Technologie en Boulangerie Pâtisserie

Catégorie : Culture Professionnelle (Page 2 de 2)

Les docu­ments de travail

[qrcode] Pré­ve­nir tout risque de contamination
Dia­gramme de fabri­ca­tion pour chaque caté­go­rie de pro­duits finis
Docu­ments liés à l’organisation
Docu­ments de Fabri­ca­tion
Docu­ments de sui­vi, de contrôle
D.L.C. – D.L.U.O. – D.D.M. – D.C.R.

 Pré­ve­nir tout risque de contamination

Le bou­lan­ger ou le pâtis­sier est res­pon­sable de la sécu­ri­té ali­men­taire des pro­duits qu’il vend. Il doit donc pré­ve­nir tout risque de contamination.

Pour cela il dis­pose de 2 outils impo­sés par la loi : la méthode HACCP et la tra­ça­bi­li­té.

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 Dia­gramme de fabri­ca­tion pour chaque caté­go­rie de pro­duits finis

Métho­do­lo­gie Situa­tion attendue
S’assurer que tous les dia­grammes de fabri­ca­tion sont présents.

S’assurer que les dia­grammes de fabri­ca­tion sont cohé­rents avec les plan­nings de tra­vail du per­son­nel et avec le maté­riel présent

L’é­ta­blis­se­ment dis­pose des dia­grammes de fabri­ca­tion pour toutes les caté­go­ries de pro­duits finis cor­res­pon­dant à des pro­cé­dés de fabri­ca­tion iden­ti­fiés et homogènes.

Le cas échéant, les dia­grammes sont décli­nés selon les périodes de pro­duc­tion hause et basse).

Exa­mi­ner les dia­grammes pour s’assurer qu’ils sont com­plets et à jour.
  • Com­pa­rer les dia­grammes avec les étapes de pro­duc­tion effec­tives sur le terrain.
  • Des écarts mineurs entre le dia­gramme et son appli­ca­tion être accep­tés, à condi­tion que ces écarts soient pris en compte lors de la pro­chaine révi­sion du plan.
  • Por­ter une atten­tion par­ti­cu­lière aux étapes telles que notam­ment la congé­la­tion, la décon­gé­la­tion, le sto­ckage de pro­duits inter­mé­diaires, le rin­çage à l’eau les mani­pu­la­tions pos­té­rieures à l’application des trai­te­ment ther­miques, le condi­tion­ne­ment des pro­duits finis.
  • Lorsque l’établissement uti­lise des dia­grammes éta­blis dans un GBPH vali­dé, s’assurer que les adap­ta­tions néces­saires par rap­port aux carac­té­ris­tiques spé­ci­fiques de l’entreprise (struc­ture, équi­pe­ment, fonc­tion­ne­ment) ont été bien prises en compte.
Tous les dia­grammes de fabri­ca­tion débutent à la récep­tion des matières pre­mières et se ter­minent à la prise en charge du pro­duit par l’o­pé­ra­teur sui­vant (autre pro­fes­sion­nel ou consommateur).

Les étapes sont toutes décrites et appli­quées dans le bon ordre.

Les modes de trans­fert des pro­duits, d’une étape à une autre sont indiqués.

Les emplacements/locaux où ont lieu cha­cune des opé­ra­tions doivent être indiques.

Sont notam­ment iden­ti­fiés et cor­rec­te­ment pris en compte.

  • Les temps d’at­tente des den­rées à une tem­pé­ra­ture per­met­tant la mul­ti­pli­ca­tion microbienne ;
  • Les recy­clages, éven­tuel­le­ment en interne, et le retrai­te­ment des pro­duits retour clients ;
  • La ges­tion des copro­duits, sous-pro­duits et déchets
  • Le res­pon­sable de chaque opération
  • La livrai­son si elle est assu­rée par l’établissement ;

(Source Ger­main ETIENNE)
(IUFM- Midi-Pyrénées)

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Docu­ments liés à l’organisation Docu­ments Fonc­tions – Rôles
Fiche de poste consigne La fiche de poste est un outil faci­li­tant le bilan de l’activité et la défi­ni­tion d’objectifs, per­met donc d’appréhender, dans le cadre du métier et du poste défi­nis, la réa­li­té des fonc­tions exercées.
Bon de Commande Rela­tion entre le magasin(vente) et le labo­ra­toire (production)pâtissier ou bou­lan­ger doit com­prendre ce que le client com­mande et désire. Des pré­ci­sions sont men­tion­nées : (cuis­son, par­fum, décor, thèmes…)
Guide des bonnes Pratiques Déter­mi­ner les sources de dan­gers éven­tuels de leur acti­vi­té au regard de la sécu­ri­té ali­men­taire. Défi­nir et mettre en œuvre les moyens de maî­trise (solu­tions) adap­tés à la spé­ci­fi­ci­té de l’activité et de struc­ture et contrô­ler l’ef­fi­ca­ci­té par la créa­tion d’élé­ments de surveillance.

Aider l’en­semble des pro­fes­sion­nels du sec­teur à maî­tri­ser sur le plan de l’hy­giène toutes les étapes de la fabri­ca­tion et de la com­mer­cia­li­sa­tion des articles de pâtisserie.

San­té et Sécu­ri­té au travail Selon le Code du travail :

« Le chef d’établissement prend les mesures néces­saires pour assu­rer la sécu­ri­té et pro­té­ger la san­té des tra­vailleurs de l’établissement y com­pris les tra­vailleurs tem­po­raires (…). Il doit éva­luer les risques pour la sécu­ri­té et la san­té des tra­vailleurs y com­pris dans le choix des pro­cé­dés de fabri­ca­tion, des équi­pe­ments de tra­vail, des sub­stances et des pré­pa­ra­tions chi­miques, dans l’aménagement ou le réamé­na­ge­ment des lieux de tra­vail ou des ins­tal­la­tions, et dans la défi­ni­tion des postes de travail ».

Les 9 prin­cipes géné­raux de prévention

Règle : prin­cipes écrits dans l’ordre où ils s’appliquent

  • Evi­ter les risques.
  • Eva­luer les risques qui ne peuvent pas être évités.
  • Com­battre les risques à la source.
  • Adap­ter le tra­vail à l’homme.
  • Tenir compte de l’évolution de la technique.
  • Rem­pla­cer ce qui est dan­ge­reux par ce qui ne l’est pas ou qui l’est moins.
  • Pla­ni­fier la pré­ven­tion en y inté­grant la tech­nique, l’organisation du tra­vail, les condi­tions du tra­vail, les rela­tions sociales, les fac­teurs ambiants.
  • Don­ner la prio­ri­té aux mesures de pro­tec­tion collective.
  • Don­ner les ins­truc­tions appropriées.

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Docu­ments de Fabrication Docu­ments Fonc­tions – Rôles
Fiche tech­nique C’est un docu­ment tech­nique, nor­ma­li­sé et pré­ci­sant de nom­breux détails. Cela va per­mettre une stan­dar­di­sa­tion de la pro­duc­tion (quan­ti­té et qua­li­té), de mieux appré­cier le coût de revient et de per­mettre une com­mu­ni­ca­tion plus facile avec le chef, les com­mis, les ven­deuses, la clientèle…

En matière de Production :

  • Pré­ci­sions sur le pro­duit fini,
  • Pré­ci­sions, T°C, temps, matériels…
  • Faci­li­ter les achats.

De com­mer­cia­li­sa­tion :

  • Pré­voir les coûts,
  • Faire connaître le pro­duit (forme…)
  • Pré­voir les coûts

De ges­tion :

  • Com­mande pré­cise des denrées
  • Opti­mi­ser les moyens
  • Pla­ni­fier la production

Satis­fac­tion de la clientèle :

  • Pro­duit conforme aux pro­po­si­tions et qua­li­té constante
  • Vision­ner le pro­duit fini à l’aide de photos

Du per­son­nel :

  • Aider et gui­der dans l’acte de fabrication
  • Orga­ni­ser, opti­mi­ser le travail

De l’entreprise :

  • Maî­tri­ser la ges­tion des matières pre­mières, per­son­nel et énergies
  • Esti­mer les charges de production
  • Opti­mi­ser l’outil de production.
Fiche recette

Bon d’économat

C’est un texte indi­quant l’en­semble des ingré­dients et des opé­ra­tions néces­saires pour effec­tuer une pré­pa­ra­tion alimentaire.

Le bon d’é­co­no­mat ne sert qu’à lis­ter les pro­duits en quantités.

Maté­riels

Notice d’Utilisation

Hygiène

Des­crip­tif de la machine avec les plans et les sché­mas.
  • Nom et adresse du fabricant.
  • Mar­quage CE.
  • Année de construction.
  • Numé­ro de série.
  • Infor­ma­tions néces­saires à l’installation, la mise en ser­vice, l’utilisation et toutes les opé­ra­tions de réglage, net­toyage et de main­te­nance. Le conte­nu de la notice doit res­pec­ter la norme rela­tive à la machine. Elle doit per­mettre que toutes les opé­ra­tions puissent s’effectuer SANS RISQUE.
    La notice d’instructions est aus­si une réponse à l’obligation de for­ma­tion et d’information.

Pour les opé­ra­tions de main­te­nance et les véri­fi­ca­tions pério­diques impo­sées par la loi, veuillez à les ins­crire dans le registre de sécurité.

Pour toutes les autres, archi­vez les fiches d’intervention.

Pro­to­cole de net­toyage et de désinfection

  • Sols, murs plafond,
  • Plan de travail,
  • Usten­siles et machines,
  • Mains…,

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Docu­ments de sui­vi, de contrôle

Docu­ments Fonc­tions – Rôles
Auto­con­trôles Carac­tère obli­ga­toire des auto­con­trôles sui­vant la régle­men­ta­tion fran­çaise, com­por­tant : des contrôles visuels (hygiène, pro­cé­dure, …), des contrôles de tem­pé­ra­ture, des contrôles de temps (res­pect du couple temps tem­pé­ra­ture, res­pect des temps de refroi­dis­se­ment et de remise en température, …)
Fiche de contrôle à réception Fré­quence de contrôle : A chaque livraison
  • A l’arrivée des pro­duits, mesu­rer leur tem­pé­ra­ture à l’aide d’un thermomètre.
  • Véri­fier que les pro­duits et les quan­ti­tés livrés cor­res­pondent à la commande.
  • Véri­fier l’état des embal­lages, l’aspect des pro­duits, la pré­sence des estam­pilles sanitaires.
  • Véri­fier les DLC et DLUODDM
  • Véri­fier la tenue du livreur, l’état de pro­pre­té de l’enceinte du camion (pro­duits frais sur­ge­lés) une fois par mois.
  • Récep­tion­ner et sto­cker les den­rées conge­lées et réfri­gé­rées en premier.

Enre­gis­trer les don­nées sur la fiche de contrôle en réception 

Refus des pro­duits si : 

  • Tem­pé­ra­ture supé­rieure de 3°C par rap­port aux normes.
  • Nature et quan­ti­tés non conformes.
  • Absence d’es­tam­pilles sanitaire.
  • Cou­leur, odeur anor­males, signes de décongélation.
  • Condi­tion­ne­ments ouverts, déchi­ré, boîtes bec­quées, sous-vide percé.
  • DLC, DLUO, DDM, dépas­sées ou trop courtes.
  • Eti­que­tage non conforme.

Pro­cé­dures de stockages

(Iden­ti­fi­ca­tion des pro­duits dans la zone de stockage)

Règle­ment 852/2004/CE, rela­tif à l’hygiène des den­rées alimentaires

Règle­ment 178/2002/CE, éta­blis­sant les prin­cipes géné­raux et les pres­crip­tions géné­rales de la légis­la­tion alimentaire.

Qu’ils s’agissent de matières pre­mières, pro­duits semi-finis ou pro­duits finis, tous les pro­duits sto­ckés doivent faire l’objet d’une iden­ti­fi­ca­tion per­met­tant à la fois :

  • une bonne ges­tion des stocks (pre­mier entré, pre­mier sor­ti, retrait des pro­duits en fin de durée de vie…),
  • le retrait des pro­duits semi-finis et pro­duits finis dans le cas d’une alerte sani­taire sur une matière pre­mière (voir traçabilité).

De manière géné­rale, au cours du stockage

Vous devez :

  • Pro­té­ger les den­rées en cou­vrant les pro­duits ou échelle (réci­pient fer­mé, plaque filmée…).
  • Iden­ti­fier les pro­duits semi-finis et pro­duits finis en men­tion­nant la date de fabri­ca­tion et la date de fin de durée de vie.
    Le nom doit être men­tion­né en cas de doute.
Nom : ……..

Date de Fabrication :………

DDM/DLC …….

Docu­ments de sui­vi, de contrôle

Docu­ments Fonc­tions – Rôles

(Suite) Pro­cé­dures de stockages

(Iden­ti­fi­ca­tion des pro­duits dans la zone de stockage)

Au niveau des matières premières

Vous devez :

  • Désem­bal­ler à récep­tion : les embal­lages ayant pu être conta­mi­nés ne doivent pas péné­trer dans les zones de fabri­ca­tion et de sto­ckage. Une iden­ti­fi­ca­tion peut être néces­saire après désem­bal­lage (n° de lot, DDM/DLUO).
  • Dater le jour d’ouverture les condi­tion­ne­ments enta­més puis sto­ckés, en res­pec­tant la tem­pé­ra­ture et la durée de vie indi­quée par le fournisseur.

Au niveau des pro­duits conge­lés au laboratoire

Vous devez :

  • Pro­té­ger les den­rées en cou­vrant les pro­duits ou échelle de produits
  • Iden­ti­fier les pro­duits semi-finis et pro­duits finis en men­tion­nant la date de fabri­ca­tion, la date de fin de durée de vie et la date de congé­la­tion. Le nom doit être men­tion­né en cas de doute.
Nom : ……..

Date de Fabrication :………

Date de Congélation :…….

DDM/DLC …….

Fiche de sui­vi des températures

Rele­vé des tem­pé­ra­tures journalièrement
  • Fiche de rele­vés de tem­pé­ra­ture – froid positif
  • Fiche de rele­vé de tem­pé­ra­ture – froid négatif
  • Actions cor­rec­tives – tem­pé­ra­tures des équipements.

Auto­con­trôles microbiologiques

Ils sont for­te­ment conseillés mais il s’agit d’une démarche volon­taire qui ne peut pas être impo­sée par un labo­ra­toire ou par l’administration.

Le plus impor­tant est d’assurer que le guide de bonnes pra­tiques d’hygiène en pâtis­se­rie est bien mis en appli­ca­tion dans l’entreprise (obli­ga­tion de résultat).

Si vous met­tez en place des auto­con­trôles micro­bio­lo­giques c’est pour éva­luer l’efficacité de vos bonnes pra­tiques d’hygiènes (hygiène du per­son­nel, net­toyage et dés­in­fec­tion, res­pect des températures…).

Docu­ments de sui­vi, de contrôle Docu­ments Fonc­tions – Rôles
Règle­ment Euro­péen n°178/2008 (article 18)

Note de ser­vice de la DGAL (Direc­tion Géné­rale de l’Alimentation) : N2005-8205 et N2005-8026

Les infor­ma­tions que vous devez connaître et conser­ver concernent vos matières pre­mières : uniquement

REGLEMENTATION

Euro­péenne

INFORMATIONS A CONSERVER Nom, adresse du four­nis­seur, nature des pro­duits fournis Règle­ment 178/2002 :

Prin­cipes mis en œuvre : prin­cipe de pré­cau­tion, prin­cipe de trans­pa­rence, prin­cipe de recours à l’analyse des risques par les auto­ri­tés com­pé­tentes, prin­cipe d’innocuité, …

Obli­ga­tions fixées aux pro­fes­sion­nels :

Obli­ga­tion de tra­ça­bi­li­té : en amont (iden­ti­fier tous ses four­nis­seurs), en aval (iden­ti­fier tous ses clients pro­fes­sion­nels dans le cas d’une dis­pense d’agrément ou d’un agré­ment CE)

A noter que ce règle­ment ne men­tionne pas comme obli­ga­toire la tra­ça­bi­li­té interne dans l’entreprise

Obli­ga­tion de pro­cé­der à des retraits de pro­duits sus­cep­tibles de pré­sen­ter un risque pour la san­té publique

Obli­ga­tion d’information des ser­vices de contrôle.

Régle­men­ta­tion 2073/2005 rat­ta­ché au Règle­ment 852/2004, fixant les cri­tères micro­bio­lo­giques appli­cables aux den­rées alimentaires :

les docu­ments rela­tifs à la tra­ça­bi­li­té doivent être conser­vés 6 mois après l’expiration de la date de dura­bi­li­té mini­male ou de la date limite de consom­ma­tion ou à défaut au mini­mum six mois.

Date de livrai­son avec quantité.
Numé­ro de lots des matières pre­mières (for­te­ment recom­man­dé mais pas obligatoire).
Ces infor­ma­tions sont géné­ra­le­ment reprises dans les bons de livrai­son. Un bon archi­vage de ces bons de livrai­son suf­fit donc.
N’oubliez pas d’identifier tous vos pro­duits finis et semi finis dans le cas d’un sto­ckage en chambre froide 
  • Nom du produit 
  • Date DLUO et date de congé­la­tion pour les pro­duits congelés.
TRACABILITE INTERNE Pour ce qui est de la tra­ça­bi­li­té interne ou tra­ça­bi­li­té totale (iden­ti­fi­ca­tion du numé­ro de lot des matières pre­mières entrantes dans un pro­duit finis), celle-ci n’est pas obli­ga­toire dans le cadre de la vente directe aux consom­ma­teurs. Cette tra­ça­bi­li­té est recom­man­dée pour faci­li­ter les retraits lors d’une alerte sanitaire.
QUE FAIRE DANS LE CAS D’UNE ALERTE SANITAIRE Ima­gi­nons que votre four­nis­seur d’œufs coquille ou l’administration vous informe d’un pro­blème de sal­mo­nelle sur un lot d’œuf coquille. Il existe alors un dan­ger réel et fon­dé pour la sécu­ri­té des consommateurs.

Vous devez alors prendre toute mesure néces­saire pour évi­ter que les œufs conta­mi­nés se retrouvent dans vos produits.

  1. La pre­mière étape consiste à véri­fier si vous avez été livré avec ce lot. Si oui, regar­der si vous avez encore ces œufs dans vos stocks. Si oui, les détruire (coût à la charge du fournisseur).
  2. Si les œufs ont déjà été uti­li­sés dans vos fabri­ca­tions, vous devez alors détruire tout pro­duit sus­cep­tible d’avoir été fabri­qué avec ces œufs. Soit, vous avez les moyens d’identifier pré­ci­sé­ment les pro­duits concer­nés (tra­ça­bi­li­té interne mise en place), soit vous détrui­sez tous les pro­duits suspects.

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 D.L.C. – D.L.U.O. – D.D.M. – D.C.R.

D.L.C. = Date Limite de Consommation D.L.U.O. = Date Limite d’Utilisation Optimale

D.D.M. = Date de Dura­bi­li­té Mini­male (œufs…)

D.C.R. = Date de Consom­ma­tion Recommandée

Den­rées sus­cep­tibles de pré­sen­ter un dan­ger immé­diat pour la san­té humaine après une courte période Den­rées ne pré­sen­tant pas de risque sanitaire.
QUELS PRODUITS SONT CONCERNES ?

Den­rées très péris­sables : crème crue, lait pas­teu­ri­sé, jus de fruits frais…

QUELS PRODUITS SONT CONCERNES ?

Pro­duits conge­lés (glaces en bac) ‑conserves (confi­tures) ‑pro­duits secs en sachets, (gâteaux secs) – cho­co­lat – confiserie.

QUI DETERMINE CETTE DATE ?

Soit le fabri­cant, soit la régle­men­ta­tion (exemple : plats cuisinés.

QUI DETERMINE CETTE DATE ?

Soit le fabri­cant, soit la régle­men­ta­tion (exemple : truites congelées.

COMMENT ECRIRE CETTE DATE SUR L’ETIQUETTE ?

« À consom­mer jusqu’au : 10/02/2019 »

« A consom­mer jusqu’à la date figu­rant : endroit sur l’emballage »

COMMENT ECRIRE CETTE DATE SUR L’ETIQUETTE ?

« A consom­mer de pré­fé­rence avant le : 10/02/2020 »

« A consom­mer de pré­fé­rence avant le : endroit sur l’emballage »

EN CAS DE DEPASSEMENT DE LA DATE ?

Le retrait d’un pro­duit à la DLC atteinte est impératif

Si une entre­prise ali­men­taire détient ou vend des pro­duits dont la DLC est dépassée :

  • Risque sani­taire
  • Infrac­tion sus­cep­tible de pour­suites judiciaires.
EN CAS DE DEPASSEMENT DE LA DATE ?

Carac­tère indi­ca­tif pour le consommateur

Le pro­duit peut être consom­mé si cette date est dépas­sée ; seules ses carac­té­ris­tiques orga­no­lep­tiques ( goût , odeur.. , ) ne sont plus garanties

Si une entre­prise ali­men­taire détient ou vend des pro­duits dont la DLUO est dépassée :

  • Pas de risque sanitaire
  • Pas inter­dit, à condi­tion que le pro­duit demeure de qua­li­té loyale et marchande.

Docu­ments – IUFM Midi-Pyré­nées & centre tech­nique des métiers de la pâtisserie. 

Textes règle­men­taires publiés aux jour­naux offi­ciels fran­çais ou communautaires.

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L’ Approche Sensorielle

[qrcode] L’a­na­lyse des saveurs
Les quatre saveurs de base per­çues par la langue
Les cinq sens qui par­ti­cipent aux per­cep­tions
Ana­lyse de quelques pro­prié­tés orga­no­lep­tiques
Exemple de résul­tats de tests sur : La crème pâtissière
Esthé­tique : Les sources d’inspiration du pâtissier

 L’a­na­lyse des saveurs :

Un sti­mu­lus est la réac­tion qui éveille favo­ra­ble­ment un ou des organes du sens. Il per­met d’ob­te­nir une modi­fi­ca­tion de com­por­te­ment du consom­ma­teur. Le méca­nisme de l’a­na­lyse des saveurs est com­plexe. Nous pen­sons, en géné­ral, que la langue défi­nit à elle seule les saveurs de nos aliments.

