyées et du sucre dans des mélangeurs.

Les pâtes d’a­mandes sont consti­tuées des ingré­dients suivants :

  • amandes de l’amandier,
  • sucre,
  • sirop de glucose,
  • conser­va­teur,
  • colo­rant.

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  Les Pra­lins et Pralinés

L’ancêtre du pra­lin est la pra­line, une amande enro­bée de sucre cuit, inven­tée par Las­sagne, offi­cier de bouche du Duc de Choi­seuil-Pras­lin sous le règne de Louis XIII.

Le même Las­sagne fut le pre­mier à broyer les pra­lines pour en faire la pre­mière pâte de pra­line : le pra­lin ou pra­li­né en pâte.

Défi­ni­tion :

Le pra­li­né se pré­sente sous la forme de grains ou de poudre obte­nus par cuis­son intime d’un mélange sucre, amandes et/ou noi­settes tor­ré­fiées puis broyées dans une broyeuse.

Le pra­lin ou pra­li­né pâte est une pâte aro­ma­tique obte­nue par conchage d’une poudre de praliné.

On dis­tingue :
  • les pra­lins glaciers.
  • les pra­lins pâtissiers.
  • les pra­lins confiseurs.
  • les pra­lins d’aromatisation.

Pro­cé­dé de Fabrication

Après cuis­son intime du sucre et des amandes et/ou noi­settes tor­ré­fiées, la pra­line obte­nue est gros­siè­re­ment broyée dans une pre­mière broyeuse, puis plus fine­ment dans une broyeuse avec tamis et enfin, dans une broyeuse à cylindre. On obtient ain­si la poudre de praliné.

La poudre de pra­li­né est ensuite intro­duite dans une grande tonne rota­tive, à double fond ther­mo­sta­té, qu’on appelle une conche. Après plu­sieurs heures de conchage, la poudre de pra­li­né se trans­forme en une pâte aro­ma­tique, de tex­ture cré­meuse à ferme : on obtient le pra­lin ou pra­li­né pâte.

Dif­fé­rents para­mètres déter­minent la qua­li­té du pralin :
  • la cou­leur est déter­mi­née par les degrés de blan­chi­ment et de tor­ré­fac­tion des fruits secs,
  • le goût pro­vient de la nature et de la varié­té des fruits secs (doux pour les amandes, cor­sé pour les noi­settes) et des degrés de blan­chi­ment et de torréfaction,
  • l’onc­tuo­si­té et la tex­ture dépendent de la finesse du broyage de la poudre et de la qua­li­té du conchage (temps, température).

Après un long sto­ckage du pra­lin, il arrive que l’huile des fruits broyés remonte à la sur­face du pro­duit. Il convient de bien homo­gé­néi­ser la pâte avant utilisation.

Lorsque le pra­lin est uti­li­sé pour aro­ma­ti­ser une crème ou une glace, il est néces­saire de bien le lis­ser avec une spa­tule ou un fouet afin d’é­vi­ter la for­ma­tion de grumeaux.

Le pra­lin doit être conser­vé dans un endroit frais et sec.

Il est néces­saire de veiller aux condi­tions de sto­ckage pour la bonne conser­va­tion du produit.

Selon le code des usages en matière de confi­se­rie, le pra­li­né est un mélange ren­fer­mant envi­ron 50% d’a­mandes et/ou noi­settes tor­ré­fiées et broyées et 50 % de sucre ; l’a­jout de cacao, beurre de cacao ou cho­co­lat nature ou au lait est éga­le­ment tra­di­tion­nel dans ce type de produit.

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 Le chocolat

Le cho­co­lat est une dis­per­sion des com­po­sants solides :
cacao, sucre, (poudre de lait éven­tuel­le­ment), dans le beurre de cacao.

Le beurre de cacao fond très bien dans la bouche à 37°C en don­nant une sen­sa­tion de fraî­cheur puis com­mu­nique les arômes qui durent tout le temps de la fonte.

Résu­mé de la règle­men­ta­tion Française

La Direc­tive euro­péenne « Cacao – Cho­co­lat > 24/07/73 (73/241 CEE) trans­crite en Droit fran­çais par le Décret du 13/07/76, détaille 13 caté­go­ries de cho­co­lat : du cho­co­lat au cho­co­lat au lait en pas­sant par les dif­fé­rents types de cou­ver­ture, le cho­co­lat blanc, le cho­co­lat four­ré, le bon­bon de cho­co­lat, les cho­co­lats ver­mi­celles, des cho­co­lats gian­du­jas aux noi­settes (noir et lait).

A chaque type de cho­co­lat cor­res­pond une déno­mi­na­tion déter­mi­née en fonc­tion de la teneur en cacao dont les mini­ma et maxi­ma sont rigou­reu­se­ment fixés.

Légis­la­tion du cho­co­lat dans l’UE La Direc­tive EU 2000/36 régule l’utilisation et l’étiquetage des graisses végé­tales dans le cho­co­lat et les pro­duits cho­co­la­tés. Seules un nombre limi­té de matières pre­mières peuvent être uti­li­sées dans les pro­duits éti­que­tés ‘cho­co­lat’, les graisses doivent être com­pa­tibles avec le beurre de cacao et ne doivent pas être modi­fiées par des pro­ces­sus enzy­ma­tiques. La teneur maxi­mum de ces graisses doit être de 5% de la recette et doit être décla­rée en tant que graisse végétale.