Pour­tant, d’autres organes inter­viennent de façon déci­sive lors de la gustation :
La bouche ; le nez ; les yeux ; les oreilles ; la peau (mains), dont les sti­mu­la­tions envoient des mes­sages trans­mis au cerveau.

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 Les quatre saveurs de base per­çues par la langue :

  • Le sucré : sac­cha­rose, carotte, poire, fraise, petits pois… 
  • Le salé : les anchois, le chlo­rure de sodium, bro­mure, iodure…
  • L’a­cide : citron, vinaigre, ver­jus, rhu­barbe, les fruits verts… 
  • L’a­mer : le cacao pur, pam­ple­mousse, concombre, l’endive….

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 Les cinq sens qui par­ti­cipent aux perceptions :

  • La vue (Vision) : Forme, cou­leur, appa­rence. L’ap­pa­rence d’un pro­duit en favo­rise son achat, l’en­vie de le déguster
  • L’ouïe (Audi­tion) : Crous­tillant, cra­quant. Lors de la mas­ti­ca­tion, il y a per­cep­tion des bruits cap­tés par l’o­reille interne
  • L’o­do­rat (Olfac­tion) : Odeurs, (sucrées, âcres, flo­rales, her­ba­cées). L’aliment change ou libère des odeurs dans cer­tain cas. Il faut mettre en relief cet éven­tuel argu­ment de vente.
  • Le goût (Gus­ta­tion) : sucré/salé, acide/amer, fla­veurs, quand l’a­li­ment pénètre dans notre bouche, nos papilles qui ren­ferment des bour­geons du goût, (cor­res­pon­dant à une ter­mi­nai­son ner­veuse.) L’in­for­ma­tion est fil­trée et elle devient per­cep­tion.
  • Le tou­cher en bouche : tex­ture, tem­pé­ra­ture, fon­dant, moel­leux. Avec le goût, il forme la saveur. Lors de la mas­ti­ca­tion, la bouche tout entière capte des sen­sa­tions avec plus ou moins d’in­ten­si­té. Les lèvres, les joues, le palais ana­lysent la consis­tance des ali­ments et leurs températures.
  • La per­cep­tion tri­gé­mi­nale :  Le nerf tri­gé­mi­nal qui les véhi­cule, est impli­qué dans la per­cep­tion ther­mique, méca­nique et chi­mique. Il per­met de dire si un ali­ment est piquant, astrin­gent, brû­lant, rafraîchissant ».

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 Ana­lyse de quelques pro­prié­tés organoleptiques

Action Obser­va­tions
Regar­der Forme : sphé­rique, ovale.

Etat : liquide, gazeux, solide.

Aspect : brillant, lisse, terne, rugueux.

Cou­leur : brun, rose, rouge, rubis.

Ecou­ter Cra­quant : dur qui casse, et pro­duit un bruit sec.

Cro­quant : dur qui casse faci­le­ment sous la pres­sion des dents.

Crous­tillant : qui casse avec un bruit agréable.

Sen­tir Humer le par­fum : Fruits, truffe, fleur, matière grasse, œufs
Goû­ter Dis­tin­guer la saveur : équi­li­brée ou domi­nante de salée, sucrée, acide, amer.

Pal­per

Per­cep­tion de contact : Râpeux, cou­lant, gras, souple, moel­leux, géla­ti­neux. Tem­pé­ra­ture : chaud, froid, tiède

A par­tir de ces dif­fé­rents des­crip­teurs, il est pos­sible pour des fabri­ca­tions d’effectuer des tests organoleptiques.

Ces tests consistent à faire obser­ver par des consom­ma­teurs le pro­duit fabri­qué afin d’opérer d’éventuels rectificatifs.

L’objectif com­mer­cial est de satis­faire le maxi­mum de per­sonnes d’après des cri­tères qua­li­ta­tifs, quan­ti­ta­tifs, mais aus­si des contraintes notam­ment éco­no­miques et d’ergonomie de l’entreprise.

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 Exemple de résul­tats de tests orga­no­lep­tiques sur : La crème pâtissière

Obser­va­tion Rec­ti­fi­ca­tifs éven­tuels à appor­ter au produit
Aspect Etat semi – liquide

Aspect terne

Cou­leur jaune pale

Aug­men­ter la dose de poudre à crème

Aug­men­ter la quan­ti­té de matière grasse

Ajou­ter des jaunes d’œufs.

Odeur Trop vanillée Dimi­nuer en vanille
Saveur Un peu trop sucrée Dimi­nuer la dose de sucre
Tex­ture Homo­gène

Gra­nu­leuse

Aucun

Res­pec­ter le pro­ces­sus de mélange et cuis­son des ingrédients

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 Esthé­tique : Les sources d’inspiration du pâtissier

Dans l’his­toire de la pâtis­se­rie les sources d’ins­pi­ra­tion sont nombreuses.

Grâce à l’in­gé­nio­si­té et les dif­fé­rentes inno­va­tions tech­niques comme l’in­ven­tion de la mar­ga­rine et la fabri­ca­tion indus­trielle du sucre de canne et de la bet­te­rave à sucre, la venue des épices appa­rues au moyen âge qui agré­men­te­ront abon­dam­ment les plats.

L’a­po­gée de la pâtis­se­rie a lieux dans l’é­poque contem­po­raine avec Anto­nin Carème (1784 – 1833), avec des pièces mon­tées digne de grands archi­tectes faites en pas­tillage et dont des planches à des­sins sont dans son livre (le pâtis­sier pittoresque).

Beau­coup de pâtis­siers contem­po­rains sont influen­cés par de grands desi­gner de la mode comme Paco Rabane, Ted Lapi­dus, Jean Paul Gau­tier… ou Phi­lippe Stark qui crée chaque année des bûches de Noël et des entre­mets pour Lenôtre en l’occurrence.

Cer­taines ins­pi­ra­tions culi­naires pro­viennent d’événements ce qui donne lieux à quelques créa­tions culi­naires tel que le Paris Brest, crée par Louis Durand lors de la course à vélo qui reliait Paris à Brest à la fin du XIXe siècle réa­li­sée en pâte à choux en forme de roue de vélo.

La bûche de Noel en forme de bûche de bois, la pre­mière recette appa­rue en 1888 dans l’ou­vrage de Pierre Lacam (Mémo­rial de la pâtis­se­rie), aujourd’­hui la bûche de Noël est deve­nue le des­sert incon­tour­nable du 25 décembre.

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Guide de Bonnes Pra­tiques et d’Hy­giène en Pâtisserie

 [qrcode] Lien vers le guide-HACCP
Quels sont les risques sani­taires en pâtisserie
Com­ment ces risques ont-ils été ana­ly­sés dans le guide
Com­ment est com­po­sé le guide
Fiches “Bonnes Pra­tiques de Fabrication”
Autres fiches
Elé­ments de ges­tion de la sur­veillance des moyens de maî­trise mis en œuvre
Signi­fi­ca­tion des pic­to­grammes
Fiches de Bonne Pra­tique « Opérations »
Fiches de Bonne Pra­tique « Milieu de travail »

 Lien vers le guide-HACCP
Guide de Bonnes Pra­tiques d’Hy­giène en Pâtisserie

Vali­dé par déci­sion du 19 décembre 1997

Éla­bo­ré conjoin­te­ment par la Confé­dé­ra­tion Natio­nale de la Pâtis­se­rie-Confi­se­rie-Cho­co­la­te­rie-Gla­ce­rie de France et la Confé­dé­ra­tion Natio­nale de la Bou­lan­ge­rie et Bou­lan­ge­rie-Pâtis­se­rie Fran­çaise, le pré­sent Guide de Bonnes Pra­tiques d’Hy­giène en Pâtis­se­rie s’a­dresse à l’en­semble des pro­fes­sion­nels de ce secteur.

Son objet est de les aider à maî­tri­ser sur le plan de l’hy­giène toutes les étapes de la fabri­ca­tion et de la com­mer­cia­li­sa­tion des articles de pâtis­se­rie. Par articles de pâtis­se­rie, sont visés les pro­duits sucrés, semi-sucrés et / ou salés fabri­qués par ces pro­fes­sion­nels, tels que, notam­ment, gâteaux, glaces, petits fours sucrés ou salés, bis­cuits et autres desserts.

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 Quels sont les risques sani­taires en pâtisserie ?

Risques micro­biens.

Les risques micro­biens existent pour les pâtis­se­ries à base de crème chan­tilly, crème pâtis­sière, crème au beurre et crème ganache, ain­si que pour les glaces. Ces pro­duits pré­sentent en effet un milieu favo­rable pour le déve­lop­pe­ment de diverses bac­té­ries qui peuvent être dan­ge­reuses pour la san­té humaine (souches Enté­ro-toxiques d’Escherichia coli, Sal­mo­nel­la, Shi­gel­la et Sta­phy­lo­coc­cus aureus).

Les tartes et les mousses aux fruits, quant à elles, peuvent être conta­mi­nées par les levures, les moi­sis­sures et la flore lac­tique. Si ces micro-orga­nismes altèrent les ali­ments au niveau visuel et gus­ta­tif, ils ne sont géné­ra­le­ment pas res­pon­sables de mala­dies graves chez l’homme.

En revanche, le risque micro­bien est faible pour les pro­duits peu riches en eau tels que les bis­cuits, les meringues et les petits fours sucrés ou salés.

Pré­sence de corps étrangers

Il faut veiller à évi­ter la pré­sence de tout corps étran­ger dans les pro­duits de pâtis­se­rie, tels que les rési­dus d’emballage ou autre ….

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 Com­ment ces risques ont-ils été ana­ly­sés dans le guide ?

Les risques sani­taires ont été répar­tis en trois caté­go­ries : conta­mi­na­tion, mul­ti­pli­ca­tion, sur­vie.

Conta­mi­na­tion : cette rubrique englobe la conta­mi­na­tion ini­tiale (pré­sence de micro-orga­nismes dans les matières pre­mières et pro­duits livrés) ain­si que la conta­mi­na­tion secon­daire (apport de micro-orga­nismes au cours du sto­ckage, de la fabri­ca­tion, des mani­pu­la­tions, etc.).

Mul­ti­pli­ca­tion : il s’agit de l’augmentation du nombre de micro-orga­nismes pré­sents dans le pro­duit, à la suite d’une rup­ture de la chaîne du froid ou à d’un refroi­dis­se­ment mal conduit.

Sur­vie : ce phé­no­mène résulte d’une cuis­son insuf­fi­sante, c’est-à-dire d’un non-res­pect des cri­tères du couple temps/température néces­saire pour garan­tir l’assainissement d’un produit.

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 Com­ment est com­po­sé le guide ?

Plu­sieurs étapes ont été accomplies :

  • Dans un pre­mier temps, une liste exhaus­tive des pro­duits de pâtis­se­rie a été dressée.
  • Puis, ces pro­duits ont été regrou­pés en familles. Une clas­si­fi­ca­tion répon­dant à la logique pro­fes­sion­nelle a été rete­nue, s’ap­puyant, d’une part, sur la liste des familles des bases (ex. : crèmes) et, d’autre part, sur des pro­duits finis issus de leur assemblage.
  • Ensuite, des dia­grammes très sché­ma­tiques de fabri­ca­tion de ces bases et pro­duits ont été réa­li­sés. Soixante-treize dia­grammes de fabri­ca­tion ont été éta­blis. Ils repré­sentent toutes les fabri­ca­tions pos­sibles en pâtis­se­rie. Cepen­dant, de nom­breuses opé­ra­tions étant com­munes (ex. : cuis­son), les soixante-treize fabri­ca­tions ont pu être réduites à onze dia­grammes-types. Leur but est de per­mettre à chaque pro­fes­sion­nel, pâtis­sier ou bou­lan­ger-pâtis­sier, de retrou­ver son propre mode de travail.
  • Sur cha­cun des dia­grammes, ont été iden­ti­fiées les étapes à maî­tri­ser abso­lu­ment dans le cadre de la fabri­ca­tion concer­née. Ces étapes ont été iden­ti­fiées par un @.
  • Mais, trou­ver des solu­tions pour chaque étape de chaque dia­gramme, aurait été fas­ti­dieux et répétitif.

C’est pour­quoi, il a été choi­si de traiter :

  • Les dan­gers,
  • Les moyens de maîtrise, 
  • La ges­tion de la sur­veillance des moyens mis en œuvre, sous la forme de fiches.

Ces fiches sont clas­sées en :

  • Fiches « Bonnes Pra­tiques de Fabri­ca­tion », de cou­leur verte.
  • Fiches « Opé­ra­tions », de cou­leur jaune.
  • Fiches « Milieu de tra­vail », de cou­leur bleue.
  • Fiches « Matières pre­mières », de cou­leur rose.

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 Fiches “Bonnes Pra­tiques de Fabri­ca­tion”, de cou­leur verte :

A cha­cune de ces fiches, dans les­quelles on retrouve les fabri­ca­tions les plus sen­sibles et les plus fré­quentes en pâtis­se­rie, est asso­cié le dia­gramme de fabri­ca­tion cor­res­pon­dant sur lequel sont visua­li­sés les points à maî­tri­ser ou «CCP».

Quatre colonnes apparaissent :

  1. La colonne «CCP» est le point par­ti­cu­liè­re­ment déli­cat que le pro­fes­sion­nel doit maîtriser.
  2. La colonne «Dan­gers» indique, pour chaque CCP, les rai­sons pour les­quelles ce point à maî­tri­ser est source de dan­ger s’il n’est pas maîtrisé.
  3. La colonne «Moyens de maî­trise» liste les solu­tions pro­po­sées pour dimi­nuer, voire sup­pri­mer, les points critiques.
  4. La colonne «Elé­ments de ges­tion» pro­pose au pro­fes­sion­nel des élé­ments simples (voir enca­dré ci-après) qui lui per­met­tront de s’as­su­rer de la bonne mise en œuvre des moyens de maî­trise retenus.

Impor­tant

Les recom­man­da­tions pro­po­sées en matière de durée de conser­va­tion des pro­duits dans la colonne «Moyens de maî­trise» ne sont que des valeurs indi­ca­tives. Elles sont le résul­tat de la mise en pra­tique des dis­po­si­tions décrites dans le guide. Elles n’in­cluent pas des éven­tuelles périodes de sto­ckage au froid néga­tif (– 18°C) ou sous vide, des pro­duits finis ou de leur base.

Le pro­fes­sion­nel qui choi­sit de mettre en œuvre les moyens de maî­trise pré­sen­tés dans ce guide peut donc appli­quer ces durées de conser­va­tion sans obli­ga­tion de les vali­der par des contrôles microbiologiques.

Le pro­fes­sion­nel qui choi­sit de mettre en place ses propres moyens de maî­trise devra alors vali­der ses para­mètres de conser­va­tion par des contrôles micro­bio­lo­giques effec­tués sur les produits.

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 Autres fiches

Il s’a­git des fiches :

  • Opé­ra­tions, de cou­leur jaune
  • Milieu de tra­vail (locaux, hygiène du per­son­nel, etc.), de cou­leur bleue 
  • Matières pre­mières, de cou­leur rose.

Ces fiches ne com­portent pas de colonne CCP car cha­cune d’elles repré­sente un point par­ti­cu­liè­re­ment déli­cat que le pro­fes­sion­nel doit maî­tri­ser. Ces opé­ra­tions peuvent, en effet, favo­ri­ser la conta­mi­na­tion et/ou la mul­ti­pli­ca­tion et la sur­vie microbienne.

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 Elé­ments de ges­tion de la sur­veillance des moyens de maî­trise mis en œuvre :

Ces élé­ments de ges­tion sont : des pro­cé­dures d’aide à la mise en place de moyens de maî­trise (affiches de sen­si­bi­li­sa­tion, pro­to­cole de net­toyage et dés­in­fec­tion, etc.), ou bien des moyens de contrôle simples (contrôle visuel, uti­li­sa­tion d’un ther­mo­mètre pour la cuis­son, etc.) pour s’as­su­rer que les points déli­cats ou «CCP» sont bien maîtrisés.

Ils sont iden­ti­fiés par de petits des­sins ou pic­to­grammes dans une colonne appe­lée «ges­tion» dans les fiches. Les pic­to­grammes uti­li­sés sont au nombre de huit. Leur signi­fi­ca­tion est décrite dans le tableau ci-après.

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 Signi­fi­ca­tion des pictogrammes :

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 Fiches de Bonne Pra­tique « Fabri­ca­tion » (Quelques exemples)

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 Fiches de Bonne Pra­tique « Opé­ra­tions » (Quelques exemples)

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Fiches de Bonne Pra­tique « Milieu de tra­vail » (Quelques exemples)

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Hygiène Pro­fes­sion­nelle

[qrcode] Condi­tions essen­tielles d’hygiène
La tenue de travail
Hygiène Cor­po­relle
Règles d’hy­giène concer­nant les cheveux
Les mala­dies contrac­tées dans la pra­tique de la profession
Lavage des Mains
Empla­ce­ment du poste de lavage des mains
La cuvette de lavabo
Com­mande d’eau
Condi­tion­ne­ment et dis­tri­bu­tion du savon
Effi­ca­ci­té des solu­tions à base d’alcool sur les mains
Essuyage et séchage
Main­te­nance et entre­tien des lavabos
Le rôle des gants
Règles géné­rales
Fré­quence du lavage des mains
La marche en avant
Inté­grer la marche en avant
La marche en avant dans l’espace
La marche en avant dans le temps
Orga­ni­sa­tion des locaux

 Condi­tions essen­tielles d’hygiène

L’hy­giène du per­son­nel est l’une des condi­tions essen­tielles dont dépend la salu­bri­té des fabrications.

Obte­nir des ali­ments sains, néces­site donc de la part des per­sonnes au contact des den­rées qu’elles soient en par­faite san­té (une visite médi­cale dès l’embauche, puis une visite médi­cale annuelle sont obli­ga­toires) et qu’elles observent toutes les règles d’hygiène et de propreté :

  • Ves­ti­men­taire,
  • Cor­po­relle,
  • Maté­riels,
  • Mani­pu­la­tion des denrées.

Tout indi­vi­du, même recon­nu médi­ca­le­ment sain est por­teur de germes.

Il trans­porte avec lui un grand nombre de micro-orga­nismes sur la peau, dans la bouche, dans le nez, et dans les intestins.

Si la plu­part de ces microbes sont inof­fen­sifs, cer­tains sont patho­gènes (germes qui pro­voquent des mala­dies), et tous peuvent conta­mi­ner les den­rées alimentaires :

  • soit direc­te­ment au cours des manipulations,
  • soit indi­rec­te­ment, au contact de divers maté­riels et récipients.

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 La tenue de travail

La légis­la­tion exige le port d’une tenue pro­fes­sion­nelle (Cir­cu­laire du 9 août 1978 – Arrê­té du 26 sep­tembre 1980).

L’ar­ticle 16 de la cir­cu­laire rap­pelle à tout per­son­nel qu’il doit obli­ga­toi­re­ment por­ter un vête­ment de travail.

Le port de la tenue de tra­vail est donc obli­ga­toire, elle doit être nette et fré­quem­ment lavée.

Tenue du bou­lan­ger : Elle se compose :

d’une toque ou coiffe enfer­mant les che­veux, (la légis­la­tion pré­voit que le per­son­nel porte une coiffe propre, celle-ci enve­lop­pant la tota­li­té de la che­ve­lure) (Arrê­té du 26 juin 1974 – Article 16 ),

  • d’une veste blanche,
  • d’un pan­ta­lon de travail,
  • d’un tablier chan­gé tous les jours,
  • d’une paire de chaus­sures de travail.

(Il est inter­dit de tra­vailler torse nu)

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 Hygiène Corporelle

La res­pon­sa­bi­li­té de l’employeur est enga­gée en matière de pro­pre­té cor­po­relle et ves­ti­men­taire de ses salariés.

DANGERS MOYENS DE MAITRISE
Conta­mi­na­tion :

L’Homme consti­tue une source poten­tielle mul­tiple de conta­mi­na­tion par :

Ses Mains : fré­quem­ment au contact avec l’a­li­ment, elles consti­tuent la prin­ci­pale source de conta­mi­na­tion par :

  • Les ongles.
  • La sueur qui faci­lite la sor­tie de germes incrustes dans les pores de la peau
  • La mani­pu­la­tion d’ob­jets souillé (les WC, les pou­belles et les déchets, le nez, la peau, les bou­tons et les che­veux, les embal­lages et car­ton­nages, cer­taines matières pre­mières : légume neufs…)
  • Les zones de bles­sures : cou­pures ou brûlures.
  • Les bijoux, sous les­quels s’ac­cu­mule une cer­taine «crasses».

Son état Sani­taire, sachant qu’il existe de nom­breux por­teurs sains de micro-orga­nismes pathogènes :

  • Au niveau du nez (gouttes nasales), de la gorge des oreilles et des plaies cuta­nées (pana­ris et furoncles) bouche (pos­tillons), source de Sta­phy­lo­coques dorés.
  • Au niveau du tube diges­tif, source d’Escherichia Coli et Salmonelles.

Remarque : le dan­ger est aug­men­té lors de mala­dies ; rhume, rhi­no-pha­ryn­gite, diarrhée…

Ses vête­ments :

  • De ville ayant accu­mu­lés des pous­sières atmosphériques
  • De tra­vail souillés par les écla­bous­sures ali­men­taires voir l’es­suyage des mains.

MULTIPLICATION

La tem­pé­ra­ture à la sur­face du corps de 30–35°C Celle-ci conduit à la pro­li­fé­ra­tion de tous les germes qui s’y trouvent.

  • Au niveau des mains souillées en per­ma­nence au contact des aliments
  • Au niveau des tabliers et vête­ments de tra­vail sales.
Uti­li­ser des usten­siles au lieu des mains chaque fois que pos­sible, (pinces à gâteaux, écu­moire, corne, cuillère pour goûter).

Gar­der les ongles courts et propres. 

Se laver les mains après chaque mani­pu­la­tion souillante.

Ne pas por­ter les mains au visage à la bouche pen­dant le tra­vail et donc ne jamais fumer dans les lieux de travail.

Por­ter une coiffe enve­lop­pant la tota­li­té de la che­ve­lure au cours de la fabrication.

Pro­té­ger les bles­sures par des pan­se­ments étanches et des gants.