Prin­cipe d’u­ti­li­sa­tion du cho­co­lat de couverture

Ce qui fait la spé­ci­fi­ci­té du beurre de cacao, c’est son poly­mor­phisme, c’est-à-dire qu’il contient des cris­taux dif­fé­rents. Le tem­pé­rage per­met de sélec­tion­ner les formes cris­tal­lines les plus stables.

La cris­tal­li­sa­tion sera menée en trois étapes sous agi­ta­tion lente :

  • Chute de température,
  • Remon­tée en température,
  • Refroi­dis­se­ment.
Pour­quoi cris­tal­li­ser par tempérage

Il est néces­saire de cris­tal­li­ser par sélec­tion des cris­taux afin d’obtenir :

  • 3 sen­sa­tions gus­ta­tives (la casse, le fon­dant, le rafraîchissant),
  • une cou­ver­ture brillante,
  • un démou­lage aisé,
  • une durée de conser­va­tion longue.
Conser­va­tion du chocolat 

II est néces­saire de conser­ver le chocolat :

  • à l’a­bri de l’hu­mi­di­té, afin d’é­vi­ter le BLANCHIMENT SUCRÉ dû à la cris­tal­li­sa­tion par­tielle du sucre à la surface,
  • à l’a­bri de la lumière parce qu’une expo­si­tion trop longue pro­voque une OXYDATION du chocolat,
  • à tem­pé­ra­ture constante entre 15 et 20°C. Au-des­sus, les cris­taux de beurre de cacao risquent de fondre et de pro­vo­quer ain­si un BLANCHIMENT GRAS.

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 Les pâtes à glacer

Les pâtes à gla­cer peuvent être consi­dé­rées comme une imi­ta­tion de cho­co­lat véri­table. Pour pro­duire la pâte à gla­cer, seul l’ex­trait dégrais­sé de la fève de cacao (poudre de cacao) est uti­li­sé. Le beurre de cacao, unique graisse conte­nue dans le cho­co­lat véri­table, est tota­le­ment rem­pla­cé dans les pâtes à gla­cer par des graisses d’o­ri­gines végé­tales. L’a­van­tage en est :

  • Coût moins élevé,
  • Diver­si­té d’ap­pli­ca­tion, par la diver­si­té de choix par­mi les graisses végétales,
  • Faci­li­té d’u­ti­li­sa­tion (pas de tempérage).

Les pâtes à gla­cer sont donc un mélange de poudre de cacao, sucres et com­po­sants de base lai­tiers, fine­ment broyés et dis­per­sés dans une phase de matière grasse d’o­ri­gine végétale.

Géné­ra­le­ment les matières grasses, conte­nues dans la pâte à gla­cer, ne doivent pas être pré­cris­tal­li­sées (tem­pé­rage) puisqu’elles cris­tal­lisent spon­ta­né­ment dans une forme cris­tal­line stable qui per­met d’ob­te­nir un bon brillant et cassant.

Les graisses uti­li­sées pour la fabri­ca­tion des pâtes à gla­cer, sont des graisses lau­riques, coprah, palmiste.

Elles per­mettent de déve­lop­per des pâtes à gla­cer avec un bon cas­sant à tem­pé­ra­ture ambiante, un bon brillant et une fonte rapide en bouche donc une sen­sa­tion agréable de frais.

Cepen­dant ces graisses sont rapi­de­ment dété­rio­rées en pré­sence d’hu­mi­di­té (plus de 5 %) et de pro­duit alca­lin (levures chi­miques) fai­sant appa­raître des goûts de savon.

Ces pro­blèmes peuvent être réso­lus par l’emploi de graisses non lau­riques, les­quelles donnent une sen­sa­tion en bouche géné­ra­le­ment plus pâteuse.

Les pâtes à gla­cer doivent être chauf­fées jus­qu’à 45°C puis refroi­dies à la tem­pé­ra­ture de 38–40°C pour être uti­li­sées. Après uti­li­sa­tion, il faut les refroi­dir rapi­de­ment pen­dant 2 à 5 minutes à la tem­pé­ra­ture de 6°C.

Graisses Lau­riques :

« Graisse lau­rique ou non-lau­rique – une dif­fé­rence de taille 

Les graisses des­ti­nées à la confi­se­rie cho­co­la­tée sont répar­ties en type lau­rique ou non-lau­rique et cette dif­fé­rence est impor­tante. Les graisses lau­riques sont déri­vées des matières pre­mières telles que la noix de coco et le pal­miste, ce qui signi­fie que leur com­po­si­tion est vrai­ment dif­fé­rente de celle des autres graisses (non-lau­riques) végé­tales pro­ve­nant du cacao ou de l’huile de palme. Lorsque ces deux types sont mélan­gés ensemble, le com­por­te­ment de fusion du mélange va être tota­le­ment dif­fé­rent de celui des deux ingré­dients consi­dé­rés sépa­ré­ment, résul­tant en un pro­duit fini qui sera plus mou. Il se pro­duit la même chose lorsqu’un four­rage lau­rique est com­bi­né à un enro­bage non-lau­rique – l’enrobage va ramol­lir rapi­de­ment, dimi­nuant ain­si la durée de vie du produit. 

Loders Crok­laan recom­mande tou­jours une pru­dence extrême en cas de mélanges de graisses lau­riques et non-lau­riques des­ti­nées à des confi­se­ries chocolatées ».