Oter montres et bijoux, avant la prise du tra­vail en fabri­ca­tion et se Laver les mains.

Au cours de la visite médi­cale d’embauche, le méde­cin doit contrô­ler l’é­tat de san­té du pos­tu­lant et son apti­tude à un emploi dans la fabri­ca­tion de pro­duits alimentaires.

Ne pas tous­ser ni éter­nuer au-des­sus des den­rées alimentaires.

Pro­té­ger les plaies après dés­in­fec­tion (cou­pures).

Se laver et dés­in­fec­ter les mains sys­té­ma­ti­que­ment après être passe aux WC,

Por­ter un masque en de rhi­no-pha­ryn­gite puru­lente ou évi­ter les postes sensibles.

Arrê­ter de tra­vailler en cas d’af­fec­tion diges­tive ou de pana­ris (deman­der conseil au méde­cin traitent)

Por­ter une tenue de tra­vail propre, claire et com­plète (chaus­sures, pan­ta­lon, veste ou che­mise, tablier, calot), réser­vée au tra­vail. On peut éven­tuel­le­ment uti­li­ser un tablier jetable.

Ne pas s’es­suyer les mains au tablier. On uti­li­ser des papiers à usage unique (Réser­ver l’u­sage du tor­chon exclu­si­ve­ment à la mani­pu­la­tion des maté­riels chauds).

Se laver, et se dés­in­fec­ter les mains le plus sou­vent possible.

Chan­ger de tablier chaque jour.

Ne pas s’es­suyer les mains au tablier.

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 Règles d’hy­giène concer­nant les cheveux

Pour tout métier de l’Alimentation :

La légis­la­tion pré­voit que le per­son­nel porte une coif­fure propre, celle-ci enve­lop­pant la tota­li­té de la che­ve­lure (Arrê­té du 26 juin 1974 – Article 16).
Le che­veu qui tombe dans une pré­pa­ra­tion trans­fère auto­ma­ti­que­ment un cer­tain nombre de microbes (inof­fen­sifs ou patho­gènes) qui vont se déve­lop­per dans l’aliment.

Un ouvrier fabri­cant, doit donc por­ter les che­veux courts et propres. Il doit por­ter une coif­fure propre et effi­cace qui enserre la tota­li­té des che­veux : (toque ou calot pour les hommes ; coiffe pour les femmes ou les hommes aux che­veux longs).

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 Les mala­dies contrac­tées dans la pra­tique de la profession

Cer­taines mala­dies, qui pour­raient être appe­lées mala­dies pro­fes­sion­nelles, peuvent être contrac­tées au tra­vail ou être la consé­quence de négli­gences en matière d’hygiène.

Les mala­dies les plus cou­rantes contrac­tées dans le cadre de notre métier sont principalement :

  • Les caries dues à une mau­vaise hygiène den­taire et à l’ab­sorp­tion de sucre. (Il faut se bros­ser les dents après chaque repas). Caries qui sont fré­quentes chez le pâtis­sier, mais éga­le­ment chez le boulanger*.
  • Les aller­gies qui sont des réac­tions de l’or­ga­nisme face à une sub­stance non tolé­rée et qui peuvent se tra­duire par : 
    • Des aller­gies res­pi­ra­toires (asthme) (pro­vo­quées par la farine où autres poussières)
    • Des aller­gies cuta­nées (urti­caire – eczé­ma) dues au contact de la peau avec les matières pre­mières (farine, colo­rant, pâte fermentée.)
    • Les der­ma­tites ou der­mites, qui sont des inflam­ma­tions du derme, et qui appa­raissent à la suite du contact de la peau avec des farines mais éga­le­ment au contact de pro­duits divers comme les oranges amères, la vanille, l’an­gé­lique, les déter­gents ou pro­duits de nettoyage.

Les varices dues aux longues sta­tions debout.

*La « carie du Bou­lan­ger » n’est pas recon­nue en France comme une «mala­die professionnelle».

Une étude porte sur la com­pa­rai­son de la consom­ma­tion de soins den­taires Bou­lan­gers Pâtis­siers Confi­seurs (18 à 59 ans) ins­crits au Régime Social des Indé­pen­dants en France avec celle de la popu­la­tion ayant le même âge du RSI en général.
Elle prend en compte tous les actes de consul­ta­tion, soins conser­va­teurs, soins pro­thé­tiques et extrac­tions réa­li­sés par des chi­rur­giens-den­tistes ou par des sto­ma­to­logues rem­bour­sés pour la période du 1er juillet 2006 au 30 juin 2007.
Les résul­tats montrent la «sur- consom­ma­tion» entre les Bou­lan­gers Pâtis­siers Confi­seurs et les autres pro­fes­sions s’ob­serve à tout âge et quelque soit le type d’acte.
Le plus grand déca­lage se situe à l’âge de 18 ‑35 ans. Il se réduit au fur et à mesure qu’on avance vers 60 ans mais reste au-des­sus de la moyenne.

Quelque soit la loca­li­sa­tion de la dent, les cou­ronnes den­taires chez les Bou­lan­gers Pâtis­siers Confi­seurs sont plus fré­quentes que chez les autres. Les Bou­lan­gers à 15- 25 ans en font cinq fois plus.
Toutes les dents sont concer­nées par les cou­ronnes ; les canines sont les dents les plus couronnées.

L’at­teinte des inci­sives et canines (dents du sou­rire) est due à la par­ti­cu­la­ri­té de la « carie du pâtis­sier » qui attaque la face lisse et les col­lets des dents anté­rieures le plus exposées.

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 Lavage des Mains

Le lavage des mains est sou­vent consi­dé­ré comme le geste de base de l’hygiène. C’est à la fois le signe du res­pect du pro­duit ali­men­taire, mani­pu­ler un pro­duit avec des mains propres, mais aus­si le res­pect de l’autre, du client, du consom­ma­teur, etc…
Le lavage des mains est avant tout un geste préventif.

Les mains sont à l’o­ri­gine de la majo­ri­té des intoxi­ca­tions ali­men­taires, car elles sont à la base de l’accomplissement de toute tâche ; propre ou salissante.

Afin d’é­vi­ter toute conta­mi­na­tion qui serait res­pon­sable d’in­toxi­ca­tion ali­men­taire, il est donc obli­ga­toire de tenir nos mains en par­tait état de pro­pre­té bac­té­rio­lo­gique, aus­si il est indis­pen­sable de les laver soi­gneu­se­ment ain­si que les avants bras.

(lire cha­pitre MOD 5–4)

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 Empla­ce­ment du poste de lavage des mains

« Il faut un nombre suf­fi­sant de lava­bos judi­cieu­se­ment situé et signa­li­sé, des­ti­nés au lavage des mains qui soit dis­po­nible » dit l’annexe II de la Direc­tive euro­péenne rela­tive à l’hygiène des den­rées ali­men­taires (93/43/CEE).

Le poste de lavage des mains doit être situé dans un local ou un lieu adapté.

Deux types d’emplacements pour deux objectifs :

  • Sas, ves­tiaires, toi­lettes, avant d’entrer dans un ate­lier de fabri­ca­tion ou de condi­tion­ne­ment, (y com­pris dans les zones sèches), etc.,
  • Ate­lier de fabri­ca­tion ou de condi­tion­ne­ment, pour un lavage régu­lier des mains.

Quelques erreurs sou­vent commises :

  • Le poste de lavage de mains consti­tue un risque de conta­mi­na­tion du fait de sa pré­sence à proxi­mi­té d’une table de tra­vail (risque de projections).
  • Les lava­bos sont situés à des empla­ce­ments non adap­tés et/ou ils ne font pas par­tie du flux usuel du personnel.
  • Ils servent par­fois de buan­de­rie ou d’évier des­ti­né au net­toyage d’ustensiles, et par­fois de lieu de rangement.
  • Cer­tains lava­bos ne sont plus en état de fonc­tion­ne­ment et sont par­fois à l’origine de fuites d’eau au sol.
  • Quelques lava­bos ont aus­si un écou­le­ment à même le sol.
  • Le manque de lava­bos : il faut consi­dé­rer l’usage d’un lava­bo pour cinq.

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 La cuvette de lavabo :

Elle doit être :

  • En maté­riau non poreux,
  • Ample avec une taille et un des­sin adap­té, de manière à évi­ter les écla­bous­sures et les aérosols,
  • Sans zone de stagnation,
  • Sans zone inac­ces­sible au net­toyage (trop plein par exemple).
  • Le siphon (faci­le­ment démon­table) à par­tir duquel s’o­père faci­le­ment une conta­mi­na­tion de la cuvette, peut être dés­in­fec­té chaque jour par ins­til­la­tion de trois à cinq cm3 d’eau de Javel à 12° chlorimétrique.

Quelques erreurs sou­vent commises

  • La taille du lava­bo est beau­coup trop petite ou exi­guë (style béni­tier ou équi­valent), ce qui crée une zone humide devant ou à proxi­mi­té du lava­bo. De plus, les mains entrent en contact avec le lava­bo. Cela sou­ligne sou­vent le peu d’importance accor­dée au lavage des mains,
  • Ne pas uti­li­ser de lave-mains avec des rac­cords métal-métal, c’est-à-dire ne per­met­tant pas un net­toyage adap­té. Les sou­dures, si elles sont pré­sentes, doivent être lisses et continues,
  • La bou­lon­ne­rie et la vis­se­rie ne sont pas hygié­niques (réten­tions),
  • Le nombre de lava­bo est très net­te­ment insuf­fi­sant par rap­port au per­son­nel pré­sent (1 lavabo/5 personnes.),
  • Le lava­bo repose au sol par l’intermédiaire d’un sup­port non hygiénique,
  • Mau­vaise vidange de l’eau (pente) dans les lava­bos collectifs.

Conseil

Fixer les lava­bos aux murs plu­tôt qu’au sol. En effet, le sol doit être étanche et chaque fois qu’un sup­port vient au sol, cela entraîne des trous et des zones non nettoyables.

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 Com­mande d’eau

« Les lava­bos des­ti­nés au lavage des mains doivent être équi­pés de dis­po­si­tifs pour le lavage et le séchage hygié­nique des mains » dit l’annexe II de la Direc­tive euro­péenne rela­tive à l’hygiène des den­rées ali­men­taires (93/43/CEE).

Tous les postes de lavage à robi­nets ordi­naires doivent être pros­crits, même pour des lavages simples. Le lavage hygié­nique des mains néces­site tou­jours des com­mandes non manuelles.

Une erreur sou­vent commise

La com­mande au pied est une com­mande non manuelle, mais nous ne la conseillons pas en rai­son des réelles poten­tia­li­tés d’encrassement au sol que cela occa­sionne, et de la dégra­da­tion rapide de ce mode de commande.

Eau

Glo­ba­le­ment, la qua­li­té bac­té­rio­lo­gique de l’eau qui est dis­tri­buée dans la plu­part des sites est conforme. Cepen­dant, cette qua­li­té peut s’al­té­rer, dans de notables pro­por­tions, selon la qua­li­té de la réa­li­sa­tion du réseau propre à l’entreprise.

Si une ins­tal­la­tion est conve­na­ble­ment réa­li­sée avec des robi­nets de qua­li­té (impor­tance du joint interne) et régu­liè­re­ment véri­fiée (absence de «bras morts» ou de zone de stag­na­tion), la qua­li­té ini­tiale de l’eau est conser­vée. Il paraît néces­saire de réa­li­ser un contrôle micro­bio­lo­gique de l’eau (y com­pris les pre­miers mil­li­litres émis) au niveau du poste de lavage des mains.

Quelques erreurs sou­vent commises

  • La déci­sion d’implantation d’un ou plu­sieurs lava­bos entraîne l’arrivée et la fixa­tion de dif­fé­rents tuyaux, ce qui va entraî­ner une dif­fi­cul­té sup­plé­men­taire lors du net­toyage des murs,
  • L’évacuation des eaux usées laisse sou­vent à dési­rer et consti­tue aus­si une zone d’encrassement,
  • L’eau est soit trop chaude ou soit très froide.
  • La pres­sion d’eau est très impor­tante et compte tenu de la taille du lavabo
  • La pres­sion d’eau n’est pas très impor­tante et c’est toute la logis­tique du lavage des mains qui se trouve ralen­tie et donc le plus sou­vent bâclée,

Conseils

  • Pré­voir dès la concep­tion l’emplacement des lava­bos et évi­ter autant que pos­sible la pré­sence de tuyauteries,
  • En pré­sence de conta­mi­na­tion, plu­sieurs pos­si­bi­li­tés peuvent être envisagées : 
    • la modi­fi­ca­tion du réseau et/ou le chan­ge­ment des robinets.
    • Un trai­te­ment adap­té des eaux (U.V., fil­tra­tion, chlo­ra­tion, ozone, etc.) peut s’a­vé­rer nécessaire,
  • L’eau ne doit être ni trop chaude, ni trop froide, c’est-à-dire qu’elle doit don­ner envie d’y reve­nir, chaque fois que nécessaire,
  • Le lavage à l’eau chaude (miti­gée) lors du mouillage et du rin­çage des mains par­ti­cipe à l’enlèvement des souillures.

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 Condi­tion­ne­ment et dis­tri­bu­tion du savon

Uti­li­ser impé­ra­ti­ve­ment des dis­tri­bu­teurs de savon conte­nu dans une car­touche à usage unique.

Les dis­tri­bu­teurs doivent être robustes, démon­tables et à réser­voir interchangeable.

Quelques erreurs sou­vent commises

  • L’utilisation d’un dis­tri­bu­teur à usage per­ma­nent que l’on rem­plit plus ou moins régu­liè­re­ment et qui a ten­dance à terme à se bou­cher et/ou à se conta­mi­ner par des moi­sis­sures. Le net­toyage de ce type de dis­tri­bu­teur laisse aus­si à désirer,
  • Le dis­tri­bu­teur de savon n’est pas trans­pa­rent et il n’est pas pos­sible de sur­veiller la quan­ti­té ou la consom­ma­tion de savon.
  • Autre variante, le dis­tri­bu­teur est en acier inoxy­dable, ce qui, à notre sens, n’est pas utile,
  • Le dis­tri­bu­teur est direc­te­ment fixé sur le sup­port ver­ti­cal du lave-mains (rac­cords métal-métal).
  • Rem­pla­cer le lavage des mains par l’utilisation d’antiseptiques à séchage rapide,
  • Uti­li­ser des anti­sep­tiques direc­te­ment sur des mains sales, sur des gants sales, des sur­faces sales, etc…

Conseils

  • Pré­fé­rer un dis­tri­bu­teur de savon indé­pen­dant du lave-mains,
  • Uti­li­ser un savon doux liquide à usage fré­quent. L’utilisation com­bi­née d’un savon et d’un anti­sep­tique appe­lée aus­si savon anti­sep­tique n’apporte pas tou­jours l’efficacité escomptée,
  • Pré­fé­rer un savon et sur des mains propres, de temps à autre, il peut être appli­quer un antiseptique.

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 Effi­ca­ci­té des solu­tions à base d’alcool sur les mains

Le but de cette étude est d’étudier la réduc­tion de la charge micro­bienne pré­sente sur les mains des opé­ra­teurs de production.

La sur­veillance de la charge micro­bienne des mains des opé­ra­teurs doit être réa­li­sée régu­liè­re­ment. Le résul­tat est le reflet de la for­ma­tion à l’hygiène et sert de moti­va­tion pour le per­son­nel qui sou­haite avoir des mains propres c’est-à-dire exempt par exemple de germes fécaux.

Cer­tains uti­lisent des solu­tions à base d’al­cool à 70° sous forme de pul­vé­ri­sa­tion des mains afin de réduire la charge micro­bienne, mais le résul­tat obte­nu appa­raît plus éle­vé que celui obte­nu par d’autres moyens.

Une méthode a été déve­lop­pée pour récu­pé­rer les microbes des mains à l’aide d’un sac de sto­ma­cher conte­nant 50 ml de diluant sté­rile (mettre la main droite dans le sac et secouer vigou­reu­se­ment pen­dant 10 secondes pour déta­cher et récu­pé­rer les microbes de la peau. Pro­cé­der ensuite au dénom­bre­ment par dilutions).

Le pro­to­cole d’essai com­pa­ra­tif com­prend les phases suivantes : 

  1. les mains sont lavées avec du savon et séchées avec un essuie-main en papier à usage unique.
  2. la véri­fi­ca­tion de la charge micro­bienne est réa­li­sée selon la méthode décrite ci-dessus.
  3. le rin­çage à l’eau est sui­vi d’un séchage avec un essuie-mains en papier à usage unique
  4. l’utilisation d’une solu­tion d’al­cool à 70° sous forme de spray pour humi­di­fier la sur­face de la peau.
  5. mas­ser rapi­de­ment et lais­ser sécher à l’air. Véri­fier alors de nou­veau la charge micro­bienne sur cette main.

Le résul­tat est le suivant :

Etude 1

Mains lavées 280 ufc/0,1 ml
Après trai­te­ment à l’alcool 550 ufc/0,1 ml aug­men­ta­tion par 2,0

Etude 2

Mains lavées 420 ufc/0,1 ml
Après trai­te­ment à l’alcool 1600 ufc/0,1 ml aug­men­ta­tion par 3,8

Etude 3

Mains lavées 80 ufc/0,1 ml
Après trai­te­ment à l’alcool 290 ufc/0,1 ml aug­men­ta­tion par 3,6

Ce résul­tat est com­pa­rable à celui publié par M.L. Mil­ler et al. (Dai­ry, Food and Envi­ron­men­tal Sani­ta­tion, Vol.14, No.3, 155–160, 1994), dans lequel les auteurs ont trou­vé par dif­fé­rentes méthodes que trois anti­sep­tiques dif­fé­rents à base d’alcool (uti­li­sés comme spray sur les mains) aug­men­taient la charge micro­bienne de 298,5%, 156,7% et 327,3%.

Cet effet peut être dû à l’ef­fet du séchage par l’alcool qui fait péné­trer les microbes sous l’épiderme.

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 Essuyage et séchage :

Les bons essuie-mains doivent cumu­ler cinq qualités :

  • Sou­plesse pour s’a­dap­ter aux formes de la main,
  • Bonne résis­tance, à l’é­tat sec et à l’é­tat humide,
  • Faible pelu­chage pour évi­ter le dépôt de fibres sur les mains,
  • Forte capa­ci­té d’absorption,
  • Temps de mouillage bref.

Uti­li­ser de pré­fé­rence l’es­suie-mains papier ou non tis­sé à usage unique. Le séchage des mains est impor­tant car il condi­tionne la maî­trise de la pro­pre­té des mains.

Quelques erreurs sou­vent commises

  • Le séchage des mains s’effectue par un air pul­sé plus ou moins chaud,
  • Absence de papier ou le rou­leau de tis­su est entiè­re­ment utilisé,
  • Le dis­tri­bu­teur de tis­su ne fonc­tionne pas correctement,
  • Dans quelques cas, le tor­chon est encore en service.

Conseils

Pré­voir une pou­belle adap­tée en cas d’utilisation de papier à usage unique,

À pro­pos des sys­tèmes de dis­tri­bu­tion de papier ou de tis­su à usage unique, pré­fé­rer ce que vous pou­vez usuel­le­ment maî­tri­ser dans votre entreprise.

Remarques sur la poubelle

La pou­belle doit être avant tout sque­let­tique, c’est-à-dire que le conte­nant et le conte­nu ne doivent faire qu’un. L’exemple le plus simple est l’anneau avec un sac ouvert (sans tou­cher le sol) pour assu­rer la meilleure uti­li­sa­tion pos­sible. La pou­belle n’existe que parce que le sac est pré­sent. L’intérêt de ce type de pou­belle est sa main­te­nance simple et le net­toyage est réduit au strict minimum.

Quelques erreurs sou­vent commises

  • Absence de pou­belle, ou pré­sence de bac, de fût de récu­pé­ra­tion ou de conte­neur fai­sant fonc­tion de pou­belle (risque de conta­mi­na­tion croisée),
  • Pas de sac plas­tique pro­té­geant la poubelle
  • Pou­belles sales,
  • L’utilisation de cou­vercle n’est pas sou­hai­tée pour des rai­sons d’hygiène. Le cou­vercle étant le plus sou­vent sou­le­vé avec la main,
  • L’utilisation de pédale pose rapi­de­ment un pro­blème de main­te­nance et entraîne le pro­blème vu ci-dessus,
  • La pou­belle peut ser­vir d’étagère, voire de sup­port de tra­vail dans cer­tains cas,

Conseils

  • Pré­fé­rer des sacs de cou­leurs claires per­met­tant de sur­veiller le niveau de remplissage,
  • Défi­nir une fré­quence maî­tri­sée de changement.

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Main­te­nance et entre­tien des lavabos :

Les lava­bos doivent faire l’objet d’une main­te­nance régu­lière car de nom­breux pro­blèmes peuvent sur­ve­nir par­mi lesquels :

  • La tem­pé­ra­ture ain­si que le débit de l’eau peuvent être très variables, même d’un moment à l’autre de la journée,
  • La pré­ven­tion de toute fuite d’eau au sol,
  • Le net­toyage des lavabos,
  • Le net­toyage du bac de savon, quand il n’existe pas de dis­po­si­tif de dis­tri­bu­tion à usage unique. Le bac à savon peut aus­si être bouché,
  • Le mau­vais état des pédales des poubelles,
  • Maî­trise inadap­tée des consom­mables, essuie-mains papier ou tis­su, savon, etc.

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 Le rôle des gants

N’est trai­té ici que le rôle des gants comme agent de pro­tec­tion vis-à-vis du risque de conta­mi­na­tion micro­bienne, c’est-à-dire les gants à usage unique. Les gants doivent être por­tés sur des mains propres.

Quelques erreurs sou­vent commises

  • L’usage de gants propres est ponc­tuel. Ne pas les uti­li­ser comme agent per­ma­nent de l’hygiène. L’utilisation des gants n’est auto­ri­sée qu’à condi­tion que leur port soit cor­rec­te­ment maîtrisé.
  • Il n’est pas pos­sible de rendre des gants propres au moyen de l’utilisation d’un antiseptique/désinfectant.
  • Por­ter des gants en lieu et place du lavage des mains.