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Pré­pa­ra­tions de bou­lan­ge­rie et pâtisserie

Scan the QR Code
 Défi­ni­tion des P.A.I.
Les avan­tages des pro­duits intermédiaires
La clas­si­fi­ca­tion des P.A.I. par familles
Les pré­pa­ra­tions pour pains & pro­duits de la boulangerie
Incon­vé­nients de l’utilisation des P.A.I.
Pré­pa­ra­tions pour pâtes Jaunes : cakes, génoises
Pré­pa­ra­tions pour crème pâtis­sière et autres garnitures

 Défi­ni­tion des P.A.I. :

Les P.A.I. sont des pro­duits ayant subi au préa­lable un trai­te­ment ou un assem­blage de plu­sieurs pro­duits ali­men­taires, par un ou plu­sieurs industriel(s) avant d’être uti­li­sés par les pro­fes­sion­nels de l’alimentation pour être inté­grés dans un pro­ces­sus de production.

LES PRODUITS INTERMÉDIAIRES
POUR LA BOULANGERIE, VIENNOISERIE, PÂTISSERIE 
Déno­mi­na­tions commerciales:
• Amé­lio­rants et régu­la­teurs de panification.
• Avant-pro­duits de pâtis­se­rie (nap­pages, fon­dants, Pâtes d’a­mande, chocolats,…).
• Pré­pa­ra­tions prêtes à l’emploi / farines com­po­sées / mixes / farines pour pro­duit spécifié.
Défi­ni­tion
• Mélanges, conformes à la régle­men­ta­tion euro­péenne, conte­nant des com­po­sants de base, des addi­tifs et des auxi­liaires tech­no­lo­giques, ayant subi ou non une pre­mière transformation
(avant-pro­duit).
Fonc­tions:
• Faci­li­ter un pro­cé­dé de fabrication.
• Sim­pli­fier les recettes.
• Régu­la­ri­ser la production.
• Pré­ser­ver et amé­lio­rer la qua­li­té des pro­duits finis.
• Diver­si­fier l’offre.

Genèse :

Dif­fé­rentes rai­sons ont favo­ri­sé l’expansion des pro­duits inter­mé­diaires notam­ment les pro­grès scien­ti­fiques et tech­no­lo­giques en par­ti­cu­lier dans la pro­duc­tion indus­trielle agro-alimentaire.

Uti­li­sés en cui­sine, en bou­lan­ge­rie et en pâtis­se­rie d’assemblage.

D’un côté, des clients pri­vi­lé­giant de plus en plus le fait mai­son, de l’autre, des pro­fes­sion­nels sou­mis à des contraintes de pro­duc­tion, d’hygiène de plus en plus draconiennes.

Tout cela dans un contexte de crise où le prix est plus que jamais un fac­teur déterminant.

 De pro­duits éla­bo­rés prêts à consom­mer, les indus­triels se tournent pro­gres­si­ve­ment vers des pro­duits d’assemblage notam­ment en pâtis­se­rie, où le chef s’affranchit d’une part consé­quente de la pro­duc­tion qui réclame beau­coup de temps de pré­pa­ra­tion tout en pré­ser­vant une véri­table marge de manœuvre dans la création.

Les pro­duits pro­po­sés par les indus­triels sont très divers tant au niveau du degré de trai­te­ment, qu’au type de mise en œuvre à pra­ti­quer par les uti­li­sa­teurs des PAI.

De plus, on peut dis­tin­guer une grande diver­si­té en ce qui concerne les méthodes de conservation.

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Les avan­tages des pro­duits intermédiaires

  • Fonc­tion­na­li­té tech­no­lo­gique : grâce à leur emploi, les tech­no­lo­gies les plus avan­cées deviennent acces­sibles aux pro­fes­sion­nels (méca­ni­sa­tion, uti­li­sa­tion du froid posi­tif et négatif…).
  • Sim­pli­fi­ca­tion et ratio­na­li­sa­tion des méthodes de fabri­ca­tion : sup­pres­sion de pesées, réduc­tion de cer­taines étapes de fabri­ca­tion, apport de tolé­rance faci­litent le tra­vail et conduisent à une ges­tion rigou­reuse du temps et des résultats.
  • Régu­la­ri­té de la qua­li­té et amé­lio­ra­tion de la conser­va­tion des pro­duits finis : les contrôles exer­cés sur les pro­duits inter­mé­diaires (phy­sio­lo­giques, chi­miques et micro­bio­lo­giques) garan­tissent des pro­duits finis de grande qua­li­té et de grande hygiène.
  • Diver­si­fi­ca­tion de l’offre : leur uti­li­sa­tion donne aux pro­fes­sion­nels les moyens de mul­ti­plier l’offre en maga­sin en intro­dui­sant de nom­breuses variantes de recettes de base et en les adap­tant rapi­de­ment aux ten­dances de consommation.

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 La clas­si­fi­ca­tion des PAI par familles

Les bases élaborées :

Pra­li­né ; fon­dant ; nap­pages ; pâte d’amandes, extraits aromatiques.

Les ovo­pro­duits :

Œufs entiers, jaunes ou blancs, (pas­teu­ri­sés, sur­ge­lés, déshydratés…).

Bases prêtes à l’emploi :

Cou­lis (fram­boise, abri­cot…) sauce anglaise ; fruits taillés (sous vides, atmo­sphère contrôlée).

Pré­pa­ra­tions pour pâtes :

Pré­pa­ra­tion com­plète à réhy­dra­ter (génoise, bis­cuits, pains spé­ciaux, pains de régime, pains aromatiques…).

Pâtes de bases crues :

En vrac, abais­sées ou façon­nées (fraîches, sur­ge­lées, sous vide).

Les prêts à gar­nir cuits :

Por­tions ou mul­ti por­tions en pâte à choux, sucrée, feuille­tée, à baba, à sava­rin. (Sur­ge­lés ou secs à l’abri de l’humidité).

Pré­pa­ra­tions à reconstituer :

Pré­pa­ra­tions déshy­dra­tées ou concen­trées pour (mousses, crème, entre­mets, fonds, sauces…).

Les prêts à finir :

A per­son­na­li­ser et à déco­rer (Entre­mets ; gâteaux).

Les cou­pelles et supports :

En cho­co­lat, tulipe, gau­frette, fond de tarte cuit à blanc…

Les prêts à servir :

Por­tions ou mul­ti por­tions (des­sert entre­met (frais, surgelé…).

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 Les pré­pa­ra­tions pour pains & pro­duits de la boulangerie

La gamme des pains et pro­duits de bou­lan­ge­rie s’est lar­ge­ment diver­si­fiée ces der­nières années, ajou­tant de nom­breuses recettes et de mul­tiples mises en œuvre au tra­vail quo­ti­dien du bou­lan­ger. Dans un sou­ci de ratio­na­li­sa­tion, de faci­li­té et de rapi­di­té, le pro­fes­sion­nel peut avoir recours à des pré­pa­ra­tions com­mer­ciales plus ou moins complètes.

Les pré­pa­ra­tions pour pains contiennent tout ou par­tie des com­po­sants de base de la recette (à l’ex­cep­tion du liquide d’hydratation).

Com­po­sants de base issus de céréales et de graines, exemples de composants :

  • pour pain de cam­pagne : farine à taux d’ex­trac­tion assez éle­vé ou farine de seigle,
  • pour pain de seigle : au moins 65 % de farine de seigle,
  • pour pain au seigle : au moins 10 % de farine de seigle,
  • pour pain aux céréales : farines de céréales variées, sons, germes, graines entières ou concassées,
  • pour pain com­plet : tous les consti­tuants du grain (farine, remou­lages, sons) et ce dans les pro­por­tions initiales,
  • pour pain au son : farine blanche et sons en quan­ti­té supé­rieure à celle du grain.

Autres com­po­sants : comme oignons, lard fumé… La charge pon­dé­rale impor­tante des com­po­sants de base de la recette et la méthode employée néces­sitent l’u­ti­li­sa­tion des amé­lio­rants pour ren­for­cer les carac­té­ris­tiques de la pâte.

Des agents de goût (aci­di­fiants, levain déshy­dra­té…) sont éga­le­ment utilisés.

Les pré­pa­ra­tions pour pro­duits de la bou­lan­ge­rie fine (vien­noi­se­rie, pains de mie…)

contiennent ou non dans leur for­mu­la­tion les matières grasses, les œufs et les pro­duits laitiers.

Les addi­tifs incor­po­rés ont pour fonc­tions prin­ci­pales d’ai­der la pâte à sup­por­ter une forte hydra­ta­tion et d’a­mé­lio­rer le déve­lop­pe­ment des pro­duits finis.

La sur­gé­la­tion des pro­duits crus étant une méthode de plus en plus par­ta­gée par les professionnels

afin de mieux gérer leur pro­duc­tion, il existe des pré­pa­ra­tions com­mer­ciales dont la com­po­si­tion est for­mu­lée pour don­ner à la pâte les carac­té­ris­tiques néces­saires à un pas­sage au froid néga­tif et pour garan­tir le redé­mar­rage de la fermentation.

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Incon­vé­nients de l’utilisation des P.A.I.

Perte de savoir-faire technique :

- Les méthodes tra­di­tion­nelles de pro­duc­tion risquent d’être per­dues avec l’utilisation de pro­duits déjà préparés.

Modi­fi­ca­tion et dévia­tion de recettes clas­siques tra­di­tion­nelles.

- Dif­fi­cul­té de trou­ver des pro­duits P.A.I. cor­res­pon­dant exac­te­ment aux néces­si­tés de réa­li­sa­tion de cer­taines recettes clas­siques ou anciennes.

- La pro­duc­tion de pro­duits ali­men­taires par les indus­triels n’a pas les mêmes qua­li­tés gus­ta­tives com­pa­rées à une pro­duc­tion arti­sa­nale. Le goût des pro­duits est stan­dar­di­sé, ce qui se tra­duit par la perte des iden­ti­tés gas­tro­no­miques régio­nales. Uni­for­mi­sa­tion des goûts.

Stan­dar­di­sa­tion des pro­duits fabriqués.

Les uti­li­sa­teurs de PAI ont ten­dance à uti­li­ser des pro­duits indus­triels simi­laires dans leur production.

Ain­si les pres­ta­tions entre les dif­fé­rents com­merces ont ten­dance à se ressembler.

Pour pou­voir avoir des pres­ta­tions se dis­tin­guant de la concur­rence, les uti­li­sa­teurs se doivent d’améliorer les qua­li­tés orga­no­lep­tiques (goût, cou­leur…) en pri­vi­lé­giant le trai­te­ment de ceux-ci pour amé­lio­rer les qua­li­tés gus­ta­tives et la pré­sen­ta­tion, en échap­pant à la standardisation.

Réduc­teur d’emploi

- Néces­site moins de main d’œuvre pour assu­rer la pro­duc­tion, du fait du trans­fert de cer­taines taches vers l’industrie.