Conseils

  • Infor­ma­tion par des pan­neaux et for­ma­tion au bon usage des gants,
  • Défi­nir une fré­quence de change des gants,
  • Défi­nir une fré­quence de lavage des mains,
  • Pré­fé­rer des mains propres à des gants sales ou multiusages.

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 Règles générales

Outre l’en­vi­ron­ne­ment néces­saire, cer­taines opé­ra­tions doivent être codifiées.

Impor­tant : Pour que le pro­to­cole de lavage des mains soit effi­cace, il doit être appli­qué et véri­fié par des pré­lè­ve­ments (recherche de coli­formes totaux) réa­li­sés à périodes défi­nies. Une infor­ma­tion est réa­li­sée à par­tir de la com­mu­ni­ca­tion au per­son­nel des, résultats.

En matière d’hy­giène, il n’existe, à notre sens, qu’une hygiène vérifiée.

Pré­pa­ra­tion

Les mains et les avant-bras doivent être dénu­dés et ne por­ter aucun objet (montre, bra­ce­let, gour­mette, bagues mul­tiples, etc.), sus­cep­tible de pro­té­ger une région de la peau de l’ac­tion de pro­duits net­toyants et/ou anti­sep­tiques. L’alliance est tolé­rée. Les ongles doivent être courts et non ver­nis (pas de faux ongle).

Mouillage

Le mouillage des mains, com­pa­rable à un rin­çage, per­met dans un pre­mier temps d’enlever des souillures super­fi­cielles au moyen d’un jet d’eau mitigée.

Bros­sage

Il s’ef­fec­tue uni­que­ment au niveau du bout des doigts (ongles com­pris) et pen­dant quelques ins­tants, de façon ferme, mais non de façon agres­sive, avec une brosse douce (pour évi­ter une trop grande éli­mi­na­tion et dis­sé­mi­na­tion des squames) et recy­clable. Ne pas conser­ver les brosses usa­gées et défi­nir un état limite d’utilisation.

Le bros­sage, réa­li­sé avant le lavage des mains, est sur­tout pré­co­ni­sé après le pas­sage aux toi­lettes, car il per­met d’enlever effi­ca­ce­ment les germes fécaux.

Le mas­sage

Le savon­nage doit être conscien­cieux en insis­tant sur les gîtes micro­biens, c’est-à-dire la pulpe des doigts et du pouce, la sur­face des paumes et du dos de la main, le bord externe de la main, les espaces inter­di­gi­taux ain­si que le poi­gnet et selon besoin jus­qu’à mi avant-bras. Cette opé­ra­tion est aus­si appe­lée géné­ra­le­ment lavage simple des mains. Le mas­sage des mains ne doit pas être infé­rieur à 15 secondes.

Le rin­çage

Il doit être abon­dant avec une eau mitigée.

Essuyage et séchage

Le séchage le plus effi­cace se fait par tam­pon­ne­ment pour éli­mi­ner l’hu­mi­di­té et non la déplacer.

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 Fré­quence du lavage des mains

Après toutes les opé­ra­tions souillantes :

  • Mani­pu­la­tion des déchets et poubelles,
  • Récep­tion de tout pro­duit ou maté­riel pro­ve­nant de l’ex­té­rieur du laboratoire.
  • Avant toute mani­pu­la­tion de den­rées de natures dif­fé­rentes, et sur­tout après mani­pu­la­tion d’a­li­ments crus (fruits, légumes, viandes, etc.).
  • Avant et après toute mani­pu­la­tion d’œufs (cas­sage, clarification).
  • Après chaque pas­sage aux W‑C.
  • Après s’être mou­ché, ou avoir éternué.
  • Avant la fabri­ca­tion de pro­duits sensibles.
  • En règle géné­rale une fois par heure, au minimum

Quelques réfé­rences utilisées

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 La marche en avant

Le prin­cipe de marche en avant est la mise en place d’une démarche qua­li­ta­tive de l’hygiène avec pour prin­cipe de base que les pro­duits sains ne doivent pas croi­ser le che­min des pro­duits souillés.

L’enchaînement des dif­fé­rentes étapes de fabri­ca­tion doit donc se faire « vers l’avant » dans une suite logique.

Les sec­teurs de tra­vail sont sépa­rés : froid/chaud, propre/sale, cuit/cru. D’où la néces­si­té d’avoir un cir­cuit bien étu­dié, de la récep­tion jusqu’à la dis­tri­bu­tion et de res­pec­ter les bonnes pra­tiques d’hygiène pour ne pas conta­mi­ner le pro­duit fini et évi­ter les conta­mi­na­tions croisées.

On entend par sec­teur propre, les zones où sont réa­li­sés et entre­po­sés les pro­duits en cours de fabri­ca­tion, ou ter­mi­nés. On entend par sec­teur sale, les zones où sont entre­po­sés des pro­duits ou bien réa­li­sées des pré­pa­ra­tions pou­vant conta­mi­ner les pro­duits finis.

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 Inté­grer la marche en avant :

Selon les exi­gences rela­tives à l’hygiène, la régle­men­ta­tion pré­cise que « la concep­tion et l’agencement des locaux où les den­rées ali­men­taires sont pré­pa­rées, trai­tées ou trans­for­mées, doivent per­mettre la mise en œuvre de bonnes pra­tiques d’hygiène et notam­ment pré­ve­nir la conta­mi­na­tion entre et durant les opérations ».

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 La marche en avant dans l’espace

Dans le cas d’une créa­tion, il faut inté­grer la marche en avant dans l’espace, dans l’agencement des locaux.

Un bon agen­ce­ment consiste à :

  • Favo­ri­ser la pro­duc­ti­vi­té en opti­mi­sant les flux (les cir­cu­la­tions) et les zones fonctionnelles.
  • Assu­rer la qua­li­té sani­taire (des flux opti­mi­sés réduisent les risques de contamination).
  • Pré­ve­nir les risques (moins il y a de zone d’étranglements et moins il y a de risque de tomber).

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 La marche en avant dans le temps

Dans le cas d’une réno­va­tion, et si la struc­ture des locaux ne per­met pas la marche en avant dans l’espace, une marche en avant dans le temps devra s’opérer.

L’idée est simple : des opé­ra­tions propres et sales peuvent se faire sur un même lieu, mais pas en même temps. Dans la jour­née, de nom­breuses opé­ra­tions de nettoyage/désinfection seront nécessaires.
Par exemple, en l’absence d’un local de récep­tion et de décon­di­tion­ne­ment des mar­chan­dises, cette opé­ra­tion devra être effec­tuée en dehors des heures de pro­duc­tion, et être sui­vie d’une opé­ra­tion de net­toyage et désinfection.

Le prin­cipe est de faire en sorte qu’un déchet ne se retrouve jamais en contact avec un pro­duit sain.

Les car­tons de condi­tion­ne­ment ne doivent pas être en contact avec les plans de travail…
Les coquilles d’œufs ne côtoient pas la crème cuite, etc…

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 Orga­ni­sa­tion des locaux

Dans l’idéal, les locaux sont com­par­ti­men­tés logi­que­ment : une zone de récep­tion des mar­chan­dises puis de décon­di­tion­ne­ment avec un che­min dif­fé­rent pour les déchets et les pro­duits à sto­cker, une zone de lavage pour les légumes par exemple, zone de sto­ckage des pro­duits de base, une zone de pré­pa­ra­tion chaude et froide et selon les spé­cia­li­tés (gla­ce­rie, cho­co­la­te­rie, pâtis­se­rie …), une zone de sto­ckage des pro­duits finis. Tout ceci se suc­cé­dant en éli­mi­nant sys­té­ma­ti­que­ment de la chaine les pro­duits souillés ou impropres.

Ain­si chaque opé­ra­tion de fabri­ca­tion vise à ce que le pro­duit soit tou­jours sain au long de la production.

Exemple en Restauration : 

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Tech­niques du Froid

[qrcode] Appli­ca­tion du « froid » en Bou­lan­ge­rie, Vien­noi­se­rie et Pâtisserie
La Pro­duc­tion de Froid
Prin­cipe général
Sys­tème à compression
Prin­cipe de base
Sys­tème à absorption
La régle­men­ta­tion «F‑Gas sur les fluides frigorigènes»

 L’application du « froid » en Bou­lan­ge­rie, Vien­noi­se­rie et Pâtisserie

Elle donne lieu à de nom­breux déve­lop­pe­ments afin de :

  • Retar­der le plus pos­sible le moment de cuis­son du pain, afin de livrer à la clien­tèle le pain le plus frais possible.
  • Assu­rer une meilleure orga­ni­sa­tion du travail,
  • Diver­si­fier la production,
  • Dimi­nuer les heures de tra­vail de nuit.

Pour cela de plu­sieurs tech­niques se sont déployées :

  • Réfri­gé­ra­tion (Chambres de pousse contrôlée).
  • Congé­la­tion (pour une meilleure conser­va­tion des produits).
  • Sur­gé­la­tion (pour pré­ser­ver les qua­li­tés des fabrications).

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 La pro­duc­tion de Froid

La pro­duc­tion de froid à par­tir d’é­qui­pe­ments conçus et fabri­qués par les hommes débute au 19e siècle.

Vers 1840 deux prin­cipes vont être uti­li­sés pour la pro­duc­tion arti­fi­cielle de froid : les cycles à air et les cycles à absorption.

Le cycle à air a été uti­li­sé la pre­mière fois par l’américain John Gor­rie, méde­cin en Flo­ride, qui sou­hai­tait pro­duire de la glace pour amé­lio­rer le confort de ses patients. La pre­mière machine construite sur ce prin­cipe le fut en 1844. Par crainte de réac­tions hos­tiles de ses citoyens compte tenu des pré­ju­gés reli­gieux de l’é­poque («Seul Dieu était capable de pro­duire de la glace et de la neige»), l’in­ven­tion res­ta cachée. Gor­rie obtint cepen­dant un bre­vet amé­ri­cain en 1851. La machine uti­li­sant le cycle à air connut, mal­gré des per­for­mances éner­gé­tiques médiocres, un grand suc­cès à la fin du siècle.

La machine à absorp­tion a été inven­tée en 1859 par le fran­çais Fer­di­nand Car­ré qui choi­sit comme fluide fri­go­ri­gène l’am­mo­niac. Le suc­cès de cette machine fut rapide, tout par­ti­cu­liè­re­ment aux Etats-Unis. Cette machine domi­na lar­ge­ment les autres types de machines jus­qu’en 1875. On note­ra que la théo­rie sur les sys­tèmes à absorp­tion fut déve­lop­pée bien plus tard, en 1913, par l’allemand Edmund Altenkirch.

Les machines à com­pres­sion ne connurent une réelle indus­tria­li­sa­tion qu’à par­tir de 1870 quand des fluides fri­go­ri­gènes moins dan­ge­reux que l’éthyle éther furent pro­po­sés : dioxyde de soufre (SO2), chlo­rure de méthy­lène, dioxyde de car­bone (CO2). Ce der­nier fut lar­ge­ment uti­li­sé dans les trans­ports mari­times à par­tir de 1890 en rem­pla­ce­ment des machines à air.

Ain­si la deuxième moi­tié du 19e siècle fut la période des pion­niers de la réfri­gé­ra­tion qui sur­ent fabri­quer et uti­li­ser les pre­miers équi­pe­ments… sans pour autant avoir une appré­hen­sion scien­ti­fique des phé­no­mènes dont ces machines étaient le siège.

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 Prin­cipe général

Le prin­cipe de base de la pro­duc­tion de froid de confort consiste à pré­le­ver de la cha­leur sur un milieu à refroi­dir (air ou eau), appe­lé source chaude et à la trans­fé­rer vers un milieu exté­rieur (eau ou air exté­rieur) qui, lui, est réchauf­fé (source froide).

Ce trans­fert d’éner­gie est réa­li­sé par l’in­ter­mé­diaire d’un fluide fri­go­ri­gène sou­mis en conti­nu à un cycle ther­mo­dy­na­mique de suc­ces­sion de chan­ge­ments d’é­tats vapeur/liquide.

On dis­tingue 2 systèmes :

  • Sys­tème à compression
  • Sys­tème à absorption

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 Sys­tème à Com­pres­sion (le plus répandu).

Le cycle com­porte les quatre phases suivantes :

  • Com­pres­sion : la tem­pé­ra­ture et la pres­sion du fluide sous forme gazeuse s’élèvent ;
  • Conden­sa­tion : en pas­sant dans un échan­geur situé au contact du milieu exté­rieur (plus froid), le fluide passe à l’é­tat liquide et rejette des calo­ries vers l’extérieur ;
  • Détente : le fluide sous forme liquide voit sa pres­sion abais­sée de même que sa température ;
  • Éva­po­ra­tion : en pas­sant dans un échan­geur situé au contact du milieu à refroi­dir (plus chaud), le fluide capte des calo­ries et se vaporise.

Prin­cipe du fonctionnement : 

L’é­va­po­ra­teur est pla­cé dans l’en­ceinte que l’on veut réfrigérer.

Le liquide réfri­gé­rant que reçoit l’é­va­po­ra­teur se vapo­rise et ce chan­ge­ment d’é­tat pro­voque un pré­lè­ve­ment de cha­leur dans l’en­vi­ron­ne­ment, donc un refroi­dis­se­ment de l’enceinte.

Le gaz ain­si obte­nu est aspi­ré par le com­pres­seur qui le ren­voie sous pres­sion, vers le conden­seur (divi­sé sur le sché­ma en deux par­ties désur­chauf­feur et conden­seur pro­pre­ment dit).

Sous l’ef­fet de la pres­sion le gaz se condense et ce chan­ge­ment d’é­tat pro­voque une perte de cha­leur au béné­fice de l’en­vi­ron­ne­ment (les conden­seurs situés au dos des réfri­gé­ra­teurs sont tou­jours un peu tièdes).

Le liquide réfri­gé­rant revient (en pas­sant par un déshy­dra­teur) à l’é­va­po­ra­teur et le cycle recommence.

L’o­pé­ra­tion se résume donc en deux chan­ge­ments d’é­tat du fluide

  • à la vapo­ri­sa­tion il pré­lève la cha­leur de l’environnement
  • à la conden­sa­tion il res­ti­tue de la cha­leur à l’environnement

Le pré­lè­ve­ment de cha­leur se fait dans l’en­ceinte à refroi­dir, et la res­ti­tu­tion de cha­leur de fait à l’ex­té­rieur de cette enceinte.

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 Sys­tème à Absorption

Avec les sys­tèmes à absorp­tion, le pas­sage de l’é­va­po­ra­teur vers le conden­seur est réa­li­sé par l’as­so­cia­tion du fluide fri­go­ri­gène à un autre fluide qua­li­fié d’ab­sor­bant. Ce mélange va per­mettre le pas­sage du fluide fri­go­ri­gène d’un niveau de basse pression/basse tem­pé­ra­ture à un niveau de haute pression/haute tem­pé­ra­ture sous l’ef­fet d’un apport de chaleur.

Les pro­prié­tés de l’ab­sor­bant sont (étant don­né son affi­ni­té très grande avec le fri­go­ri­gène) d’ab­sor­ber des vapeurs de fri­go­ri­gène à basse pres­sion et de s’en sépa­rer par chauf­fage à haute pression.

Prin­cipe du fonctionnement : 

Dans ce type d’ap­pa­reil il n’y a pas de pièces méca­niques en mou­ve­ment, l’éner­gie est appor­tée par une résis­tance élec­trique qui chauffe une solution.

De l’am­mo­niac liqué­fié pénètre dans un éva­po­ra­teur (situé dans l’en­ceinte à réfri­gé­rer), il s’y vapo­rise, pré­le­vant de la cha­leur dans l’en­ceinte et refroi­dis­sant celle-ci.

Les vapeurs ain­si pro­duites vont dans un absor­beur où elles se trouvent dis­soutes dans de l’eau, consti­tuant ain­si une solu­tion riche d’ammoniac

Celle-ci, après avoir tra­ver­sé un échan­geur de tem­pé­ra­ture, se déverse dans le bouilleur chauf­fé électriquement.

La cha­leur pro­voque la sépa­ra­tion de l’eau et du gaz ammoniac.

Cet ammo­niac gazeux tra­verse un conden­seur qui le liqué­fie (avec perte de cha­leur vers l’en­vi­ron­ne­ment) et l’am­mo­niac liqué­fié retourne à l’é­va­po­ra­teur où le cycle recommence.

Noter qu’une par­tie de la solu­tion conte­nue dans le bouilleur, solu­tion pauvre, revient vers l’ab­sor­beur après avoir tra­ver­sé l’é­chan­geur de tem­pé­ra­ture où elle cède une par­tie de sa cha­leur à la solu­tion riche.

Dans ce cas éga­le­ment il se pro­duit donc deux chan­ge­ments d’é­tat du fluide (ammo­niac) : vapo­ri­sa­tion, avec pré­lè­ve­ment de cha­leur dans l’en­ceinte à refroi­dir, et conden­sa­tion, avec rejet de cha­leur en dehors de l’en­ceinte à refroidir

NB L’am­mo­niac est un gaz (com­po­sé d’a­zote et d’hy­dro­gène), tan­dis que l’on appelle ammo­niaque une solu­tion aqueuse d’ammoniac.

En conclu­sion :

On peut donc défi­nir la pro­duc­tion de froid comme la mise en œuvre d’une suite de trans­for­ma­tions ther­mo­dy­na­miques per­met­tant d’extraire de la cha­leur d’un milieu (source chaude) pour abais­ser et/ou main­te­nir sa tem­pé­ra­ture en des­sous de la tem­pé­ra­ture ambiante. Ces trans­for­ma­tions sont subies par une sub­stance active (le fluide fri­go­ri­gène), qui pré­lève de la cha­leur à la source chaude (chambre de refroi­dis­se­ment) , la rejette  dans la source froide (exté­rieur) et pour cela  on doit appor­ter de l’énergie (méca­nique ou calorifique).

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 La régle­men­ta­tion «F‑Gas sur les fluides frigorigènes»

  • Le nou­veau règle­ment EU 517/2014 du 16 avril 2014 sur les gaz fluo­rés (F‑gaz) est entré en appli­ca­tion le 1er jan­vier 2015 (le règle­ment EU 842/2006 a été abro­gé). Il vise à mieux enca­drer l’u­ti­li­sa­tion des fluides fluo­rés HFC pour limi­ter l’ef­fet de serre.
  • L’u­ni­té de mesure pour les contrôles d’é­tan­chéi­té est désor­mais la tonne équi­valent CO2 (Teq CO2) qui prend en compte le Poten­tiel de Réchauf­fe­ment Glo­bal (PRG) du gaz (plus sou­vent appe­lé GWP pour Glo­bal War­ming Pro­tect). Ces valeurs per­mettent de com­pa­rer les fluides selon leur pou­voir pol­luant en pre­nant le CO2 comme réfé­rence (Teq CO2 =1 ; GWP = 1). Ne pas confondre le GWP avec l’ODP (qui mesure l’ef­fet sur la couche d’ozone).
  • Depuis, les seuils à prendre en compte pour les contrôles d’é­tan­chéi­té sont 5 Teq CO2 et 50 Teq CO2. Entre ces seuils (ce qui est le cas pour la plu­part des ins­tal­la­tions en bou­lan­ge­rie-pâtis­se­rie), le contrôle est à faire obli­ga­toi­re­ment tous les 12 mois (ou tous les 24 mois si l’o­pé­ra­teur met en œuvre un sys­tème de détec­tion des fuites). Au-delà de 50 Teq CO2, le contrôle est à faire tous les 6 mois (tous les 12 mois si détec­tion des fuites). Pour connaître la cor­res­pon­dance avec les anciens seuils en kg de chaque gaz, il existe des tables de cor­res­pon­dance. La tenue d’un registre des contrôles est obligatoire. 
  • Depuis le 1er jan­vier 2015, il est inter­dit de répa­rer ou d’en­tre­te­nir les ins­tal­la­tions fonc­tion­nant au R22. Le fluide doit être rem­pla­cé par un autre gaz moins pol­luant. Au 1er jan­vier 2020, il sera inter­dit de rechar­ger les ins­tal­la­tions com­por­tant une charge supé­rieure à 40 Teq CO2 avec un fluide au GWP supé­rieur à 2 500 (par ex., ins­tal­la­tion au gaz R404a supé­rieure à 10,6 kg).

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His­toire de la Boulangerie

[qrcode] Les ori­gines du pain
Egypte ancienne
Grèce : IXe avant JC. – Ve après JC
Rome : VIe avant. J.C – Ve après. JC
Moyen Âge : Ve au XVe siècle
Renais­sance : XVIe siècle
Le XVIIe siècle
Le XVIIIe siècle
Le XIXe siècle
Le XXe siècle
La Bou­lan­ge­rie depuis la seconde guerre mondiale
Moder­ni­sa­tion des Fournils
1960/1962 : vogue des pains de campagne
1968 : pre­mières farines prêtes à l’emploi.
1971 : Loi sur l’apprentissage
1973 : la farine de fève au banc des accusés.
1975 : accé­lé­ra­tion du nombre de fer­me­ture de petites boulangeries.
1981 : for­ma­tion de grou­pe­ments de meuniers.
Vogue des pains façon­nés tel le pain rustique.
1988 : appa­ri­tion de nou­veaux pains régio­naux dits de terroirs

 Les ori­gines du pain

Il y a trois mil­lions d’an­nées, les pre­miers hommes man­geaient les grains tels que la nature les offrait, sans aucune pré­pa­ra­tion. Ils vivaient alors prin­ci­pa­le­ment de la chasse et de la cueillette.

À cette période pri­mi­tive suc­cède une période pas­to­rale au cours de laquelle l’homme com­mence à domes­ti­quer des ani­maux. Paral­lè­le­ment, il réa­lise aus­si quelques essais de culture.

La pre­mière forme ali­men­taire qui fut don­née aux céréales, aus­si bien en Egypte, en Grèce, à Rome, et en France, fut la bouillie, d’orge, de blé, de sar­ra­sin, d’avoine.

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 Egypte ancienne

A cette époque, le broyage des céréales s’ef­fec­tue entre deux pierres, puis la poudre gros­sière obte­nue subit plu­sieurs opé­ra­tions de tami­sage avant de deve­nir une fine farine. On tor­ré­fie légè­re­ment cette farine ou on fait sécher au soleil les grains avant de les moudre. Le grain réduit en farine passe alors chez le bou­lan­ger qui pétrit la pâte.