- Perte de qua­li­fi­ca­tion. Les PAI éli­minent cer­taines tâches et/ou étapes de la fabri­ca­tion. Elles ne demandent plus qu’une main d’œuvre spé­cia­li­sée en quelques jours.

- Volon­té des éta­blis­se­ments de dimi­nuer les frais de per­son­nel pour com­bler le sur­coût occa­sion­né par les prix éle­vés des P.A.I.

Inves­tis­se­ment dans du maté­riel poly­va­lent plus oné­reux.

La mise en œuvre de ce type de pro­duits, néces­site par­fois d’acquérir un maté­riel adap­té à une tech­no­lo­gie avan­cée dont le mode d’utilisation est quel­que­fois complexe.

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 Pré­pa­ra­tions pour pâtes Jaunes : cakes, génoises

Les pâtes jaunes : cakes, quatre-quarts et génoises font par­tie des bases de la pâtisserie.
Leurs recettes tra­di­tion­nelles sont contrai­gnantes et déli­cates. L’utilisation de mixes sim­pli­fie le tra­vail du professionnel.

Des pre­mières « poudres à bis­cuit » com­po­sées essen­tiel­le­ment d’a­mi­don et de poudre à lever, qui avaient pour fonc­tion d’al­lé­ger la génoise, on est arri­vé à des mixes beau­coup plus com­plets et sophistiqués.

Ils se composent :
  • de sucre, farine et amidon,
  • d’œufs en poudre par­fois, mais on pré­fère sou­vent ajou­ter des œufs frais au moment du battage,
  • d’é­mul­si­fiants pour favo­ri­ser l’in­cor­po­ra­tion d’air dans la masse pen­dant le battage,
  • de poudre à lever pour le déve­lop­pe­ment au cours de la cuisson,
  • d’a­rômes et de colo­rants éventuellement.

Dans les autres pré­pa­ra­tions pour les pâtes jaunes, on peut ajou­ter d’autres ingré­dients comme des matières grasses, des épais­sis­sants et géli­fiants, et des com­po­si­tions aromatiques…

Les mixes se pré­sentent sous forme de pulvérulents.

Il existe éga­le­ment une gamme de mixes pour les gâteaux du type quatre-quarts et déri­vés, et pour les cakes.

Ces mixes per­mettent, comme dans le cas de la génoise, de battre ensemble tous les com­po­sants de base et de plus les émul­si­fiants évi­te­ront le ras­sis­se­ment de la mie en empê­chant la rétro­gra­da­tion de l’amidon.

Les farines de soja et/ou des géli­fiants fixe­ront l’eau dans la mie pour lui conser­ver son moelleux.

Ils évi­te­ront la chute des fruits à la cuis­son dans les cakes.

Les addi­tifs uti­li­sés pour ces mixes sont régle­men­tés par la Direc­tive Euro­péenne 95/2 du 20 février 1995 et sa trans­crip­tion en droit français.

Ce sont des addi­tifs géné­ra­le­ment auto­ri­sés dans les den­rées ali­men­taires et ceux réser­vés aux pro­duits de la bou­lan­ge­rie fine. Le phos­phate d’a­lu­mi­nium sodique acide E 541 est auto­ri­sé spé­cia­le­ment pour les génoises.

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 Pré­pa­ra­tions pour crème pâtis­sière et autres garnitures

Les pré­pa­ra­tions pour crèmes et gar­ni­tures contiennent les com­po­sants de base des crèmes (lait, œufs, farine/amidon, beurre/crème, sucre).
Afin de faci­li­ter le mélange, ces matières pre­mières sont pré­sen­tées sous forme de poudre.
Ain­si, dans les pré­pa­ra­tions pour bava­rois, les fruits sont lyophilisés.

De plus, selon les types de pré­pa­ra­tions com­mer­cia­li­sées aujourd’­hui, d’autres com­po­sants de base peuvent y être ajou­tés en vue :

  • de sim­pli­fier la mise en œuvre,
  • d’a­mé­lio­rer le goût ou la texture,
  • d’a­mé­lio­rer la sta­bi­li­té de la garniture.

Ces pré­pa­ra­tions pour crèmes et gar­ni­tures sont alors des sys­tèmes com­plexes dans les­quels de nom­breuses cor­ré­la­tions et réac­tions existent entre les ingrédients.

Enfin, plu­sieurs types de pré­pa­ra­tions sont aujourd’­hui com­mer­cia­li­sés pour répondre aux besoins des pro­fes­sion­nels de la boulangerie-pâtisserie

  • des pré­pa­ra­tions en poudre néces­si­tant l’a­jout d’eau ou de lait et éven­tuel­le­ment d’autres com­po­sants de base et le mélange et/ou le chauf­fage de l’ensemble,
  • des pré­pa­ra­tions liquides néces­si­tant l’a­jout d’un ou plu­sieurs com­po­sants de base et le mélange de l’ensemble,
  • des pré­pa­ra­tions prêtes à l’emploi, UHT ou fraîches par exemple, qui ne néces­sitent qu’un mélange.

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Défi­ni­tion des P.A.I.

Les P.A.I. sont des pro­duits ayant subi au préa­lable un trai­te­ment ou un assem­blage de plu­sieurs pro­duits ali­men­taires, par un ou plu­sieurs industriel(s) avant d’être uti­li­sés par les pro­fes­sion­nels de l’alimentation pour être inté­grés dans un pro­ces­sus de production.

Genèse :

Dif­fé­rentes rai­sons ont favo­ri­sé l’expansion des pro­duits inter­mé­diaires notam­ment les pro­grès scien­ti­fiques et tech­no­lo­giques en par­ti­cu­lier dans la pro­duc­tion indus­trielle agro-alimentaire.

Uti­li­sés en cui­sine, en bou­lan­ge­rie et en pâtis­se­rie d’assemblage.

D’un côté, des clients pri­vi­lé­giant de plus en plus le fait mai­son, de l’autre, des pro­fes­sion­nels sou­mis à des contraintes de pro­duc­tion, d’hygiène de plus en plus draconiennes.

Tout cela dans un contexte de crise où le prix est plus que jamais un fac­teur déterminant.

De pro­duits éla­bo­rés prêts à consom­mer, les indus­triels se tournent pro­gres­si­ve­ment vers des pro­duits d’assemblage notam­ment en pâtis­se­rie, où le chef s’affranchit d’une part consé­quente de la pro­duc­tion qui réclame beau­coup de temps de pré­pa­ra­tion tout en pré­ser­vant une véri­table marge de manœuvre dans la création.

Les pro­duits pro­po­sés par les indus­triels sont très divers tant au niveau du degré de trai­te­ment, qu’au type de mise en œuvre à pra­ti­quer par les uti­li­sa­teurs des PAI.

De plus, on peut dis­tin­guer une grande diver­si­té en ce qui concerne les méthodes de conservation.

Les avan­tages des pro­duits intermédiaires

  • Fonc­tion­na­li­té tech­no­lo­gique : grâce à leur emploi, les tech­no­lo­gies les plus avan­cées deviennent acces­sibles aux pro­fes­sion­nels (méca­ni­sa­tion, uti­li­sa­tion du froid posi­tif et négatif…).
  • Sim­pli­fi­ca­tion et ratio­na­li­sa­tion des méthodes de fabri­ca­tion : sup­pres­sion de pesées, réduc­tion de cer­taines étapes de fabri­ca­tion, apport de tolé­rance faci­litent le tra­vail et conduisent à une ges­tion rigou­reuse du temps et des résultats.
  • Régu­la­ri­té de la qua­li­té et amé­lio­ra­tion de la conser­va­tion des pro­duits finis : les contrôles exer­cés sur les pro­duits inter­mé­diaires (phy­sio­lo­giques, chi­miques et micro­bio­lo­giques) garan­tissent des pro­duits finis de grande qua­li­té et de grande hygiène.
  • Diver­si­fi­ca­tion de l’offre : leur uti­li­sa­tion donne aux pro­fes­sion­nels les moyens de mul­ti­plier l’offre en maga­sin en intro­dui­sant de nom­breuses variantes de recettes de base et en les adap­tant rapi­de­ment aux ten­dances de consommation.

Incon­vé­nients de l’utilisation des P.A.I.

Perte de savoir-faire technique. :

- Les méthodes tra­di­tion­nelles de pro­duc­tion risquent d’être per­dues avec l’utilisation de pro­duits déjà préparés.

Modi­fi­ca­tion et dévia­tion de recettes clas­siques traditionnelles.

- Dif­fi­cul­té de trou­ver des pro­duits P.A.I. cor­res­pon­dant exac­te­ment aux néces­si­tés de réa­li­sa­tion de cer­taines recettes clas­siques ou anciennes.

- La pro­duc­tion de pro­duits ali­men­taires par les indus­triels n’a pas les mêmes qua­li­tés gus­ta­tives com­pa­rées à une pro­duc­tion arti­sa­nale. Le goût des pro­duits est stan­dar­di­sé, ce qui se tra­duit par la perte des iden­ti­tés gas­tro­no­miques régio­nales. Uni­for­mi­sa­tion des goûts.

Stan­dar­di­sa­tion des pro­duits fabriqués.

Les uti­li­sa­teurs de PAI ont ten­dance à uti­li­ser des pro­duits indus­triels simi­laires dans leur production.

Ain­si les pres­ta­tions entre les dif­fé­rents com­merces ont ten­dance à se ressembler.

Pour pou­voir avoir des pres­ta­tions se dis­tin­guant de la concur­rence, les uti­li­sa­teurs se doivent d’améliorer les qua­li­tés orga­no­lep­tiques (goût, cou­leur…) en pri­vi­lé­giant le trai­te­ment de ceux-ci pour amé­lio­rer les qua­li­tés gus­ta­tives et la pré­sen­ta­tion, en échap­pant à la standardisation.

Réduc­teur d’emploi

- Néces­site moins de main d’œuvre pour assu­rer la pro­duc­tion, du fait du trans­fert de cer­taines taches vers l’industrie.

- Perte de qua­li­fi­ca­tion. Les PAI éli­minent cer­taines tâches et/ou étapes de la fabri­ca­tion. Elles ne demandent plus qu’une main d’œuvre spé­cia­li­sée en quelques jours.

- Volon­té des éta­blis­se­ments de dimi­nuer les frais de per­son­nel pour com­bler le sur­coût occa­sion­né par les prix éle­vés des P.A.I.

Inves­tis­se­ment dans du maté­riel poly­va­lent plus onéreux.

La mise en œuvre de ce type de pro­duits, néces­site par­fois d’acquérir un maté­riel adap­té à une tech­no­lo­gie avan­cée dont le mode d’utilisation est quel­que­fois complexe.

La clas­si­fi­ca­tion des PAI par familles

Les bases élaborées :

Pra­li­né ; fon­dant ; nap­pages ; pâte d’amandes, extraits aromatiques.