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 Grèce : IXe avant JC. – Ve après JC

À la suite des guerres, des migra­tions et du com­merce, la culture des céréales et la fabri­ca­tion du pain se répandent autour de la Médi­ter­ra­née. Les Grecs en deviennent rapi­de­ment des spécialistes.

Jus­qu’à la fin du IVe siècle av. J.-C., les Grecs sont très friands de maza, sorte de bouillie épaisse com­po­sée de farine d’orge tor­ré­fié. C’est seule­ment après les conquêtes d’A­lexandre le Grand, au milieu du IVe siècle, que s’o­père une rup­ture poli­tique, mais aus­si une évo­lu­tion culi­naire très importante.

Les pre­miers bou­lan­gers appa­raissent en ville à la fin du Ve siècle avant J.-C. et Pla­ton dans le Gor­gias, fait l’é­loge du meilleur bou­lan­ger grec, Théa­rion, célèbre à Athènes pour la qua­li­té de ses pains. Ces bou­lan­gers effec­tuent aus­si bien la mou­ture des céréales que la fabri­ca­tion et la cuis­son des pains.

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 Rome : VIe avant. J.C – Ve après. JC

Comme les Grecs, les Romains sont tout d’a­bord per­çus comme des «man­geurs de bouillie». À l’origine, la bouillie était à base d’orge (la polen­ta désigne à la fois la farine d’orge et la bouillie pré­pa­rée avec cette farine), de blé, de millet, et même de pain.

Dès la fin du IIIe siècle av. JC., il existe des bou­lan­gers à Rome, appe­lés ‘’pis­tores’’, tra­vaillant dans une ‘’pis­to­ria’’.

Décré­tées d’u­ti­li­té publique par les Empe­reurs, les bou­lan­ge­ries se déve­loppent. À la suite de la conquête de la Macé­doine (-148 av. J.-C.), les armées romaines ramènent des bou­lan­gers grecs. Le pain devient bien­tôt un mets popu­laire. La pro­fes­sion très res­pec­tée est de plus en plus indis­pen­sable à la socié­té. Bon nombre de bou­lan­gers deviennent des magis­trats fortunés.

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 Moyen Âge : Ve au XVe siècle

Entre l’é­poque gal­lo-romaine et le début de la Renais­sance du XVIe siècle, on peut consta­ter que l’a­gri­cul­ture ne modi­fie ni ses méthodes, ni son matériel.

Le ren­de­ment des terres reste faible, par­fois insuf­fi­sant, ce qui empêche de sto­cker en vue des mau­vaises récoltes. Au Moyen Âge, le millet, long­temps culti­vé en Gaule, se retrouve essen­tiel­le­ment uti­li­sé pour les bouillies que réa­lisent les paysans.

Pen­dant toute la période du Haut Moyen Âge (Ve- Xe siècle), les fours sont rares et les céréales les plus répan­dues, pauvres en gluten.

C’est seule­ment à par­tir de 1050 que le pain et le vin deviennent les bases de l’a­li­men­ta­tion. Le rôle du chris­tia­nisme dans leur pro­mo­tion et leur dif­fu­sion res­te­ra consi­dé­rable pen­dant tout le Moyen Âge.

Jean II Le Bon (1350 à 1364) éta­blit trois sortes de pains obli­ga­toires, clas­sés sui­vant leur blan­cheur et leur qua­li­té : le plus blanc, le pain de Chailly, ensuite le pain coquillé, et enfin le pain bis.

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 Renais­sance : XVIe siècle

Si la Renais­sance apporte un essor éco­no­mique, cultu­rel et démo­gra­phique, elle accroît aus­si les dif­fé­rences sociales. Les élites s’ap­pro­prient les terres, et étendent les cam­pagnes vouées à la culture, entre autres aux céréales. A la table des princes, la gas­tro­no­mie fran­çaise s’af­fine, pen­dant que les pay­sans souffrent de malnutrition.

Le pain, ali­ment popu­laire par excel­lence, se déguste blanc chez les nobles et les bour­geois qui se le pro­curent chez leur bou­lan­ger. Les pay­sans le mangent noir et le réa­lisent eux-mêmes avec les céréales dis­po­nibles. Celles-ci peuvent être du fro­ment comme en Pro­vence et sur tout le pour­tour médi­ter­ra­néen, du seigle, de l’a­voine, de l’orge comme dans les régions mon­ta­gneuses et sep­ten­trio­nales, ou encore du maïs très récem­ment intro­duit dans le Sud-ouest de la France.

Au XVIe siècle, afin de réduire les révoltes popu­laires et de ras­su­rer l’o­pi­nion publique, des contrôles de bou­lan­ge­rie se mettent en place. Ordre est éga­le­ment don­né de lais­ser le client peser lui-même le pain qu’il achète, sur une balance per­ma­nente ins­tal­lée «à la fenêtre ou dans l’en­droit le plus clair de la bou­tique». Les pains doivent avoir la blan­cheur et le poids exi­gés par les règle­ments. De plus, ils doivent por­ter la marque du bou­lan­ger. En cas de faute grave ou de réci­dive, on pou­vait confis­quer tous les biens du bou­lan­ger et lui reti­rer son droit d’exercer.

Une tenue adaptée

L’or­don­nance du 13 mai 1569 pres­crit aux com­pa­gnons bou­lan­gers d’être conti­nuel­le­ment en che­mise, en cale­çon, et en bon­net, «dans un cos­tume tel qu’ils fussent tou­jours en état de tra­vailler et jamais de sor­tir, hor­mis les dimanches et les jours de chô­mage réglés par les sta­tuts». Par ailleurs, ils n’ont pas le droit de se ras­sem­bler, «de por­ter épée, dague et bâton, de por­ter man­teau, cha­peau et haut de chausses», sauf les jours de fêtes, mais uni­que­ment «de drap gris et blanc, sous peine de pri­son «.

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 Le XVIIe siècle

Ce siècle voit la nais­sance des sciences agro­no­miques. On observe en France un essor for­mi­dable de l’a­mé­na­ge­ment des sols. Paral­lè­le­ment, les villes gros­sissent. Les pou­voirs publics cherchent alors à faire des réserves de blé, en pré­vi­sion des famines ou des sièges. L’a­gri­cul­ture de sub­sis­tance se trans­forme en une agri­cul­ture de marché.

Pour la bou­lan­ge­rie aus­si, le XVIIe siècle apporte un nou­vel essor. L’u­sage de la levure est auto­ri­sé définitivement.

Les farines sont de plus en plus blanches : en découle une amé­lio­ra­tion de la fabri­ca­tion ain­si qu’un déve­lop­pe­ment impor­tant quant à la varié­té des pains.

A la ville : 

À par­tir de 1635, le bou­lan­ger doit cuire jour­nel­le­ment quatre sortes de pains dans sa bou­tique : le pain de Chailly de 12 onces (1 once = 30,594 g), après cuis­son ; le pain de cha­pitre de 10 onces ; le pain bour­geois ou bis-blanc de 16 onces ; le pain bis (plus noir) ou pain de brode de 14 onces. Les balances et les poids doivent res­ter dans la bou­tique. On défend aux bou­lan­gers d’ex­po­ser les autres pains de luxe : pain de Gonesse, pain à la reine, etc…. Ils sont ven­dus aux seuls clients qui en font «expres­sé­ment» la demande.

A la campagne

Le pay­san pani­fie ce qui est à sa dis­po­si­tion, c’est-à-dire toutes sortes de céréales, voire toutes sortes de graines (légumes ou fruits secs). Le terme «pain» ren­voi à de nom­breuses varié­tés de pro­duits panifiés.

Seule constante, ces pains res­tent gros et on les consomme ras­sis. «En bonne mai­son pain ras­sis et bois sec» dit le dicton.

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 Le XVIIIe siècle :

Au XVIIIe siècle, pour les Fran­çais, le pain n’est pas seule­ment un ali­ment de base. Il sym­bo­lise le sacré, l’es­poir, la jus­tice, la sta­bi­li­té… Il ras­sure quand il est blanc. Il inquiète quand il devient noir et vient à manquer.

Même si les autres vivres ne manquent pas, «le gros du peuple croit mou­rir de faim s’il n’a point de pain» pré­ci­sez-t-on dans l’En­cy­clo­pé­die métho­dique (1782).

«Lors des disettes, (…) on s’in­gé­niait à faire entrer dans la pâte du pain toutes les sub­stances pos­sibles, car on avait beau dis­tri­buer du riz et des «soupes éco­no­miques», le peuple vou­lait du pain».

(Le blé, la farine et le pain / Dr A. Gott­schalk, 1935).

Le Roi de France redoute les sou­lè­ve­ments popu­laires pour manque de pain. Pour résoudre et atté­nuer les crises de sub­sis­tances, l’É­tat consti­tue des stocks propres à enrayer toute famine. Il légi­fère de plus en plus sur la com­mer­cia­li­sa­tion des grains.

Les aca­dé­mies orga­nisent des concours. Les savants s’a­charnent à trou­ver de nou­velles solu­tions. Par­men­tier pro­pose l’u­ti­li­sa­tion des pommes de terre dans le pain.

Mais, le peuple gronde tou­jours. En 1789, les cahiers de doléances prônent un pain «tou­jours moins cher et meilleur».

Fina­le­ment, en 1793, on arrive au pain pour tous : riches et pauvres, le pain de l’É­ga­li­té. Hélas, la condi­tion des bou­lan­gers devient paral­lè­le­ment misé­rable, en rai­son des bri­mades de la part des admi­nis­tra­tions révo­lu­tion­naires. Seuls les bou­lan­gers forains semblent s’en tirer à moindre mal.

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 Le XIXe siècle

Assu­rer l’ap­pro­vi­sion­ne­ment en pain ! Cette pré­oc­cu­pa­tion constante pen­dant la révo­lu­tion, reste d’ac­tua­li­té au début du XIXe siècle. Napo­léon fait construire un «gre­nier de Réserve» en 1807, dote ses armées de bou­lan­ge­ries ambu­lantes. Pour lui, le moral des troupes et du pays dépend beau­coup de la qua­li­té du pain.

Pour­tant la loi du 14 juin 1791 qui inter­di­sait les syn­di­cats dans la crainte de voir se refor­mer les anciennes cor­po­ra­tions, et sur­tout qui don­naient tout pou­voir à l’au­to­ri­té, accable les bou­lan­gers jus­qu’en 1863 : le bou­lan­ger vécut » les jours les plus sombres de son his­toire» (A. Morel).

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 Le XXe siècle

À par­tir de la fin du XIXe siècle, le pain «fran­çais» se dis­tingue. À la ques­tion, «dans quel pays mange-t-on le plus et le meilleur pain ?», les réponses sont una­nimes : “ c’est en France !», c’est le pain «le plus blanc, fait exclu­si­ve­ment avec de la farine de fro­ment» comme le pré­cise A. Schei­ben­bo­gen. (Cui­sine et pâtis­se­rie aus­tro-hon­groises, 1896).

Pour­tant, c’est aus­si l’é­poque où les cri­tiques se font de plus en plus viru­lentes. De nom­breuses cam­pagnes de presse cri­tiquent ce pain blanc «qui dans notre esto­mac se résout en une bouillie sem­blable à l’empois de la blan­chis­seuse, ou à la colle de l’af­fi­cheur». (Le pain / Achille Magnier, 1907).

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 La bou­lan­ge­rie fran­çaise depuis la seconde guerre mondiale

« Ils sont là, tous les deux, pen­chés sur ce tra­vail comme sur quelque chose de vivant. Ça a besoin de soin, ce qu’ils font. Ça ne s’é­lève pas tout seul. C’est comme un enfant qui demande de la peine. Et qu’on aime. Il faut plon­ger ses bras dans la pâte, rele­ver, puis lais­ser retom­ber, et chaque fois faire comme si on pliait des draps fraî­che­ment lavés, encore un peu humides, et lourds. La huche craque, geint, sonne quand la pâte tombe et se plie ».  (Jean Gio­no – ‘’Les Vraies Richesses’’)

1940/48 : pénu­ries de farine.
La guerre et l’Oc­cu­pa­tion per­turbent com­plè­te­ment les appro­vi­sion­ne­ments. Les taux d’ex­trac­tion aug­mentent, puis on incor­pore par­fois jus­qu’à 40% de farine de suc­cé­da­nés (seigle, orge, riz, fèves et maïs). A la qua­li­té très médiocre du pain s’a­joutent les tickets de ration­ne­ment. Curieu­se­ment, les fabri­cants de bis­cottes par­viennent à obte­nir des farines pas­sables et main­tiennent ain­si un niveau mini­mum de qua­li­té. Beau­coup de consom­ma­teurs se détournent du pain.
Les cam­pagnes souffrent moins de ces ration­ne­ments que les villes, et les pay­sans remettent en chauffe le vieux four à pain, ou en recons­truisent de plus petits. On assiste à une reprise de la fabri­ca­tion du pain de ménage dans les fermes.

1950 : engoue­ment pour les baguettes moulées.

1950/55 : sélec­tion­ner de meilleurs blés

Le gou­ver­ne­ment impose dès 1954 une valeur de W mini­mum à l’al­véo­graphe de Cho­pin (qua­li­tés plas­tiques de la pâte) pour l’ins­crip­tion des nou­velles varié­tés de blé. Par ailleurs, à par­tir de 1955, la France devient auto­suf­fi­sante en blé.

1945 – 1959 de nou­velles attaques contre le pain.
Dès 1945 et jusque en 1959, le pain fait l’ob­jet de vio­lentes attaques plus ou moins fon­dées. On reproche déjà au pain de faire gros­sir, de pro­vo­quer la mala­die de l’amidonisme, et même d’être res­pon­sable de cer­tains can­cers, des caries den­taires, de la pro­gres­sion de l’al­coo­lisme… Des slo­gans du style « don­nez-nous notre pain et non notre poi­son quo­ti­dien », donnent lieu à des pro­cès. La cuis­son avec des brû­leurs à mazout est très critiquée.
Un nou­veau Comi­té Inter­pro­fes­sion­nel Meu­ne­rie Bou­lan­ge­rie est créé en 1953, sui­vi par le CIFAP : Centre d’In­for­ma­tion des Farines et du Pain en 1956.

1955 – Une bou­lan­ge­rie très artisanale.
En 1955, on recense envi­ron 55.000 bou­lan­gers pour 43,6 mil­lions d’ha­bi­tants. Les ins­tances pro­fes­sion­nelles déplorent la poli­tique d’é­cra­se­ment du prix du pain et les faibles marges. Elles estiment que 25% des bou­lan­ge­ries sub­sistent grâce aux ventes annexes. 50% végètent, et les der­niers 25% sont en des­sous du seuil de ren­ta­bi­li­té. Beau­coup de bou­lan­ge­ries rurales pra­tiquent encore l’é­change blé/pain.

1955 / 56 : dif­fu­sion natio­nale très rapide du pétris­sage intensifié.
La presse pro­fes­sion­nelle relate cette nou­velle méthode. Un trai­té de pani­fi­ca­tion ‘pain blanc’ sera dif­fu­sé par la Socié­té d’a­mé­lio­rants Vitex en 1957. La réduc­tion très impor­tante du poin­tage, les temps d’ap­prêt plus longs per­met­tront le « 3 sur couche », nou­veau dia­gramme dans lequel trois four­nées sont pétries et façon­nées, avant que n’in­ter­vienne la pre­mière cuisson.

Le suc­cès du pain blanc est fou­droyant et les consom­ma­teurs appré­cient énor­mé­ment ce nou­veau pain carac­té­ri­sé par un très bel aspect exté­rieur un volume éle­vé et une mie très blanche.

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 Moder­ni­sa­tion des fournils.

Les vieux pétrins ne sup­portent pas long­temps ce sur­ré­gime. Dès 1955, la socié­té Rex pro­pose un pétrin à deux vitesses. Ce sur-pétris­sage échauffe nota­ble­ment les pâtes. Le pre­mier refroi­dis­seur d’eau est com­mer­cia­li­sé en 1955 dans le Cho­le­tais par la socié­té Magne­ron. La réduc­tion du temps de poin­tage faci­lite le façon­nage méca­nique des pâtons. En 1956 appa­raissent les façon­neuses obliques à tapis avec vitesse différentielle.

1957 / 58 : déve­lop­pe­ment des ventes des fours indi­rects à vapeur.
Les fours à fosse avec enfour­ne­ment à la pelle, uti­li­sés depuis deux décen­nies dans les grosses bou­lan­ge­ries, vont céder la place à des fours à étage. L’en­four­ne­ment auto­ma­tique sera faci­li­té par la meilleure tolé­rance des pâtons issus du pétris­sage intensifié.

Il existe une grande résis­tance des bou­lan­gers aux fours métalliques.
Les pre­miers semblent avoir été les fours cyclo­thermes (recy­clage d’air chaud grâce à un ventilateur).
Les fours à vapeur à tube Per­kins annu­laire seront tout d’a­bord semi-métal­liques puis métal­liques avec un foyer en briques réfractaires.

C’est vers 1957 qu’apparaissent les pre­mières construc­tions en série de fours à vapeur, ain­si que les portes vitrées transparentes.

1958 : appa­ri­tion du pain de mie tran­ché fabri­qué indus­triel­le­ment qui connaî­tra un suc­cès croissant.
Pre­mières divi­seuses des­ti­nées aux arti­sans boulangers.

1959 : assou­plis­se­ment de la taxa­tion du pain ;
Par la créa­tion d’un sec­teur libre pour les pains de 3 livres de 500 g et de 250 g (le prix des ficelles et des petits pains était déjà libre). Res­tent taxés le pain de 4 livres, le pain bou­lot, le 700g de 50 à 60 cm, le 300g de 30 à 50 cm. Cette époque marque sans doute la fin des goû­ters des enfants à base de larges tar­tines beur­rées et le début des casse-croûte et autres « cho­cos » issus des bis­cui­te­ries industrielles.

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 1960/1962 : vogue des pains de campagne.

Au début des années soixante appa­raissent les pre­miers pains spé­ciaux. Le pain de cam­pagne se déve­loppe en ville au moment même où la consom­ma­tion de la baguette pro­gresse en campagne…
Les sub­sti­tuts du pain pro­gressent éga­le­ment de 1938 à 1963, la consom­ma­tion de bis­cottes passe de 38 000 à
80 000 tonnes annuelles. La vente de pain grillé se déve­loppe à par­tir de 1961.

Appa­ri­tion de groupes auto­ma­tiques pour arti­sans bou­lan­gers qui per­mettent d’im­por­tants gains de pro­duc­ti­vi­té dans la fabri­ca­tion du « pain courant ».
Le déve­lop­pe­ment du pétris­sage inten­si­fié induit une dépen­dance accrue vis à vis des addi­tifs ‘’le com­pri­mé’’, ‘’la pas­tille’’ ou ‘’le gra­nu­lé’’ d’a­cide ascorbique.

1963 : la pousse lente.
A 10°C envi­ron, pre­mière appli­ca­tion de la cuis­son différée.
Les pre­mières ten­ta­tives remontent aux années 1933, puis entre 1955 et 1959, plu­sieurs bou­lan­gers expé­ri­mentent cette tech­nique qui repor­tait la cuis­son d’une dou­zaine d’heures au maximum.

Dès 1963 : la pousse lente

Elle se dif­fuse dans les villes. Vers 1965/1966, elle connait un réel succès.

  • un décret inter­dit l’ins­tal­la­tion de brû­leurs à mazout.
  • ins­tau­ra­tion des types offi­ciels des farines, basés sur la teneur en cendres de celles-ci. Aupa­ra­vant le taux d’ex­trac­tion était fixé en fonc­tion du poids à l’hec­to­litre ou poids spé­ci­fique du blé.
  • appa­ri­tion de la tech­nique dite de pétris­sage amé­lio­ré, com­pro­mis entre le pétris­sage lent et le pétris­sage intensifié.

1964 : expor­ta­tion de la tech­nique du pain français.
Dès 1957 des bou­lan­gers fran­çais ont expor­té leur savoir-faire et les équi­pe­men­tiers du maté­riel. En 1964, le pain fran­çais s’ex­porte plus encore, en par­ti­cu­lier en Europe du nord mais aus­si au Japon, aux Etats-Unis.

1965 : quelques appli­ca­tions de congé­la­tion de pain cuit.

  • appa­ri­tion des couches auto­ma­tiques qui per­mettent un gain de temps très appré­ciable à l’en­four­ne­ment (tran­si-pat, pani Matic etc..).

1967 : «le tra­ves­ti fariné»

ou la célèbre colère du pro­fes­seur Cal­vel qui s’in­surge contre une pra­tique qui consiste à fari­ner abon­dam­ment un pâton issu d’une four­née ordi­naire et à le vendre pour un pain de campagne…

Mise en place de la TVA.

(Source INBP)

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 1968 : pre­mières farines prêtes à l’emploi.

Le mar­ché des pains spé­ciaux ne cesse de croître, c’est pour­quoi les Grands Mou­lins de Paris vont pro­po­ser à leurs clients des farines prêtes à l’emploi, ain­si que les fiches de fabri­ca­tion cor­res­pon­dantes. Cette assis­tance à la bou­lan­ge­rie va se confir­mer dès le début des années 1970 par la mul­ti­pli­ca­tion des «démons­tra­teurs» des grands moulins.

1967/68 : des inno­va­tions déterminantes.

  • Cer­vap : 1er four à vapeur à tube annu­laire 100% métal­lique (le foyer est en acier réfrac­taire) en 1967
  • Four rota­tif Pons pre­mière fabri­ca­tion fran­çaise de ce type de four (d’o­ri­gine sué­doise) en 1967
  • Balan­celles : les groupes auto­ma­tiques vont connaître un nou­vel essor grâce aux balan­celles qui opti­misent la détente des pâtons en 1868
  • PANEM : Mon­sieur Cos­mao fri­go­riste de Niort, invente la pre­mière pro­gram­ma­tion auto­ma­tique de tem­pé­ra­ture pour des enceintes de fer­men­ta­tion. « Panem » ouvre la voie à la pousse contrô­lée. L’in­ven­tion du blo­cage per­met de dif­fé­rer la cuis­son de 48 heures voire plus en 1968L’instauration de la TVA per­met des pro­grès dans la ges­tion des petites bou­lan­ge­ries, elle coïn­cide avec la dis­po­si­tion des der­nières coopé­ra­tives bou­lan­gères et des der­nières formes d’é­change blé – pain en zone rurale.