Les ovo­pro­duits :

Œufs entiers, jaunes ou blancs, (pas­teu­ri­sés, sur­ge­lés, déshydratés…).

Bases prêtes à l’emploi :

Cou­lis (fram­boise, abri­cot…) sauce anglaise ; fruits taillés (sous vides, atmo­sphère contrôlée).

Pré­pa­ra­tions pour pâtes :

Pré­pa­ra­tion com­plète à réhy­dra­ter (génoise, bis­cuits, pains spé­ciaux, pains de régime, pains aromatiques…).

Pâtes de bases crues :

En vrac, abais­sées ou façon­nées (fraîches, sur­ge­lées, sous vide).

Les prêts à gar­nir cuits :

Por­tions ou mul­ti por­tions en pâte à choux, sucrée, feuille­tée, à baba, à sava­rin. (Sur­ge­lés ou secs à l’abri de l’humidité).

Pré­pa­ra­tions à reconstituer : 

Pré­pa­ra­tions déshy­dra­tées ou concen­trées pour (mousses, crème, entre­mets, fonds, sauces…).

Les prêts à finir :

A per­son­na­li­ser et à déco­rer (Entre­mets ; gâteaux).

Les cou­pelles et supports :

En cho­co­lat, tulipe, gau­frette, fond de tarte cuit à blanc…

Les prêts à servir :

Por­tions ou mul­ti por­tions (des­sert entre­met (frais, surgelé…).

Les Géla­tines

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 Défi­ni­tion de géla­tine 
Force en gelée
Prin­cipe géné­ral de la gélatine
Formes de com­mer­cia­li­sa­tion points clefs cri­tères de choix
Pré­cau­tions d’emploi de la gélatine
Fonc­tion et uti­li­sa­tion de la gélatine

 Défi­ni­tion de gélatine

La géla­tine est un mélange de pro­téines obte­nu par hydro­lyse acide ou hydro­lyse alca­line du col­la­gène, issu de peaux de bovin, de couennes et d’os de porc et/ou du bœuf arrêtes et peaux de pois­sons. Les liai­sons molé­cu­laires entre les fibres de col­la­gène sont alors bri­sées. Mélan­gée à de l’eau, la géla­tine forme un gel col­loï­dal semi-solide ther­mo­ré­ver­sible (il fond lors­qu’il est chauf­fé et retrouve son aspect géla­ti­neux lors­qu’il est refroidi).

Sa capa­ci­té cohé­sive, ou force, est mesu­rée par le degré Bloom.

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 Force en gelée (ou Bloom) :

Terme « Bloom » du nom de l’inventeur amé­ri­cain du « Bloom Gelo­me­ter » (Gel­mètre), (Oscar T. Bloom)

Force en gelée expri­mée en Bloom : de 50 à 300 Bloom par tranche de 20 (indi­ca­tion de la valeur du Bloom d’une géla­tine à plus ou moins 10 Blooms près).

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Prin­cipe géné­ral de la gélatine

La tenue du gel est fonc­tion de : la quan­ti­té de géla­tine uti­li­sée et de son degré bloom :

« Plus le degré Bloom est éle­vé, plus forte sera la prise en gel »

Plus le Bloom d’une géla­tine est éle­vé, plus la quan­ti­té d’eau uti­li­sée doit être grande ou le poids de géla­tine doit être mini­mi­sé, pour un effet identique.

Appli­ca­tion : 10 g de géla­tine à 200 blooms équi­valent à 12 g de géla­tine à 100 / 120 bloom.

Prin­ci­pales propriétés :

Ramol­lis­se­ment et gon­fle­ment dans l’eau froide, solu­bi­li­sa­tion à par­tir de +37°C, géli­fi­ca­tion à basse tem­pé­ra­ture (entre 24 et 26°C), très sen­sible à la chaleur.

Cou­leur et goût neutre, absence de goûts étrangers.

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Formes de com­mer­cia­li­sa­tion points clefs cri­tères de choix

Géla­tine feuille

Feuille trans­pa­rente, de poids variable 2 à 5g, Bloom de 50 à 300

(Valeur moyenne usuelle : 160) de saveur neutre. Ori­gine géné­ra­le­ment porcine.

Pour l’u­ti­li­sa­tion de la géla­tine en feuilles, il faut au préa­lable la faire ramol­lir dans de l’eau froide, l’es­so­rer ensuite, puis l’a­jou­ter à la pré­pa­ra­tion chaude.

Appel­la­tions ORARGENTBRONZE non fon­dées sur des dif­fé­rences en matière de poids des feuilles de géla­tine ou de qua­li­té (appel­la­tions variables sui­vant les fournisseurs).

Géla­tine poudre

Poudre (appa­rence de grains) de gra­nu­lo­mé­trie et de Bloom variables sui­vant four­nis­seurs (130, 250 Bloom) de cou­leur blanche à jaune sable, de saveur neutre, odeur caractéristique.

Pour l’u­ti­li­sa­tion, diluer la géla­tine en poudre dans 5 fois son poids d’eau  froide, puis l’in­té­grer dans la pré­pa­ra­tion chaude.

Ori­gine géné­ra­le­ment bovine

Géli­fiant pour chantilly

Poudre à base de géla­tine, à usage réser­vé à la sta­bi­li­sa­tion de la crème Chantilly.

Géla­tine géné­ra­le­ment à 200 bloom.