Nais­sance des rayons bou­lan­ge­rie dans la grande distribution.
Les tous pre­miers four­nils voient le jour dans les hyper­mar­chés, ils sont géné­ra­le­ment très méca­ni­sés, uti­lisent des fours rota­tifs et se servent du pain comme pro­duit d’ap­pel. De 1968 à 1973, la qua­si-tota­li­té des hyper­mar­chés s’é­quipent en fournils.

1970 :

Au cours des années 1970, on assiste à un très grand mou­ve­ment d’é­qui­pe­ment en maté­riel, en par­ti­cu­lier les enceintes per­met­tant la pousse contrôlée.
Durant cette période, on constate éga­le­ment un net accrois­se­ment des ventes de pâtisserie.

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 Loi 71–516 – du 16 Juillet 1971 : Loi sur l’apprentissage

Article 1 : L’ap­pren­tis­sage est une forme d’é­du­ca­tion. Il a pour but de don­ner à des jeunes tra­vailleurs, ayant satis­fait à l’o­bli­ga­tion sco­laire, une for­ma­tion géné­rale, théo­rique et pra­tique en vue de l’ob­ten­tion d’une qua­li­fi­ca­tion pro­fes­sion­nelle sanc­tion­née par un des diplômes de l’en­sei­gne­ment technologique.

Cette for­ma­tion, qui fait l’ob­jet d’un contrat, est assu­rée pour par­tie dans une entre­prise, pour par­tie dans un centre de for­ma­tion d’apprentis.

Art. 2. – Sous réserve des dis­po­si­tions pré­vues à l’ar­ticle 19 de la pré­sente loi, la durée de l’ap­pren­tis­sage est de deux ans ; elle peut être por­tée à trois ans ou rame­née, à titre excep­tion­nel, à un an en ce qui concerne les branches pro­fes­sion­nelles ou types de métiers déter­mi­nés par voie régle­men­taire dans les condi­tions qui seront fixées par le décret pré­vu à l’ar­ticle 39.

Art. 3. – Les centres de for­ma­tion d’ap­pren­tis dis­pensent aux jeunes tra­vailleurs sous contrat d’ap­pren­tis­sage une for­ma­tion géné­rale asso­ciée à une for­ma­tion tech­no­lo­gique, théo­rique et pra­tique qui doit com­plé­ter la for­ma­tion reçue dans l’entreprise.

Cette for­ma­tion doit, par­mi ses objec­tifs, déve­lop­per l’ap­ti­tude à tirer pro­fit d’ac­tions ulté­rieures de for­ma­tion professionnelle.

Art. 5. – L’ho­raire total réser­vé aux ensei­gne­ments et aux autres acti­vi­tés péda­go­giques dis­pen­sés par le centre de for­ma­tion d’ap­pren­tis est déter­mi­né par la conven­tion dans les limites maxi­males et mini­males fixées pour chaque branche pro­fes­sion­nelle ou type de métier selon les formes pré­vues à l’ar­ticle 2. Cet horaire ne peut en aucun cas être infé­rieur à 360 heures par an.

Art. 19. – L’employeur est tenu d’ins­crire l’ap­pren­ti à l’exa­men condui­sant au diplôme de l’en­sei­gne­ment tech­no­lo­gique cor­res­pon­dant à la for­ma­tion pré­vue au contrat. En cas d’é­chec, si les par­ties signa­taires le dési­rent, et sur avis cir­cons­tan­cié du direc­teur du centre de for­ma­tion d’ap­pren­tis, le contrat peut être pro­ro­gé pour un an.

Art. 20. – L’ap­pren­ti a droit à un salaire dès le début de l’ap­pren­tis­sage. Un salaire mini­mum est fixé pour chaque semestre d’ap­pren­tis­sage ; il est égal à un pour­cen­tage du salaire mini­mum de crois­sance déter­mi­né par décret pris après avis du conseil natio­nal de la for­ma­tion pro­fes­sion­nelle, de la pro­mo­tion sociale et de l’emploi ; ce pour­cen­tage sera plus éle­vé pour les appren­tis âgés de plus de dix-huit ans.

Les moda­li­tés de rému­né­ra­tion des heures sup­plé­men­taires sont celles qui sont appli­cables au per­son­nel de l’en­tre­prise considérée.

Le décret pré­vu au pre­mier ali­néa fixe les condi­tions dans les­quelles les avan­tages en nature peuvent être déduits du salaire.

Les conven­tions col­lec­tives et les contrats indi­vi­duels peuvent pré­voir des rému­né­ra­tions supérieures.

Art. 21. – L’employeur est tenu de pré­ve­nir les parents ou leurs repré­sen­tants en cas de mala­die ou d’ab­sence de l’ap­pren­ti mineur ou de tout autre fait de nature à moti­ver leur intervention.

Art. 22. – Le contrat d’ap­pren­tis­sage doit être pas­sé par écrit. II est exempt de tous droits de timbre et d’en­re­gis­tre­ment. Le décret pré­vu à l’ar­ticle 39 de la pré­sente loi déter­mine les clauses et men­tions qui doivent obli­ga­toi­re­ment figu­rer dans le contrat.

Art. 34. – L’ins­pec­tion de l’ap­pren­tis­sage est orga­ni­sée par un décret en Conseil d’É­tat. Ce décret fixe notam­ment les condi­tions dans les­quelles les per­sonnes char­gées des mis­sions d’ins­pec­tion peuvent contrô­ler la for­ma­tion don­née aux appren­tis tant dans les centres de for­ma­tion que sur les lieux de travail.

Les ins­pec­teurs du tra­vail et de la main-d’œuvre et les autres fonc­tion­naires dans la com­pé­tence des­quels entre le contrôle de l’ap­pli­ca­tion de la légis­la­tion du tra­vail et des lois sociales sont char­gés, concur­rem­ment avec les offi­ciers de police judi­ciaire, de consta­ter les infrac­tions aux dis­po­si­tions de la pré­sente loi et des textes pris pour son exécution.

La for­ma­tion géné­rale et tech­no­lo­gique est confiée aux Centres de For­ma­tion d’Ap­pren­tis (CFA). Le finan­ce­ment de l’ap­pren­tis­sage est assu­ré par une frac­tion de la taxe d’apprentissage. 

Un décret du 2 février 1977 pré­cise les condi­tions de forme du contrat d’ap­pren­tis­sage., tan­dis que la loi du 12 juillet 1977 com­plète le sta­tut de l’apprenti.
 A par­tir de 1979, l’E­tat prend en charge les coti­sa­tions sociales patro­nales et sala­riales rela­tives au contrat pour les entre­prises de moins de 11 sala­riés et les artisans.

La loi 87–572 du 23 juillet 1987 repré­sente la plus impor­tante réforme de l’ap­pren­tis­sage. Elle vise à faire de l’ap­pren­tis­sage une filière de for­ma­tion pro­fes­sion­nelle au même titre que l’en­sei­gne­ment tech­no­lo­gique de niveau secon­daire et supérieur.

1972 :

1972 : Inau­gu­ra­tion de l’INBP de Rouen qui ouvre ses locaux rue d’Herbouville, dans l’E­cole de Bou­lan­ge­rie de Rouen qui avait été ouverte en 1950.

1972 : créa­tion d’u­sines fabri­quant des vien­noi­se­ries sur­ge­lées crues.

1973 Déve­lop­pe­ment de la pré­sen­ta­tion de boules et de pains déco­rés à l’aide de pâte morte.

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 1973 : la farine de fève au banc des accusés.

Le pro­fes­seur Cal­vel rédige plu­sieurs articles met­tant en évi­dence le rôle néfaste de la farine de fève sur le goût du pain, notam­ment avec l’intensification du pétris­sage. A cette époque, les doses de fèves sont de l’ordre de 0,6 à 1%.
Dans cer­taines régions, l’en­four­ne­ment de pâtons pous­sés au maxi­mum, abou­tit à des pains exces­si­ve­ment déve­lop­pés, avec une mie extrê­me­ment blanche et fade. Une polé­mique s’en­gage entre par­ti­sans et oppo­sants à l’u­ti­li­sa­tion de la farine de fève asso­ciée à un pétris­sage intense.

1974 : le repos auto­lyse, tech­nique mise au point par le pro­fes­seur Cal­vel fait l’ob­jet de plu­sieurs articles. Cette même année, les meu­niers sont auto­ri­sés à effec­tuer des ajouts d’a­cide ascor­bique dans les farines commerciales.

1975 : expor­ta­tion de pain pré­cuit, baguettes et baguet­tines ven­dues dans les grandes sur­faces d’Eu­rope du Nord.

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 1975 : accé­lé­ra­tion du nombre de fer­me­ture de petites bou­lan­ge­ries.

Bien que ce mou­ve­ment ne soit pas nou­veau, il faut signa­ler qu’entre 1968 et 1975, 6786 bou­lan­ge­ries arti­sa­nales disparaissent.
1976 : l’ap­pa­ri­tion d’ad­di­tifs spé­ci­fiques pour le tra­vail en pousse contrô­lée confirme bien l’ex­pan­sion de cette tech­nique qui per­met de réduire les heures de tra­vail de nuit.

1976 : essor des ventes des fours à pain fonc­tion­nant à l’éner­gie élec­trique et pro­gres­sion des ventes de fours rotatifs.

1977 : appa­ri­tion et pro­gres­sion très rapide de crois­san­te­ries dans les villes, sur des lieux de pas­sage très fré­quen­tés. Ces maga­sins sont équi­pés de petits fours élec­triques ventilés.
Paral­lè­le­ment une socié­té de vien­noi­se­ries crues sur­ge­lées pro­pose une nou­velle gamme com­plète des­ti­née à des artisans.
Appa­ri­tion de publi­ci­tés dans la presse pro­fes­sion­nelle concer­nant les farines sans fèves.
Publi­ca­tion d’une étude du CNRS sur la baisse de la consom­ma­tion du pain, on y lit entre autres chose que le pain qui repré­sen­tait 50% des calo­ries en 1877 n’en repré­sente plus que 5% , un siècle plus tard, en 1977.

1977 : le CNERNA ( Centre Natio­nal d’E­tudes et de Recom­man­da­tions sur la Nutri­tion et l’A­li­men­ta­tion) orga­nise un très impor­tant col­loque à Paris sur le pain. Un recueil des usages concer­nant les pains en France est rédi­gé. Phé­no­mène très impor­tant, on assiste lors de ce col­loque à un net revi­re­ment de l’o­pi­nion médi­cale vis à vis du pain. En effet, depuis 1974, grâce à des tra­vaux de Bur­kitt et Trou­vel, les fibres ali­men­taires sont à l’hon­neur et cer­tains pains, tels les pains com­plets ou au son qui en contiennent beau­coup ont la faveur des méde­cins, la presse rela­te­ra abon­dam­ment cette nou­velle position.

1978 : annonce de la libé­ra­tion du prix du pain mais des hausses impor­tantes consta­tées l’an­née sui­vante, conduisent à la signa­ture d’ac­cords de modération.

Appa­ri­tion de pains de cam­pagne sur­hy­dra­tés, comme le pain de lodève ou de type paillasse qui vont connaître un suc­cès cer­tain dans les années sui­vantes. L’hy­dra­ta­tion peut aller au-delà de 80%.
Le casse-croûte à base de baguette trouve un nou­veau concur­rent : le buns, pro­po­sé dans les ‘’fast-food’’, res­tau­ra­tion rapide à l’américaine.

1980 : vite et bien.
Dans un édi­to­rial de la revue la bou­lan­ge­rie fran­çaise Ray­mond Cal­vel, déve­loppe les prin­cipes d’une méthode de fabri­ca­tion repo­sant sur l’u­ti­li­sa­tion d’une farine sans fève, un emploi consé­quent de pâte fer­men­tée et un pétris­sage de type amé­lio­ré. Méthode condui­sant selon l’au­teur, à un pain certes moins déve­lop­pé, mais à mie crème et de bien meilleur goût que le pain issu du pétris­sage intensifié.

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 1981 : for­ma­tion de grou­pe­ments de meuniers.

Cer­tains meu­niers se regroupent pour créer des struc­tures com­munes de recherche de nou­veaux pro­duits et ins­tal­ler des labo­ra­toires de contrôle de qualité.


1982 : lan­ce­ment de la Banette.
Le grou­pe­ment des meu­niers Uni­mie pro­pose à ses clients une farine sans fève, qui doit être pani­fiée avec un dia­gramme pré­cis : pétris­sage amé­lio­ré (auto­lyse), apport de pâte fer­men­tée. Une impor­tante cam­pagne publi­ci­taire natio­nale est enga­gée. On peut consi­dé­rer, qu’à par­tir de cette date, le pétris­sage inten­si­fié perd du terrain.

1983 : début de la sur­gé­la­tion de pâte à pain crue.
Les grosses uni­tés de fabri­ca­tion com­mencent à livrer des ter­mi­naux de cuis­son en pâtons crus sur­ge­lés. Il suf­fit de les décon­ge­ler, de les lais­ser fer­men­ter quelques heures, puis de les faire cuire, le plus sou­vent par un per­son­nel non qua­li­fié, dans les fours rotatifs.
Ces ter­mi­naux de cuis­son sont à la por­tée des moyennes sur­faces qui ne pou­vaient inves­tir dans un four­nil com­plet. Neuf ans plus tard, on dénom­bre­ra envi­ron 900 terminaux.

1983 : Etats Géné­raux de la bou­lan­ge­rie française.
On y constate que la France est le seul pays déve­lop­pé ayant main­te­nu sa bou­lan­ge­rie arti­sa­nale et qu’une muta­tion s’est enga­gée. Autre­fois les bou­lan­gers ven­daient ce qu’ils pro­dui­saient, ils sont de nos jours obli­gés de deve­nir entre­pre­neurs et de pro­duire ce qu’ils sau­ront vendre.
Des études citées montrent que le pain est moins cher qu’en 1983 et, qu’il ne repré­sente désor­mais qu’1% des dépenses du bud­get des ménages.

1984 : des équi­pe­men­tiers fran­çais pro­posent des pétrins à spi­rale qui per­mettent de réduire nota­ble­ment le temps de pétris­sage. Ce type de pétrin exis­tait depuis plu­sieurs décen­nies en Allemagne.

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 Vogue des pains façon­nés tel le pain rustique.

En réac­tion contre les mies exa­gé­ré­ment régu­lières (nid d’a­beille), pro­vo­quées par les façon­neuses modernes, le pro­fes­seur Cal­vel pro­pose un dia­gramme, dans lequel les pâtons sont seule­ment divi­sés méca­ni­que­ment, sans être façon­nés sui­vant l’ap­prêt et la cuis­son. La mie pro­duite est beau­coup plus irré­gu­lière et la mâche plus typée.

1986 : liber­té totale du prix du pain.
Cette déci­sion his­to­rique met fin à plus de deux siècles de taxa­tions et contrôles admi­nis­tra­tifs. Elle consacre éga­le­ment la moindre impor­tance des dépenses consa­crées au pain dans le bud­get des ménages.

1986 : déve­lop­pe­ment de pains à marque.
On assiste à de nou­velles formes de par­te­na­riat entre meu­niers et bou­lan­gers, ayant pour but de fidé­li­ser les clients bou­lan­gers, qui pro­fitent ain­si d’ac­tions publi­ci­taires et d’en­seignes lumi­neuses attes­tant leur affi­lia­tion à tel ou tel fournisseur.

  • 1986 : une filière qui se concentre :
    • 1953 : 6617 moulins
    • 1986 : 1073 moulins

La meu­ne­rie se restructure.
Sur les 1073 mou­lins en acti­vi­té, les 300 pre­miers effec­tuent 85% des écrasements.
Par ailleurs, cer­taines coopé­ra­tives céréa­lières pro­cèdent à une inté­gra­tion ver­ti­cale en rache­tant des mou­lins et, par­fois même des bou­lan­ge­ries ou des vien­noi­se­ries industrielles.

1987 : diver­si­fi­ca­tion des pains spéciaux.
Les ventes de pains spé­ciaux ont pris un essor consi­dé­rable. La quête de nou­veaux pro­duits génère des appel­la­tions inédites : pain à l’oi­gnon, à l’ail, à la carotte…
Cer­taines bou­lan­ge­ries-pâtis­se­ries urbaines ayant adop­té les «maga­sins ouverts» depuis quelques années, pro­posent désor­mais un ser­vice trai­teur complet.

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 1988 : appa­ri­tion de nou­veaux pains régio­naux dits de terroirs 

(Pain de tra­di­tion picarde, miche ange­vine…), qui viennent élar­gir la gamme des pains des arti­sans bou­lan­gers fran­çais com­pa­ra­ti­ve­ment plus res­treinte que celle de leurs homo­logues allemands.

1988 : plu­sieurs inno­va­tions inter­viennent en matière de matériel.

  • Le pétrin en conti­nu, tota­le­ment auto­ma­ti­sé pour les grosses uni­tés de fabrication.
  • Retour des façon­neuses hori­zon­tales dans les groupes automatiques
  • Les dis­tri­bu­teurs auto­ma­tiques de pain
  • Un auto­mate japo­nais de fabri­ca­tion de pain, petit appa­reil ména­ger, com­mer­cia­li­sé au Japon, puis en Alle­magne, et qui per­met l’ob­ten­tion en 4 heures d’un pain mou­lé sans aucune inter­ven­tion, hor­mis les pesées de départ.

1989 : concen­tra­tion des construc­teurs de maté­riel de bou­lan­ge­rie ‑pâtis­se­rie.
Dès les années 78/80, la socié­té Pavailler avait eu la volon­té d’of­frir à ses clients la tota­li­té de la gamme des maté­riels bou­lan­ge­rie – pâtis­se­rie. Depuis lors, l’ar­ri­vée pro­chaine du mar­ché unique euro­péen a engen­dré un grand nombre de regrou­pe­ments chez les équi­pe­men­tiers français.

1990 : regain d’in­té­rêt pour la farine de meule et le pain au levain.
Mise sur le mar­ché de star­ters ou souches de bac­té­ries lac­tiques et de levures ré-acti­vables per­met­tant de sim­pli­fier les sché­mas de fabrication.

1993 : un décret pain.
Publi­ca­tion au jour­nal offi­ciel du 14 sep­tembre 1993 d’un décret signé du Pre­mier Ministre qui défi­nit les appel­la­tion «pain mai­son» et «pain de tra­di­tion française».

Objec­tif : garan­tir une meilleure infor­ma­tion du consom­ma­teur et lui per­mettre d’a­voir l’as­su­rance que ces deux appel­la­tions de pains n’é­manent pas de pâtons sur­ge­lés crus fabri­qués dans de grosses usines de fabri­ca­tions éloi­gnées du point de vente.
1995 : pro­tec­tion de l’ap­pel­la­tion boulangère.
Seuls les lieux met­tant en œuvre la tota­li­té des opé­ra­tions uni­taires d’un dia­gramme de pani­fi­ca­tion peuvent affi­cher le nom de bou­lan­ge­rie. (Arrê­té du 12 décembre 1995)

1996 : nor­ma­li­sa­tion des déno­mi­na­tions euro­péennes de pains.
La direc­tive euro­péenne 95/2 rela­tive aux divers addi­tifs uti­li­sables dans les pro­duits de bou­lan­ge­rie devient appli­cable en droit fran­çais à par­tir du 25 sep­tembre 1996. Elle défi­nit plu­sieurs déno­mi­na­tions de pro­duits de bou­lan­ge­rie cou­rante : pain (au sens large), pain de fro­ment, pain cou­rant fran­çais. Cette direc­tive euro­péenne pré­cise les addi­tifs auto­ri­sés dans ces dif­fé­rentes dénominations.

(Source les nou­velles de la boulangerie)

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Les Appel­la­tions en Boulangerie

[qrcode] Le pain mai­son _ Le pain de tra­di­tion française
Le levain_  Le pain au levain de tra­di­tion française
Le pain cou­rant fran­çais _ Pain cuit au feu de bois

Appel­la­tion « Pain BIO »

Le Code des Usages _ Le Pain de Seigle
Le Pain de Méteil _ Le pain au seigle
Le Pain à l’ancienne _ Le Pain de Campagne
Le Pain Bis _ Le Pain Complet

Le Pain azyme _ Le Pain aux Sons
Le Pain sans glu­ten _ Les Pains Spéciaux
Le Pain de Gruau

Cou­ram­ment appe­lé “décret pain”, le décret du 13 sep­tembre 1993 a une impor­tance toute par­ti­cu­lière, notam­ment à tra­vers la défi­ni­tion du pain de tra­di­tion fran­çaise, qui met en valeur le savoir- faire du bou­lan­ger. Il défi­nit éga­le­ment le pain mai­son et le pain au levain.

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 Le pain maison :

Peuvent seuls être mis en vente ou ven­dus sous la déno­mi­na­tion de : “pain mai­son ”ou sous une déno­mi­na­tion équi­va­lente les pains entiè­re­ment pétris, façon­nés et cuits sur leur lieu de vente au consom­ma­teur final. Tou­te­fois, cette déno­mi­na­tion peut éga­le­ment être uti­li­sée lorsque le pain est ven­du au consom­ma­teur final, de façon iti­né­rante, par le pro­fes­sion­nel qui a assu­ré sur le même lieu les opé­ra­tions de pétris­sage, de façon­nage et de cuisson”.

Article 1er du décret du 13/09/93

Il faut noter que lorsque le bou­lan­ger pos­sède une bou­lan­ge­rie froide, il ne peut pas pré­tendre à l’appellation pain mai­son dans le deuxième magasin.

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 Le pain de tra­di­tion française :

Le pain ven­du sous la déno­mi­na­tion “pain de tra­di­tion fran­çaise” ou sous une men­tion équi­va­lente ne doit avoir subi aucun trai­te­ment de sur­gé­la­tion au cours de son éla­bo­ra­tion et ne conte­nir aucun addi­tif. Il résulte de la cuis­son d’une pâte qui pré­sente les carac­té­ris­tiques suivantes :

  • être com­po­sée exclu­si­ve­ment d’un mélange de farines pani­fiables de blé, d’eau potable et de sel de cuisine,
  • être fer­men­tée à l’aide de levure de pani­fi­ca­tion et/ou de levain,
  • éven­tuel­le­ment conte­nir :2 % de farine de fève s, ou 0,5 % de farine de soja, et 0,3 % de farine de malt de blé.