Gelée des­sert

Fine poudre de cou­leur blanche, de saveur neutre.

Mix indus­triel, com­po­sé notam­ment de sac­cha­rose, dex­trose (base blé), géla­tine, amidon.

Cor­res­pon­dance moyenne : poids de géla­tine = 3,5 à 5 x Poids de gelée dessert

Gelée bava­roise

Fine poudre de cou­leur blanche.

Mix indus­triel, com­po­sé notam­ment de sucre, dex­trose, géla­tine, ami­don modi­fié, arômes arti­fi­ciels, éven­tuel­le­ment de pro­duits laitiers.

Sto­ckage
Géla­tine feuille / poudre : Sto­ckage en local sec, dans des réci­pients her­mé­ti­que­ment fer­més, à tem­pé­ra­ture ambiante.

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Pré­cau­tions d’emploi de la gélatine

  • Véri­fier l’intégrité du condi­tion­ne­ment (pour évi­ter tout risque de conta­mi­na­tion par des nuisibles).
  • Fer­mer her­mé­ti­que­ment les embal­lages après uti­li­sa­tion et uti­li­ser rapidement.
  • Conser­va­tion rigou­reuse de l’ensemble des dis­po­si­tifs d’étiquetage (tra­ça­bi­li­té).
  • Contrô­ler le degré bloom de la géla­tine, et peser soi­gneu­se­ment la quan­ti­té de géla­tine nécessaire.
  • Réhy­dra­ter la géla­tine en poudre dans 5 fois son poids en eau, pen­dant un mini­mum de 10 minutes.
    Evi­ter le contact de la géla­tine avec les mains pour évi­ter tout risque de conta­mi­na­tion croisée.
  • Pour la géla­tine en feuille mettre à gon­fler dans l’eau froide pen­dant 30 min  égout­ter avant l’incorporation.
  • Fondre la géla­tine soit à 40°C, ou 20 secondes à puis­sance maxi­male voire len­te­ment au bain marie ou au micro-onde.

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Fonc­tion et uti­li­sa­tion de la gélatine

Sta­bi­li­sante

Fixa­teur d’eau (fonc­tion sta­bi­li­sante) : pro­prié­té de réten­tion d’eau, ayant une action directe sur :

  • la conser­va­tion (en limi­tant la pré­sence d’eau libre, effet dépres­seur d’AW),
  • elle réduit la for­ma­tion de cris­taux de glace
  • elle par­ti­cipe au foi­son­ne­ment des fabrications.

Uti­li­sa­tion de la géla­tine comme agent sta­bi­li­sant dans la fabri­ca­tion des mix à glaces et à sorbets.

Dans le cas de la crème Chan­tilly, la géla­tine (sous forme géné­ra­le­ment de géli­fiant à Chan­tilly) sta­bi­lise au refroi­dis­se­ment les bulles d’air dans la mousse.

Géli­fiante

Dans toute pré­pa­ra­tion géli­fiée : mousse aux fruits, crèmes bava­roises, bon­bons géli­fiés moule à chocolat.

Mous­sante

Une action méca­nique pro­voque le foi­son­ne­ment de la géla­tine et la for­ma­tion d’une mousse ali­men­taire et une dis­per­sion de bulles de gaz dans une phase conti­nue liquide ou semi-liquide, sta­bi­li­sées grâce à la pré­sence de molé­cules ten­sio­ac­tives (pro­téines de gélatine).

Exemple : recette de Gui­mauve sans blanc d’œuf.

AW (Acti­vi­té de l’eau)

Pour­quoi mesu­rer l’ac­ti­vi­té de l’eau ?

L’ac­ti­vi­té de l’eau est l’un des prin­ci­paux para­mètres influen­çant la conser­va­tion des aliments

Les micro-orga­nismes ont besoin d’eau « libre pour se déve­lop­per » (libre pour les réac­tions bio­chi­miques). L’ac­ti­vi­té de l’eau ne repré­sente pas la teneur en eau (ou humi­di­té) mais bien la dis­po­ni­bi­li­té de cette eau. Plus l’ac­ti­vi­té de l’eau est éle­vée, plus la quan­ti­té d’eau libre est grande (1 étant le maxi­mum) et plus les micro-orga­nismes se déve­lop­pe­ront. Les cham­pi­gnons ont habi­tuel­le­ment besoin d’au moins 0,7 et les bac­té­ries d’au moins 0, 911.

La capa­ci­té de conser­va­tion des ali­ments, la sta­bi­li­té des cou­leurs, du goût, la teneur en vita­mines, l’a­rôme sont direc­te­ment influen­cés par la valeur AW (Acti­vi­ty Water).

La géla­tine est consi­dé­rée, en termes d’é­ti­que­tage, comme un ingré­dient (norme euro­péenne) et non pas comme un addi­tif, c’est pour­quoi elle n’a pas de numé­ro « E » offi­ciel. On peut néan­moins encore la trou­ver avec la déno­mi­na­tion « E441 », puis­qu’elle reste consi­dé­rée par cer­tains pays hors Union euro­péenne comme un addi­tif gélifiant.

La géla­tine est l’un des prin­ci­paux consti­tuants des gélules conte­nant des médi­ca­ments. Elle pro­tège les prin­cipes actifs des effets néfastes de la lumière et de l’oxygène.
Le bon dosage et le choix judi­cieux du type de géla­tine per­mettent même d’in­fluer sur la vitesse de libé­ra­tion du prin­cipe actif lors de l’ad­mi­nis­tra­tion de gélules.

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