D’après l’article 2 du décret du 13/09/93

Après consul­ta­tion de la Direc­tion Géné­rale de la Concur­rence de la Consom­ma­tion et de la Répres­sion des Fraudes, celle-ci a répon­du par cour­rier en date du 19/11/93 que le glu­ten étant un consti­tuant natu­rel des farines, l’incorporation de glu­ten de blé dans les farines des­ti­nées à la fabri­ca­tion de “pain de tra­di­tion fran­çaise” peut être admise.
Quant aux amy­lases fon­giques, elles sont admises car elles ont un sta­tut d’auxiliaire technologique.

L’utilisation d’une « levure désac­ti­vée pour réduc­tion de sel (LRDS) » dans le « Pain de Tra­di­tion Fran­çaise » a été auto­ri­sée par la DGCCRF (cour­rier adres­sé à la CNBF en date du 6 sep­tembre 2010). Il s’agit d’une levure de bou­lan­ge­rie dont le pou­voir fer­men­taire a été désac­ti­vé par un trai­te­ment ther­mique, qui pré­sente les mêmes carac­té­ris­tiques de com­po­si­tion que celle de la levure clas­si­que­ment uti­li­sée en bou­lan­ge­rie (excep­té la capa­ci­té de faire lever la pâte).
Cette levure a été auto­ri­sée, à hau­teur de 0,5 à 0,7 % du poids de farine mis en œuvre, dans le but d’obtenir une réduc­tion de la teneur en sel du pain sans pour autant modi­fier ses qua­li­tés phy­siques et gustatives.

L’addition de glu­ten de blé a été auto­ri­sée car celui-ci est un consti­tuant natu­rel des farines. Tou­te­fois, le glu­ten de blé par­tiel­le­ment hydro­ly­sé n’a pas été autorisé.

L’utilisation d’alpha amy­lases pro­ve­nant des souches Asper­gil­lus Niger et Asper­gil­lus Ori­zae a été auto­ri­sée car l’utilisation de ces amy­lases, a un but simi­laire à celle de la farine de malt de blé (déjà auto­ri­sée). De plus, ces enzymes ont, d’après la régle­men­ta­tion, un sta­tut d’auxiliaires tech­no­lo­giques et non d’additifs.

 Cer­tains bou­lan­gers intro­duisent dans leurs pains ou baguettes de Tra­di­tion Fran­çaise des ingré­dients sup­plé­men­taires tels que des céréales, des graines, des fruits, etc …et uti­lisent des déno­mi­na­tions de vente tels que « Tra­di­tion Céréales », « Tra­di­tion Graines » ou des déno­mi­na­tions ana­logues tels que « Tra­di ». Ces pra­tiques, tolé­rées par cer­tains ins­pec­teurs de la DDPP (Direc­tion dépar­te­men­tale de la Pro­tec­tion des Popu­la­tions), sont consi­dé­rées comme non conformes à la régle­men­ta­tion et peuvent être assi­mi­lées à une pra­tique com­mer­ciale trom­peuse.

https://www.lesnouvellesdelaboulangerie.fr/le-pain-de-tradition-francaise/  

Le bou­lan­ger peut pré­ci­ser dans son affi­chage « sans addi­tifs » mais en com­plé­tant la for­mule par « confor­mé­ment à la régle­men­ta­tion en vigueur ».

Il est inté­res­sant de rap­pe­ler la défi­ni­tion du mot “pain”, don­née au Congrès de Paris en 1909 : “Le mot pain, sans autre qua­li­fi­ca­tif, est réser­vé exclu­si­ve­ment au pro­duit résul­tant de la cuis­son de la pâte faite avec un mélange de farine de fro­ment, de levain ou de levure, d’eau potable et de sel”.

 

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 Le levain

Le levain est une pâte com­po­sée de farine de blé et de seigle, ou de l’un seule­ment de ces deux ingré­dients, d’eau potable, éven­tuel­le­ment addi­tion­née de sel, et sou­mise à une fer­men­ta­tion natu­relle aci­di­fiante, dont la fonc­tion est d’assurer la levée de la pâte.

Le levain ren­ferme une micro­flore aci­di­fiante consti­tuée essen­tiel­le­ment de bac­té­ries lac­tiques et de levures. Tou­te­fois, l’addition de levures de pani­fi­ca­tion (Sac­cha­ro­myces cere­vi­siae) est admise dans la pâte des­ti­née à la der­nière phase du pétris­sage, à la dose maxi­male de 0,2 % par rap­port au poids de farine mise en œuvre à ce stade.

Le levain peut faire l’objet d’une déshy­dra­ta­tion sous réserve que le levain déshy­dra­té contienne une flore vivante de bac­té­ries de l’ordre d’un mil­liard de bac­té­ries ali­men­taires et d’un à dix mil­lions de levures par gramme. Après réhy­dra­ta­tion, et, éven­tuel­le­ment, addi­tion de levure de pani­fi­ca­tion (Sac­cha­ro­myces cere­vi­siae) dans les condi­tions pré­vues à l’alinéa pré­cé­dent, il doit être capable d’assurer une levée cor­recte du pâton.

Le levain peut faire l’objet d’un ense­men­ce­ment de microor­ga­nismes auto­ri­sés par arrêté […] ”.

Article 4 du décret du 13/09/93

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 Le pain au levain de tra­di­tion française :

L’article 3 pré­cise que le “pain au levain” doit être fabri­qué à par­tir du levain défi­ni à l’article 4 ; il doit pré­sen­ter un pH maxi­mal de 4,3 et une teneur en acide acé­tique endo­gène de la mie d’au moins 900 par­ties par million.
Depuis 1993, la régle­men­ta­tion a évo­lué et les règles impo­sées par l’article 4 ne concernent que le « pain au levain de tra­di­tion française ».

Peut-on uti­li­ser du levain déshy­dra­té dévitalisé ?

Le levain déshy­dra­té dévi­ta­li­sé est uti­li­sé, non pas pour son pou­voir fer­men­taire (qu’il n’a plus) mais pour les qua­li­tés gus­ta­tives qu’il confère au pain. Son emploi ne per­met pas de faire usage de la men­tion com­plé­men­taire ‘’au levain’’.

La seule réfé­rence admis­sible pour un tel levain ne peut se faire qu’au niveau de la liste des ingrédients.

Levain liquide / levain dur, quelle incidence ?

Le levain dur ou levain pâteux pro­duit de l’acide acé­tique. Il n’y a donc, à prio­ri, aucun pro­blème si celui-ci est bien uti­li­sé. Le levain liquide est plus dif­fi­cile à maî­tri­ser car celui-ci pro­duit plu­tôt de l’acide lac­tique. La teneur en acide acé­tique risque donc d’être insuf­fi­sante pour répondre aux exi­gences de la régle­men­ta­tion. Dans ce cas, la déno­mi­na­tion de vente « Pain au levain de tra­di­tion Fran­çaise » ne pour­ra pas être uti­li­sée. Il suf­fi­ra d’indiquer la pré­sence de levain dans le des­crip­tif du pain.

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 Le pain cou­rant français :

Il s’agit du pain fait avec de la farine de blé, de la levure et les adju­vants auto­ri­sés dans le pain de tra­di­tion française.

Il com­porte en plus 4 sortes d’additifs et leurs déri­vés soit 14 addi­tifs en tout :

  • L’acide ascor­bique sous ses 4 formes chi­miques dif­fé­rentes : E 300–301-302–304 (dans la pra­tique, seul le E 300 est utilisé),
  • La léci­thine E 322,
  • Les mono et digly­cé­rides d’acides gras E 471, addi­tif auto­ri­sé pré­cé­dem­ment pour la pousse contrôlée,

Les addi­tifs auto­ri­sés pré­cé­dem­ment et en été seule­ment pour lut­ter contre le pain filant :

  • L’acide lac­tique et ses déri­vés : E 270–325-326–327,
  • L’acide acé­tique et ses déri­vés : E 260–261-262–263.

(Source INBP)

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 Pain cuit au feu de bois : (chauf­fage direct obligatoire)

Pain cuit au bois : cette allé­ga­tion ne peut être uti­li­sée que pour un pain cuit dans un four à chauf­fage direct au bois ou avec un gueulard.

Les fours à chauf­fage indi­rect dont le foyer n’est pas en com­mu­ni­ca­tion avec le lieu de cuis­son ne per­mettent pas d’utiliser cette appel­la­tion. (Juris­pru­dence cas­sa­tion 19/05/78 et autres avis de l’administration).

Cette posi­tion a été prise pour évi­ter toutes confu­sions dans les men­tions uti­li­sées et ne pas induire en erreur le consommateur.

Le four maçon­né chauf­fage au à bois, est le plus ancien four uti­li­sé, le four à Gueu­lard pos­sède un brû­leur orien­table, à l’intérieur de la chambre de cuisson.

Appel­la­tion «Pain Bio»

Les men­tions « Bio » ou « issus de l’agriculture bio­lo­gique » ne peuvent être uti­li­sées que par les bou­lan­gers qui ont été cer­ti­fiés par un orga­nisme cer­ti­fi­ca­teur. L’utilisation seule d’une farine « Bio » ne per­met pas de com­mu­ni­quer sur le « Bio ». En effet, au moins 95% des ingré­dients d’un pro­duit ven­du comme bio­lo­gique doivent être bio, les 5% res­tants ne devant  pas être dis­po­nibles en bio.

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 Le Code des Usages

Le Droit ne se résume pas en des textes de lois, de règle­ments ou de contrats. Il existe un Droit issu des com­por­te­ments géné­ra­li­sés que les juristes dénomment « usages ».

Pour les citoyens, ces usages consti­tuent des règles sou­vent plus souples et effec­tives que les textes nationaux.

Ain­si de nom­breuses pro­duc­tions en Bou­lan­ge­rie et Pâtis­se­rie ne sont pas ins­crites dans des lois ou des décrets mais en revanche cor­res­pondent à « l’usage ».
Ce der­nier consti­tue une mine d’arguments et de réfé­rences ain­si qu’un cri­tère d’appréciation pour les pra­ti­ciens du Droit : on le nomme « Code des Usages ».

La non confor­mi­té d’un pro­duit dénom­mé, peut être consta­tée et faire l’ob­jet d’une sanc­tion (amende), par la DGCCRF, pour tromperie.

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 Le Pain de Seigle :

La déno­mi­na­tion “ pain de seigle ” est réser­vée à un pain pré­pa­ré à l’aide d’un mélange de farine de blé et de seigle, dans lequel la pro­por­tion de farine de blé est infé­rieure ou égale à 35% du mélange. (Farine de Seigle 65% minimum).

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 Le Pain de Méteil :

Le recueil des usages du CNERNA, énonce que « le pain de méteil est pré­pa­ré avec une farine dite de « méteil ». Le décret du 5 avril 1935 rela­tif au régime des farines pani­fiables et à leur cir­cu­la­tion pré­cise que La dési­gna­tion « farine de méteil » est exclu­si­ve­ment réser­vée à la farine issue de la mou­ture du pro­duit du même nom, pro­ve­nant de la culture et du bat­tage d’un mélange de blé et de seigle, mélange dans lequel le seigle entre pour une pro­por­tion de 50 p. 100 au moins. Le mélange de blé et de seigle fait pos­té­rieu­re­ment au bat­tage ne peut être consi­dé­ré comme étant du méteil. Si les usages conduisent les bou­lan­gers à consti­tuer, une soi-disant ‘’farine de méteil’’ à par­tir d’un mélange de farine de blé et de seigle, la régle­men­ta­tion n’autorise pas, dans ce cas, la déno­mi­na­tion ‘’pain de méteil’’.
His­to­ri­que­ment le méteil était le résul­tat de la mois­son d’un mélange Blé-Seigle qui avait été mis en culture ensemble afin de se pré­ser­ver des aléas cli­ma­tiques et variantes en ren­de­ment. Pour des rai­sons éco­no­miques, cette culture était pra­ti­quée par les métayers, le pro­duit de la récolte fut ain­si nom­mé « le méteil ».

Modi­fi­ca­tion des cri­tères du Pain de Méteil (Source Les Nou­velles de la Boulangerie)

A l’origine, le méteil est un mélange natu­rel de blé et de seigle culti­vés ensemble. 
De nos jours, ce mode de culture n’est plus pra­ti­qué, le pain de méteil est pré­pa­ré avec un mélange de 50 % de farine de seigle et de 50% de farine de blé.

 

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 Le Pain au Seigle :

La déno­mi­na­tion “pain au seigle ” est réser­vée à un pain pré­pa­ré à l’aide d’un mélange de farine de blé et de seigle, dans lequel la pro­por­tion de farine de seigle est supé­rieure ou égale à 10% du mélange.

La déno­mi­na­tion « Pain au Seigle » peut être asso­ciée à celle de « Pain tra­di­tion­nel Fran­çais » si les condi­tions requises sont appliquées.

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 Le Pain à l’ancienne :

Le pain à ‘l’ancienne’ ne doit être fabri­qué qu’à par­tir de levain et sans aucun addi­tif, sa pâte doit être sou­mise à un pétris­sage lent et peu intense et il doit être cuit au bois dans un four tra­di­tion­nel en pierre. »

Cette défi­ni­tion a fait l’objet de la note d’information n° 2000–52 de la DGCRF.

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Le Pain de Campagne :

La men­tion de « Cam­pagne » est réser­vée au pain dont le mode de fabri­ca­tion est la com­po­si­tion se dis­tinguent par :
Sa fabri­ca­tion implique l’utilisation d’une farine bise ou d’un mélange d’une farine de pani­fi­ca­tion avec addi­tion ou non de farine de seigle. Les com­po­sants et les choix tech­no­lo­giques (farine, pétris­sage, mode de fer­men­ta­tion) doivent conduire à :

  • Evi­ter le blan­chi­ment de la pâte
  • Déve­lop­per une saveur acidulée.
  • Pro­lon­ger sa « fraîcheur »

La fer­men­ta­tion est amor­cée par un apport volon­taire de levure de bou­lan­ger asso­ciée à un levain ou levain de pâte ; elle est conduite de façon à déve­lop­per une saveur légè­re­ment aci­du­lée et obte­nir une plus longue conservation.

Les men­tions : « Vil­la­geois » ; « Rus­tique » ; « Pay­san » ; « Fer­mier » sont consi­dé­rées comme équivalentes.

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Le Pain Bis :

La men­tion « Pain Bis » est réser­vée à un pain pré­pa­ré à l’aide d’une farine de blé de Type 80 ou 110 dite « bise » ou d’un mélange de farines équi­va­lant à l’un de ces types.

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 Le Pain Complet :

La déno­mi­na­tion « Pain Com­plet » est réser­vée à un pain, pré­pa­ré à l’aide d’une farine de blé dite « com­plète » ou « inté­grale » ; obte­nue soit par la mou­ture com­plète du grain de blé, soit après regrou­pe­ment de l’intégralité des pro­duits de la mou­ture du grain. (Farine type 150).

La déno­mi­na­tion « Pain Com­plet » peut être asso­ciée à celle de « Pain tra­di­tion­nel Fran­çais » si les condi­tions requises sont appliquées.

Dans le blé, les micro­nu­tri­ments sont conte­nus dans les enve­loppes. La farine com­plète de blé est plus riche en micro­nu­tri­ments qu’une farine blanche, puisqu’elle contient plus d’enveloppes. La den­si­té nutri­tion­nelle des pains issus de farine com­plète ou conte­nant des céréales diverses est donc supé­rieure à celle du pain blanc.

La Farine com­plète contient de l’Acide phytique :

Dans les enve­loppes du blé, l’acide phy­tique se lie aux sels miné­raux et oli­go-élé­ments qui sont prin­ci­pa­le­ment pré­sents dans les fibres ou le son du blé, ils deviennent alors enfer­més dans ce que l’on appelle des phy­tates de cal­cium, …de magné­sium, …de cuivre, …de zinc, …de fer.

L’acide phy­tique a un pou­voir anti-oxy­dant qui ser­vi­rait à pré­ve­nir l’oxydation des lipides, ce qui contri­bue à mieux conser­ver les céréales qui en contiennent. Il forme des com­plexes inso­lubles en séques­trant cer­tains miné­raux sous forme de sels. Les miné­raux ne sont alors, pas dis­po­nibles. Dans ce cas, leur absorp­tion par l’organisme est faible, ce qui pour­rait entraî­ner des carences.
La fer­men­ta­tion au levain dégrade l’acide phy­tique grâce à l’action d’enzymes propres au levain (les phy­tases) qui libèrent les miné­raux. La pani­fi­ca­tion au levain per­met donc une meilleure assi­mi­la­tion des miné­raux par l’organisme.

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 Le Pain azyme :

Le mot azyme pro­vient du pré­fixe “a” qui signi­fie “sans” et du mot grec “zumê” qui signi­fie “levain”.

Dans la reli­gion israé­lite, la Pâque est la fête des pains sans levain qui célèbre la libé­ra­tion de l’esclavage au temps des pha­raons. Au cours d’un repas en famille, on mange l’agneau pas­cal et des galettes de pain sans levain, comme les ancêtres qui, dans leur fuite d’Egypte, n’avaient pas eu le temps de faire lever la pâte.

Le pain azyme est aus­si un sym­bole de pure­té, le ferment étant alors l’image du mal qui tra­vaille et cor­rompt le cœur de l’homme.

Des fabri­ca­tions connues sont à base d’azyme :

  • Le sup­port des calis­sons d’Aix,
  • Les hos­ties don­nées aux fidèles de la reli­gion catho­lique pour célé­brer l’eucharistie.

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 Le Pain aux Sons : (Pain de régime)

La men­tion « Pain aux Sons » est réser­vée à un pain pré­pa­ré à l’aide d’une farine de blé de Type 65 ou 80, addi­tion­née de Sons fins et gros.

Le pain « au Son » contient 20% de Son par rap­port au poids de la farine
Le pain « de Son » doit conte­nir un mini­mum de 30 % de Son, par rap­port au poids de la farine.

Les Sons étant les enve­loppes exté­rieures du grain de blé, ils devront être d’origine bio­lo­gique, afin de réduire les risques d’apport de pesticides.

Prendre soin des sons

Afin d’optimiser la tolé­rance et la diges­ti­bi­li­té des fibres du pain, il est sou­hai­table de pra­ti­quer des temps de fer­men­ta­tion suf­fi­sam­ment longs pour per­mettre aux fibres de bien s’hydrater. L’utilisation de sons gros­siers pour faire appa­raître des grosses par­ti­cules dans le “pain aux sons” n’est pas jus­ti­fiée d’un point de vue nutritionnel.

Les fibres ali­men­taires ont la pro­prié­té de résis­ter à la diges­tion dans l’intestin (pré­sence d’acide phy­tique). Leur rôle est impor­tant pour le tran­sit intes­ti­nal. Cepen­dant, absor­bées en excès, elles peuvent contra­rier l’assimilation des sels miné­raux et conduire à des troubles gas­triques et intestinaux.

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 Le Pain sans glu­ten : (Pain de régime)

Le glu­ten est une pro­téine du blé. Elle peut être res­pon­sable de la mala­die cœliaque, pou­vant se mani­fes­ter à n’importe quel âge. Ses symp­tômes sont très variés (diar­rhée chro­nique, bal­lon­ne­ment abdo­mi­nal…) et la mala­die peut favo­ri­ser une dété­rio­ra­tion de l’intestin grêle.
Un régime total sans glu­ten s’impose pour évi­ter à plus long terme les risques tels que sté­ri­li­té, ané­mie, ano­ma­lies den­taires. En France, 60 000 per­sonnes seraient décla­rées into­lé­rantes au glu­ten, et 4 fois plus déve­lop­pe­raient une into­lé­rance silen­cieuse, c’est-à-dire sans symp­tôme appa­rent. Il est donc pos­sible qu’un client vous demande un pain sans gluten.

Le pain sans glu­ten, est géné­ra­le­ment éla­bo­ré à par­tir d’un mélange de diverses farines sans glu­ten : farine de riz blanc, ami­don de maïs (maï­ze­na), fécule de pomme de terre, farine de soja, farine de châ­taigne ou de qui­noa (pour don­ner du goût) et de la gomme guar.

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 Les Pains Spéciaux :

Les for­mules de fabri­ca­tion de ces pains peuvent com­por­ter, outre les consti­tuants clas­siques du pain, des matières grasses, des matières sucrantes, des pro­duits lai­tiers et des addi­tifs auto­ri­sés. (Ex. : pain vien­nois, pain de mie).

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 Le Pain de Gruau :

Le pain de gruau (géné­ra­le­ment des petits pains) est pré­pa­ré avec une farine dite ‘’de gruau’’ qui pro­vient de la mou­ture de blés de force riches en matières azo­tées de bonne qualité.

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L’aménagement de l’espace et des postes de travail

[qrcode] Le diag­nos­tic
Un ques­tion­naire pour gui­der le diagnostic

Le ves­tiaire
Zone : Reserve sèche (sto­ckage matières premières)
Les locaux de travail
Zone : fabri­ca­tion pâtis­se­rie – Zone : labo­ra­toire glacerie
Zone : fabri­ca­tion bou­lan­ge­rie – Zone : cuis­son boulangerie
Zone : plonge – Zone : déchets
Déchets Risques poten­tiels Maî­trise des risques
Amé­na­ge­ment de fournil

 Le diagnostic

Lorsqu’on parle de concep­tion, on a ten­dance à pen­ser uni­que­ment à l’aspect construc­tion des bâtiments.

Mais le pro­jet ne doit pas être abor­dé uni­que­ment sous cet angle. Il faut défi­nir très pré­ci­sé­ment son pro­jet, sans oublier les dimen­sions humaines, sociales et organisationnelles.

Lors de cette phase pré­li­mi­naire, vous devrez définir :

Les quan­ti­tés à pro­duire (chiffre d’affaires…).

L’effectif (nombre de salariés…).

Le rythme de tra­vail (heures d’ouverture, heures de livrai­son, rou­le­ment entre les salariés…).

La gamme de pro­duits (bou­lan­ge­rie, vien­noi­se­rie, pâtis­se­rie, trai­teur, sandwicherie…).

Le choix des maté­riels (nombre, capa­ci­té, dimen­sion, puissance…).

Les super­fi­cies et répar­ti­tions des zones de travail.

Les moments de vente en fonc­tion du type de produit.

Les objec­tifs de per­for­mance atten­dus (qua­li­té, pro­duc­ti­vi­té, délai de fabri­ca­tion, condi­tions de travail…).

Les orien­ta­tions à court et à moyen terme de l’entreprise (évo­lu­tion de la gamme des pro­duits, évo­lu­tion tech­nique probable…).

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 Un ques­tion­naire pour gui­der le diagnostic

L’ENSEMBLE DES LOCAUX

Oui Non
L’aménagement de mes locaux intègre-t-il toutes les zones de tra­vail dont j’ai besoin ? (bou­lan­ge­rie, pâtis­se­rie, vien­noi­se­rie, trai­teur, sand­wich, sto­ckage froid posi­tif – froid néga­tif, réserve sèche, embal­lage, zone de lavage, zone de sto­ckage des déchets).    
L’aménagement de mes locaux est-il adap­té aux volumes de pro­duc­tion, en tenant compte des périodes de pointe ?    
L’aménagement de mes locaux est-il adap­té à ma logique de pro­duc­tion pour limi­ter les dépla­ce­ments inutiles du per­son­nel ? (zone de sto­ckage près des laboratoires).    
L’aménagement de mes locaux et la qua­li­té du sol sont-ils adap­tés pour limi­ter les risques de chute ? (absence de marche, rampe glissante, …).    
L’aménagement de mes locaux sani­taires (ves­tiaire, sani­taire) est-il conforme à la règlementation?    
Mon ins­tal­la­tion élec­trique est-elle aux normes ?    
Un plan de véri­fi­ca­tion pério­dique est-il mis en place ? Est-il conforme à la règlementation ?
(Contrôle élec­trique, extinc­teur, ins­tal­la­tion du gaz, porte auto­ma­tique, ramonage, …).
   
Les outils d’aide à la manu­ten­tion sont-ils mis en place pour limi­ter le port de charges ? (diable, lève sac, poi­gnée de por­tage, plaque à roulette, …).    
Un plan d’entretien et de main­te­nance de mon maté­riel a‑t-il été mis en place ?    

 

LE FOURNIL Oui Non
L’aménagement de mon four­nil (maté­riel fixe) per­met-il de res­pec­ter le prin­cipe de ‘’la marche en avant’’ ?    
L’aménagement de mon four­nil (maté­riel fixe) per­met-il de limi­ter les dépla­ce­ments du personnel ?
(La divi­seuse posi­tion­née entre le pétrin et la façonneuse).
   
L’aménagement de mon four­nil (maté­riel fixe et mobile) per­met-il une bonne cir­cu­la­tion du per­son­nel et du maté­riel ? (absence de points de croisement, …).    
L’aménagement de mon four­nil (maté­riel fixe et mobile) per­met-il une liber­té de mou­ve­ment du per­son­nel avec le meilleur confort pos­sible ? (mau­vaises pos­tures limitées, …).    
L’éclairage de mon four­nil per­met-il d’éclairer suf­fi­sam­ment les zones de tra­vail et dans de bonnes conditions ?    
La ven­ti­la­tion et/ou l’aération de mon four­nil per­mettent-elles d’assurer une tem­pé­ra­ture confor­table pour le per­son­nel et de réduire la pré­sence de pous­sières et moisissures ?    
L’aménagement de mon four­nil per­met-il d’externaliser les groupes froids afin de limi­ter le bruit et la cha­leur déga­gée par le condenseur ?    
L’aménagement de mon four­nil per­met-il de ran­ger faci­le­ment le petit maté­riel et le maté­riel mobile (bac, échelle) ?    
Mon ins­tal­la­tion élec­trique est-elle adap­tée à la future implan­ta­tion du maté­riel ? (empla­ce­ment des prises électriques).    
Un lave mains est-il faci­le­ment acces­sible au personnel ?    
Un point d’eau est-il acces­sible pour le net­toyage de mon four­nil (bran­che­ment tuyau) et les besoins de mon maté­riel (point d’eau proche du pétrin) ?    
Les éva­cua­tions d’eau sont-elles adap­tées à la future implan­ta­tion de mon local (siphon et pente) ?    

 

LE MATERIEL Oui Non
L’implantation de mon maté­riel per­met-elle une bonne acces­si­bi­li­té pour effec­tuer les opé­ra­tions de net­toyage et d’entretien ?    
Mon maté­riel res­pecte t’il les normes de sécurité ?    
Mon maté­riel est-il à la bonne hau­teur (ni trop haut, ni trop bas pour évi­ter les pos­tures pénibles du personnel) ?    
Un silo à farine peut-il être ins­tal­lé pour limi­ter le port de charge ?    
Le choix de mon maté­riel per­met-il de limi­ter l’exposition aux pous­sières de farine ? (pétrin à capot fer­mé, divi­seuse anti-projection, …).    

 

LES ZONES DE STOCKAGE Oui Non
Mes zones de sto­ckages sont-elles situées à proxi­mi­té des zones de travail ?    
Mes zones de sto­ckages sont-elles faci­le­ment acces­sibles pour le livreur ?    
Mes zones de sto­ckages sont-elles faci­le­ment acces­sibles au personnel ?    
Les quan­ti­tés sto­ckées sont-elles cohé­rentes au regard de la pro­duc­tion : ni trop importante
(ce qui prend de la place) ni trop peu (ce qui néces­site plu­sieurs livraisons) ?
   
Mes zones de sto­ckage sont-elles adap­tées aux tem­pé­ra­tures de conser­va­tion des produits
(froid posi­tif, froid néga­tif, tem­pé­ra­ture ambiante) ?
   

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 Le vestiaire

Lieu où l’on dépose pro­vi­soi­re­ment des vête­ments d’ex­té­rieur (man­teaux, cha­peaux, gants, etc.) et/ou des objets encom­brants (para­pluies, cannes, sacs).

Les ves­tiaires collectifs

Les ves­tiaires sont sou­vent un « parent pauvre » de la concep­tion, car la sur­face dis­po­nible à la construc­tion pri­vi­lé­gie les zones de sto­ckage et de pro­duc­tion. Or, ils condi­tionnent le niveau d’hygiène des sala­riés, tant par leur concep­tion, leur dimen­sion, leur ven­ti­la­tion, que leur posi­tion­ne­ment au regard de la marche en avant des salariés.

Res­pec­ter la marche en avant du per­son­nel pour les vestiaires :

1 entrée par l’extérieur du bâtiment
1 zone de désha­billage et habillage avec sépa­ra­tion phy­sique des vête­ments ville et travail
1 sor­tie labo­ra­toire pas­sant par un “sas hygiène” com­por­tant lave-mains à com­mande non manuelle, lave bottes (ou pédi­luve sanitaire)
Mise à dis­po­si­tion des pro­tec­tions jetables (éven­tuel­le­ment)
Pen­ser aux armoires de ves­tiaires à toit incli­né, pour un net­toyage faci­li­té, sur­éle­vé avec bancs intégrés.
Pré­voir un “sas hygiène” pour l’accès aux sani­taires. Ils doivent être faci­le­ment accessibles.

Pour faci­li­ter les opé­ra­tions d’entretien et de net­toyage pré­voir des cuvettes de WC (point bas à 20 cm du sol) et des lava­bos suspendus.
Ins­tal­ler une VMC assu­rant le renou­vel­le­ment de l’air (30 m³/h/occupant).

Les ves­tiaires doivent être pour­vus d’un nombre suf­fi­sant de sièges et d’armoires indi­vi­duelles ininflammables.
Lorsque les vête­ments de tra­vail sont sus­cep­tibles d’être souillés de matières dan­ge­reuses, salis­santes (farines) ou mal­odo­rantes, les armoires doivent com­prendre un com­par­ti­ment réser­vé à ces vêtements.
Les ves­tiaires col­lec­tifs et les lava­bos doivent être ins­tal­lés dans un local spé­cial de sur­face conve­nable, iso­lé des locaux de tra­vail (Article R4228‑2 du Code du travail).

Le sol et les parois des locaux affec­tés aux ves­tiaires et lava­bos doivent per­mettre un net­toyage effi­cace (Article R4228‑3 du Code du travail).

Ces locaux doivent être aérés (Article R4228‑4 du Code du travail).

Dans les éta­blis­se­ments employant un per­son­nel mixte, des ins­tal­la­tions sépa­rées sont pré­vues pour les tra­vailleurs mas­cu­lins et fémi­nins (Article R4228‑5 du Code du Travail).

Les sani­taires, WC et lava­bos doivent être net­toyés quo­ti­dien­ne­ment (Article R4228-13). Des moyens de net­toyage et de séchage ou d’essuyage appro­priés doivent être mis à la dis­po­si­tion du per­son­nel Ils sont entre­te­nus ou chan­gés chaque fois que cela est néces­saire. (Article R4228‑7).

Les lava­bos sont à eau potable. L’eau est à tem­pé­ra­ture réglable et est dis­tri­buée à rai­son d’un lava­bo pour dix tra­vailleurs au plus (Article R4228‑7).

Des douches doivent être mises à la dis­po­si­tion des tra­vailleurs dans les condi­tions pré­vues par l’arrêté du 23/10/67 et de l’article R4228‑8).

Le sol et les parois du local affec­té aux douches doivent per­mettre un net­toyage effi­cace. (Article R4228‑9 du Code du travail).

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 Zone : Réserve sèche (sto­ckage matières premières)

Réserve Risques potentiels Maî­trise des risques
Etat du sol (souillures, eaux usées, car­re­lage abî­mé, etc.) • conser­ver les pro­duits dans des embal­lages propres, fermés
• ne pas intro­duire des embal­lages souillés dans l’u­ni­té de sto­ckage ; trans­va­ser les pro­duits le cas échéant dans des réci­pients propres
• ne pas sto­cker les pro­duits à même le sol
• net­toyage, et si néces­saire dés­in­fec­tion régu­lière des sols
• contrôle régu­lier de la pro­pre­té et de l’en­tre­tien des sols
Entre­tien insuf­fi­sant des murs et pla­fonds (cré­pis écaillant, etc.) • contrôle régu­lier de l’é­tat des murs et plafonds
• net­toyage, et si néces­saire, dés­in­fec­tion régu­lière des murs et plafonds
• si pos­sible, ne pas sto­cker les pro­duits direc­te­ment contre les murs
Les nui­sibles et leurs excréments • effec­tuer régu­liè­re­ment des mesures de lutte contre les nuisibles
• contrôles visuels régu­liers visant la pré­sence de nui­sibles et de leurs excréments.
Sépa­ra­tion insuf­fi­sante entre les groupes de produits • assu­rer la sépa­ra­tion entre les matières pre­mières et les pro­duits finis lors du stockage.
• sto­cker sépa­ré­ment les pro­duits d’o­ri­gine ani­male et les pro­duits d’o­ri­gine végétale.
• sto­cker les pro­duits sen­sibles dans un endroit pro­té­gé, c.-à‑d. dans des réci­pients fer­més ou les recou­vrir de films alimentaires.
• sto­cker les pro­duits sen­sibles en haut et les pro­duits moins sen­sibles en bas.
Non-res­pect des dates limites de consommation • contrôle régu­lier des dates limites de consommation.
• orga­ni­sa­tion du stock sui­vant le prin­cipe FIFO (c.-à‑d. first in, first out).
Pro­duits endom­ma­gés et non comestibles • contrôle régu­lier des pro­duits, éli­mi­na­tion immé­diate des pro­duits inutilisables
Varia­tions éven­tuelles de température • évi­ter toutes varia­tions de tem­pé­ra­tures supé­rieures à 10°C.
• évi­ter des quan­ti­tés de stock trop impor­tantes en cas de tem­pé­ra­tures éle­vées (notam­ment en été).
• en cas de dépas­se­ment des 40°C, veiller à uti­li­ser les pro­duits dans les plus brefs délais.

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 Les locaux de tra­vail :

Locaux Risques potentiels Maî­trise des risques
Accu­mu­la­tion de pous­sières et de sale­tés dans les locaux de tra­vail, dues à un maté­riel de mau­vaise qua­li­té, défec­tueux ou insuf­fi­sam­ment net­toyé /désinfecté. • revê­tir les sols, murs et pla­fonds de maté­riaux solides, lisses, faciles à net­toyer et à dés­in­fec­ter, si nécessaire
• évi­ter lors de la construc­tion tous recoins et niches non accessibles
• pré­voir la répa­ra­tion immé­diate de maté­riel défec­tueux /installations défectueuses.
• effec­tuer un net­toyage régu­lier et, si néces­saire, une dés­in­fec­tion régu­lière des sols, murs, plafonds.
Conta­mi­na­tion croi­sée due à une concep­tion / orga­ni­sa­tion inadé­quates des installations • conce­voir les locaux et équi­pe­ments de manière à évi­ter le mieux pos­sible tout croi­se­ment d’o­pé­ra­tions et de pro­duits propres et contaminés
• évi­ter toute com­mu­ni­ca­tion directe entre, d’une part, les zones conta­mi­nées, tels les locaux du per­son­nel, les toi­lettes, les espaces de sto­ckage des déchets, etc. et, d’autre part, les zones propres (fabri­ca­tion, sor­tie des produits).
• au cas où pareille sépa­ra­tion dans l’es­pace s’a­vé­re­rait impos­sible, il faut pré­voir un déca­lage dans le temps pour les opé­ra­tions de tra­vail respectives.
Ins­tal­la­tion insuf­fi­sante de maté­riel d’hygiène • pré­voir une pré­sence en nombre suf­fi­sant de lava­bos équi­pés d’eau cou­rante (chaude et froide), de dis­tri­bu­teurs de savon liquide et de dis­po­si­tifs per­met­tant un lavage / une dés­in­fec­tion hygié­nique des mains (lava­bos à com­mande non-manuelle ; papier jetable; brosse à ongles en matière syn­thé­tique, conser­vée dans une solu­tion désinfectante).
• pré­voir une pré­sence en nombre suf­fi­sant de toi­lettes avec lava­bos hygié­niques, pré­voir des ves­tiaires et des locaux de séjour.
Air ambiant en mouvement • évi­ter toute cir­cu­la­tion d’air de zones conta­mi­nées vers des zones propres.
• assu­rer un net­toyage, si néces­saire une dés­in­fec­tion, et un entre­tien régu­lier des ins­tal­la­tions de cli­ma­ti­sa­tion et de ventilation.
• évi­ter toute ouver­ture (fenêtres) vers des zones conta­mi­nées (p.ex. zones de sto­ckage des déchets).
For­ma­tion d’eau de conden­sa­tion et de mau­vaises odeurs dues à une mau­vaise aération • assu­rer une aéra­tion adé­quate (méca­nique ou naturelle)
• pré­voir l’ins­tal­la­tion de hottes d’é­va­cua­tion de l’air

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 Zone : fabri­ca­tion pâtisserie

Les zones de cuis­son sont à sépa­rer de la zone pâtis­se­rie afin que la tem­pé­ra­ture ambiante ne soit pas trop élevée.

Zone : labo­ra­toire glacerie

Le gla­cier fabri­cant par­ti­cipe et super­vise la fabri­ca­tion de pro­duits de gla­ce­rie (glaces, sor­bets, crèmes gla­cées, entre­mets gla­cés,) et pro­duits de pâtis­se­rie variés (pro­duits d’accompagnements : bis­cuits, tra­vail du sucre et du cho­co­lat…), des­ti­nés à la vente en maga­sin et prend en charge les com­mandes excep­tion­nelles de gla­ce­rie pour des buf­fets, cocktails…

Il réa­lise les acti­vi­tés suivantes :

Fabri­quer tous types de pro­duits de gla­ce­rie en maî­tri­sant les déve­lop­pe­ments phy­siques, bio­lo­giques et chi­miques et dans le res­pect de la légis­la­tion en vigueur. Contrô­ler la pro­duc­tion du laboratoire.

Appli­quer au sein du labo­ra­toire et avec l’aide du chef d’entreprise, les règles d’hygiène et de sécu­ri­té dans le res­pect de la légis­la­tion en vigueur.

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 Zone : fabri­ca­tion boulangerie

Pré­pa­ra­tion et réa­li­sa­tion des pro­duits de bou­lan­ge­rie et de vien­noi­se­rie selon les règles d’hy­giène et de sécu­ri­té alimentaires.

Elle varie selon la struc­ture (entre­prise arti­sa­nale, hyper­mar­ché, …) et le degré d’in­dus­tria­li­sa­tion et d’au­to­ma­ti­sa­tion des pro­cé­dés de fabri­ca­tion. L’ac­ti­vi­té s’ef­fec­tue en labo­ra­toire. Sélec­tion­ner et doser les ingré­dients (farine, levure, addi­tifs, …) pour la réa­li­sa­tion des pâtes à pain ou à vien­noi­se­rie, les mélan­ger et effec­tuer le pétris­sage, Divi­ser la masse de pâte en pâtons, les bou­ler et en effec­tuer la tourne ou le façon­nage et sur­veiller les étapes de fer­men­ta­tion Confec­tion­ner les vien­noi­se­ries (découpe, gar­ni­ture, dorage, …)

Zone : cuis­son boulangerie

Plu­sieurs cri­tères sont à prendre en compte : votre pro­duc­tion en volume, l’organisation de votre pro­duc­tion, le ren­de­ment ther­mique de chaque éner­gie et leur coût, les frais annexes.

Par exemple, l’électricité est plus souple pour pou­voir cuire à la demande. Le dimen­sion­ne­ment du four doit être capable de répondre aux besoins de la pro­duc­tion. Un four sur­di­men­sion­né fera consom­mer de l’énergie en excès. Un four sous-dimen­sion­né ne per­met­tra pas d’augmenter sa pro­duc­tion, au fil des mois. Les appa­reils d’aide à la manu­ten­tion doivent être esca­mo­tables et capables de s’adapter à dif­fé­rentes hau­teurs (par exemple, cha­riot enfour­neur semi-automatique).

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 Zone : plonge

Cette zone sale est à iso­ler phy­si­que­ment du four­nil et du labo­ra­toire. Elle doit être très pra­tique. Il existe des bacs de plonge sur rou­lettes ou sus­pen­dus, offrant l’avantage de ne plus avoir de pieds. Dans le cas d’une fixa­tion au mur, l’an­crage doit être très solide. Il faut pré­voir des égout­toirs en nombre. L’évacuation des eaux doit se faire par un cani­veau muni d’un caille­bo­tis à mailles cran­tées au pied des bacs de lavage.

Concer­nant le lave-vais­selle, des sys­tèmes d’aspiration per­mettent de cap­ter à la source, la vapeur d’eau, source d’humidité, émise lors de son ouverture.

Sou­vent, il n’existe pas de local de sto­ckage des pro­duits de net­toyage. Les pro­duits sont alors sto­ckés « sau­va­ge­ment » à proxi­mi­té des locaux de pro­duc­tion, ce qui génère des risques de pro­jec­tion sur les sala­riés, des risques liés à leur manu­ten­tion, mais éga­le­ment des risques en termes d’hygiène ali­men­taire d’utiliser le mau­vais pro­duit, la mau­vaise dilu­tion, voire de conta­mi­ner les den­rées alimentaires.

Un local dédié, ven­ti­lé, fer­mé, sera réser­vé au sto­ckage des pro­duits de net­toyage. A défaut, pré­voir une armoire.

Zone : déchets

Le local de déchets est favo­rable au déve­lop­pe­ment micro­bien. Etu­diez le besoin de réfri­gé­ra­tion selon les volumes de déchets orga­niques, la situa­tion géo­gra­phique et la fré­quence du ramassage.

Ins­tal­lez une ven­ti­la­tion méca­nique indé­pen­dante avec un apport d’air.

Pré­voyez une arri­vée d’eau et un réseau d’évacuation, pour assu­rer son bon net­toyage. Choi­sis­sez des conte­neurs adap­tés à chaque nature de déchets (car­tons, matières orga­niques, plastiques…).

Défi­nis­sez sa super­fi­cie en conséquence.

Dans le four­nil, pré­voyez deux pou­belles pour assu­rer le tri des déchets ain­si que la sur­face dis­po­nible pour leur emplacement.

Assu­rer à tout moment une sépa­ra­tion entre les zones / opé­ra­tions de tra­vail propres (p.ex. la pro­duc­tion) et les zones/opérations de tra­vail conta­mi­nées (p.ex. l’é­li­mi­na­tion des déchets).

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Déchets Risques potentiels Maî­trise des risques
Pro­li­fé­ra­tion des germes pré­sents dans les déchets • éva­cua­tion rapide/régulière des déchets des plans de tra­vail dans les pou­belles, puis dans les conteneurs.
Les pou­belles sont conta­mi­nées de germes (cou­vercles, poignées) • uti­li­ser des sachets en plas­tique à usage unique
• se net­toyer et dés­in­fec­ter sys­té­ma­ti­que­ment les mains après avoir tou­ché à des déchets et aux poubelles.
• évi­ter dans la mesure du pos­sible de tou­cher des mains les pou­belles lors de la mani­pu­la­tion de den­rées alimentaires.
• uti­li­ser, de pré­fé­rence, des pou­belles fer­mées à com­mande non manuelle.
• net­toyer et dés­in­fec­ter régu­liè­re­ment les poubelles
Les cou­rants d’air sont sus­cep­tibles de pro­pa­ger des germes • évi­ter abso­lu­ment tout cou­rant d’air dans l’en­vi­ron­ne­ment immé­diat des poubelles.
Les déchets orga­niques pré­sentent des condi­tions opti­males au déve­lop­pe­ment de germes • vider régu­liè­re­ment les pou­belles uti­li­sées dans la pro­duc­tion, notam­ment en cas de tem­pé­ra­tures ambiantes élevées.
• le cas échéant, gar­der les déchets dans un endroit frais.
• si pos­sible, tenir les pou­belles à dis­tance de toute source de chaleur

(Arrê­té rela­tif à la construc­tion et à l’a­mé­na­ge­ment des bou­lan­ge­ries du Jour­nal Offi­ciel, guide de bonnes pra­tiques d’hy­giène pour boulangers-pâtissiers).

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Amé­na­ge­ment de fournil

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